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Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison)

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Lawrence Franklin


Lawrence Franklin

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MessageSujet: Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Icon_minitimeSam 1 Oct - 12:18

Il n’y a pas de raison de perdre la tête. S’il était un peu bizarre, ce n’était pas la fin du monde. C’était seulement la fin du sien, qu’il le veuille ou non. C’était un peu comme mettre un terme à tout ce qu’il aurait pu être en un claquement de doigts. C’était aussi détruire l’avenir qu’il avait tenté de se forger. Au lieu de quoi, à défaut de trouver une autre solution, l’Anglais avait tourné son regard suppliant vers le passé qui l’avait accueillit à bras ouverts, sans juger ses actes, sans juger ce qu’il était. Aujourd’hui, il avait l’air d’un adulte en mal de vivre dans le corps d’un adolescent en révolte contre tout et rien à la fois, juste parce que les mots ‘’manifestation’’ et ‘’rébellion’’ lui donnait des envies de se mettre à hurler en pleine rue, sur la voie publique, avec ses pancartes de révolution. Mais quelle révolution exactement ? Il l’ignorait, en vérité. Il se contentait seulement d’être là où il n’aurait normalement pas été. Être là où il se tenait gamin. Il là où il avait refusé d’être une fois sa vie adulte entamée. Maintenant, il se situait entre deux points de sa vie : la confusion était à son paroxysme. Et il ne faisait vraiment rien pour changer les choses, comme s’il eut apprécié cette confusion qu’était la sienne, paraissant s’y sentir plus en sécurité que n’importe où ailleurs. Il savait l’absurdité de cette façon de penser, mais ne pouvait s’y empêcher. S’était se résoudre à accepter l’hallucination du rêve : que peut-être, oui peut-être bien, rien ne s’était jamais produit, que cette fille là n’avait jamais existé, qu’il n’avait pas été amoureux et qu’ils ne s’étaient pas acheté une maison à deux en se promettant mille merveilles. Mais plus il y songeait, plus la petite voix du Juge qui le clamait coupable résonnait sur les parois de son crâne. Coupable ! Tu l’as fait disparaitre. Tu la littéralement éradique de la carte du monde. Ni son nom, ni sa trace ne sont plus. Comme si elle n’était jamais née… Seulement parce qu’il l’avait lu quelque part. Un souvenir qu’il continue encore à se repasser comme un film tournant en boucle devant ses yeux perturbés et confus. On l’avait traité de cinglé, on lui avait demandé qu’elle genre de drogue il prenait, ce qu’il fumait pour avoir ce genre d’hallucination… Et il s’était contenté de les approuver, leur faisant croire une vérité qu’ils croyaient mais qui était tout autre. Il était mutant. Et cette mutation qui était sienne, bien que certains puissent dire qu’il s’agisse davantage d’un don miraculeux qu’autre chose, le répugnait, le tétanisait jusqu’à faire vibrer son âme de peur. Ho, Mathis avait bien tenté de lui faire réaliser que ce n’était absolument pas le cas. Mathis… Sans doute l’unique personne normale au monde à qui il fut capable de parler. L’unique à qui il s’adressait, finalement. Et son ami avait tenté à plusieurs reprises de le convaincre que ce qu’il pensait n’était pas la bonne chose. Que ce qu’il avait entre les mains, il pourrait en faire un miracle. Il suffisait d’imagination et le tour était joué… Ce n’était toutefois pas ce que croyait l’Anglais, malgré tous ces discours entre deux soulons de partys et deux fêtards finis.

Il posa ses fesses sur un banc de bois froid pour la saison et surtout trempé par le temps. Il ne semblait que se préoccupé à moitié de la pluie qui revigorait la nature environnante et qui rendait malade les mendiants. Son parapluie posé près de lui ne lui servait plus à rien… Un petit coup de vent plutôt le lui avait arraché des mains. Il l’avait vu voler en pleine rue, se faire écrabouillé par un camion lourd et piétiné à tout va. Il s’était donc résigné à utiliser un objet désormais ridiculement inutilisable. La pluie n’était de toute manière pas si imposante, il ne ruisselait que trop peu pour réellement le déranger. Il ne pu s’empêcher de songer… s’il écrivait ‘’et le beau temps se fit sur Manhattan.’’ Ceci fonctionnerait-il ? Probablement qu’il aurait fallut davantage de précision… mais tout de même ! Cette pensée le fit frissonner. Il s’était promis de ne plus faire usage de ce qu’il appelait une malédiction, par peur de commettre une de ces bêtises irréparables. Parce qu’il avait effectivement bien essayé de réparer sa gaffe passé… En vain, ça n’avait pas fonctionné.

Des éclats de voix le sortirent brusquement de ses sombres rêveries. Curieux, il leva les yeux. Une foule s’agglutinait déjà non loin. Enfin, une foule plus dense que normalement, disons. Normal ou pas, ce fut suffisant pour l’intrigué, bien qu’il demeura bêtement là où il était. Ce qui n’était pas vraiment dans ses habitudes, lui qui avait plutôt tendance à justement toujours se mêler aux gens comme s’il les connaissait par cœur, tous autant qu’ils étaient. Il se leva tout de même au bout d’un certain temps, se secoua pour se rappeler qu’il était vivant parmi eux, bien que plus invisible que certains apparemment, et détourna son regard pour fourrer ses mains dans le fond de ses poches, un air légèrement blasé sur les traits, alors qu’il cherchait un arbre suffisamment imposant pour le cacher de cette pluie qu’il commençait à trouver bien plus qu’agaçante. Ce qu’il fit, et à son grand bonheur, pas assez loin pour qu’il ne puisse voir ce qu’il se passé, mais suffisamment pour qu’il n’entendit pas le son du brouhaha de leur voix incessantes. Comme quoi il y avait peut-être une chance dans son malheur.
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Alison Blaire


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MessageSujet: Re: Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Icon_minitimeSam 1 Oct - 16:23




- Excusez-moi, mais je ne peux vraiment pas là, honnêtement. Ce serait avec plaisir, mais je suis pressée. Une autre fois peut être ?

Essayant en vain de se faufiler entre la horde de fans, journalistes et passants l'entourant, Alison pesta intérieurement: pourquoi n'était-elle pas sortie avec une perruque, ou un chapeau et une paire de lunettes ? Pourquoi ne s'était-elle pas habillée de manière plus... "Simple" et "normale" ? Non, elle avait dû se prendre pour Dazzler en dehors de la scène et d'essayer d'attirer l'attention de tous les passants, et voilà qu'elle s'en voyait punie: elle ne pouvait même plus faire ce qu'elle avait envie de faire.

Au départ, elle était sortie de son bel appartement au Manhattan - incidentellement, en face de celui de son père, et pourtant, elle ne l'avait jamais vu rentrer ou sortir de chez lui (comme quoi, lorsqu'on le voulait, rien n'était impossible). Descendue au rez-de-chaussée, le portier l'attendait, le sourire aux lèvres; sourire accompagné d'un charmant:


- Passez une bonne journée, mademoiselle Blaire !

- Merci beaucoup, Stanley , répondit-elle en souriant elle aussi , J'espère que je pourrais enfin passer une journée sans tracas... On verra bien ce soir ! Bonne journée !

Puis, elle sortit du batiment, joyeuse et libre comme l'air. Ses beaux cheveux blonds balayaient sa nuque et ses épaules, son sourire éclatait tellement que le soleil semblait pale à côté de celui-ci; sa jupe colorée - de couleur bleu turquoise, plus précisement - représentait la grace et l'élégance la plus sublime. Elle était tout simplement ravissante, et n'aurait-elle pas été célèbre, les gens se seraient quand même retournés dans la rue afin de l'admirer.

- Regarde, maman : c'est Dazzler ! s'émerveillait un petit garçon, aux anges d'avoir un jour pu voir en personne l'une des "étoiles" de sa génération et tiraillant avec excitation sur le coin de la jupe de sa mère, une belle dame aux environs de la trentaine.

Fouillant rapidement dans son sac à main en cuir, Alison sortit triomphalement une feuille de papier et griffonna sa signature dessus avant de s'accroupir et de la tendre au petit garçon, le regardant dans le blanc de l'oeil. Il était si surpris qu'il ne pouvait même pas articuler ne serait-ce qu'un mot de remerciement. Légèrement amusée par cette timidité et cette innoncence, Alison se pencha et déposa un léger baiser sur le front du petit garçon, avant de partir, heureuse d'elle même: elle avait fait sa bonne action pour la journée, apparament.

Se promenant et flanant les boutiques, Alison fut surprise de sentir une goute d'eau lui tomber sur la main, avant qu'une violente pluie ne la frappe de plein fouet. Courant à toutes vitesse vers le premier refuge qu'elle pouvait trouver, elle se retrouva dans un petit café de la rue... Ça tombait bien: elle n'avait pas encore pris de petit-déjeuner. Elle commanda un café. Elle le sirotait tout en griffonant dans un petit callepin des paroles: la pluie avait toujours étrangement été une source d'inspiration pour elle; dès qu'il pleuvait, elle pouvait écrire des ballades sans aucun soucis.

Finalement, la pluie cessa. Sortant rapidement du café après avoir réglé sa consommation, Alison s'arrêta devant une boutique de parapluies, et se mit à rire intérieurement en voyant la dernière invention: le "chapeau-parapluie", ou comment paraître ridicule... Et pourtant, si elle en portait un sur scène, ou en tant que mannequin, elle était sûre et certaine qu'il paraitrait moins ridicule et plus... Sensuel, voire attirant. Elle n'eut néanmoins pas le temps d'y accorder davantage de pensée, n'y de se procurer un parapluie - de toutes manières, elle en avait déjà assez chez elles - car déjà, une foule de personnes l'ayant reconnue s'est précipitée à sa rencontre.


- Zut ! marmonna-t-elle entre ses dents.

- Dazzler ! Est-il vrai que vous avez pleuré la semaine dernière après votre concert car votre père n'est pas venu vous voir ?

- Dazzler ! Est-il vrai que vous comptez prendre le rôle de Scarlett O'Hara dans la nouvelle représentation d'Autant en Emporte le Vent ?

- Dazzler ! Est-il vrai que vous vous êtes fiancée avec votre guitariste ?


En temps normal, elle adorait ce genre de question, et aurait été ravie d'y répondre; mais aujourd'hui, elle était lasse; elle était fatiguée... Elle se sentait comme le jour qu'il était: le premier octobre.

- Excusez-moi, mais je ne peux vraiment pas là, honnêtement. Ce serait avec plaisir, mais je suis pressée. Une autre fois peut être ?

Mais ils ne voulaient pas la laisser partir. Elle se débattait pour se libérer de l'étreinte de la foule; elle se débattait pour parvenir à sortir... Et finalement, une issue; une sortie; une sortie de secours. Apercevant au loin l'entrée à Central Park, elle s'accroupit rapidement, se jetant presque à travers la foule de personnes soifs d'informations avant de courir à toute allure vers le parc, les mains encore chargés de sacs de courses. Elle se mit à courir à travers le parc, regardant régulièrement derrière elle afin de s'assurer qu'ils n'étaient pas sur ses talons. Arrivée devant l'un des étangs, elle eut le malheur de trébucher sur une pierre et de tomber sur un banc - ou plutôt, sur la personne assise sur le banc, et en profitant pour vider le contenu de ses sacs de courses sur l'inconnu. Perplexe pendant quelques secondes de la rapidité de l'action, Alison se resaisit rapidement lorsqu'elle vit que ses nouveaux sous-vêtements étaient éparpillés sur l'homme en question... Se relevant rapidement et ramassant honteusement chaque article de lingerie, Alison se rassit finalement à côté de lui. Après plusieurs secondes - ou minutes ? - de silence, elle se racla finalement la gorge et se lança en souriant avec gêne :

- Bonjour, donc, moi c'est Alison, et... Je pense ne pas que ma première impression soit des meilleures. Et toi, c'est quoi ton nom ?




Dernière édition par Alison Blaire le Sam 8 Oct - 2:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Icon_minitimeDim 2 Oct - 21:34

Une rencontre pareille serait sans doute à noter dans les anales de son vécu misérable. Il n’avait vu la chevelure blonde voler que du coin de l’œil, vaguement attiré par les couleurs de ses vêtements. Il n’y avait toutefois que trop peu porté d’attention. Peut-être aurait-il dû le faire un peu plus, justement… Voici maintenant que son regard était à présent braqué sur les sacs volants non identifiés et la silhouette déséquilibrée qui lui fonçait directement dessus sans crier gare. Il eut pour unique réflexe de cramper ses pieds au sol et de tendre les bras comme s’il recevait un cadeau d’une inconnue, réceptionnant tant bien que mal la femme… et les paquets volants par la même occasion. L’Anglais ne pu s’empêcher de sourire face à la situation des plus incongrues. Gênée, la jeune femme qui ne lui était peut-être pas si inconnue qu’il l’aurait cru d’abord se releva aussi rapidement qu’elle s’était écrasée sur lui, ramassant ce qu’elle pouvait. Un des sous-vêtements toutefois tombé de l’autre coté de lui ut ramassé par lui-même avant qu’elle ne mette la main dessus. C’était plus fort que lui. Un petit côté juste pour la forcer à ne pas le fuir en courant dès l’instant promis. Mais elle se contenta de s’asseoir lourdement à côté de lui, et d’une voix au débit rapide déblatéra quelques plates excuses originales. Il secoua la tête, comme s’il aurait voulu effacer ce comportement, ce côté direct et sans gêne qu’elle arborait à l’abordant. Sa culture l’obligeait à la politesse sans faille et il n’avait surtout pas l’habitude d’être tutoyer par autre personne que ses camarades et sa famille. Ce qui n’était de toute évidence pas le cas ici. Un léger rire s’échappa de lui alors qu’elle lui demandait sans plus de cérémonie le nom qui le définissait de par entière.

« Oui, je vous connais déjà. Même si, sans vous vexer, je dois avouer ne pas être un fanatique de musique… »

Son sourire, malgré tout, était d’une douceur infaillible. Il avait, défaut de son métier, gagné la qualité de toujours se montrer sous l’angle le plus rassurant possible et de cacher tout le reste, de manière à ne jamais froisser les corps qu’il manipulait et les âmes à qui il venait en aide au quotidien. Tout souriant, fier de son coup malgré la situation incongrue, il leva fièrement le trophée qu’il avait gardé quelques très courts instants à l’insu de la demoiselle, c’est-à-dire une petite culotte qui donnerait normalement des idées aux plus pervers. Certes, il ne pouvait décemment pas avouer de vive voix les pensées qui avaient peut-être traversé son esprit à ce moment-là. Et après tout, pourquoi pas? La nature faisait bien les choses et l’homme se contentait de lui obéir, bien que discrètement, sans signe apparent. Il se montrait galant, d’un geste délicat, il tenait l’objet en question comme s’il avait s’agit là d’un tableau rare. Sous le visage angélique qu’il affichait, il ne pouvait toutefois s’empêcher d’imaginer la peau pâle de la jeune femme au contacte du tissu, légèrement en dentelle, un air sensuel sur les traits. C’était parfois ce à quoi servaient les femmes : les faire rêver, eux. Eux qui ne sont parfois plus que l’ombre de ce qu’ils avaient été. L’Anglais ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était avec quelqu’un, qu’il y avait un cœur, un ange dans sa vie. Et lorsqu’on le lui demandait, son premier réflexe était d’abord de dire qu’il était pris… dans un certain sens. Mais ça faisait déjà trop longtemps… Le visage s’effaçait peu à peu de sa mémoire. S’agissait-il du destin qui lui jouait des tours ? Plus les années coulaient sans l’emporté vers le néant, plus il se convainquait que rien n’était arrivé, qu’elle n’avait tout simplement jamais été et qu’ils avaient peut-être tous raisons.

Toutes ces idées ne faisaient pourtant pas de lui une brute ou un macho imbu de lui-même. Au contraire, il avait toujours éprouvé ce respect sans faille pour la féminité. Il aimait les femmes, bien plus que la majorité. Ce n’était pas seulement une attirance tendre et irrésistible pour les courbes ou les corps sveltes. C’était plus que ça. C’était, à travers ses yeux, une admiration. Le corps parce qu’il lui faisait pensé à une danse délicate, la voix chantante qui lui rappelait parfois sa mère, les longues chevelures étaient pour lui significative. Bref, une femme qui aimait avoir l’air d’une véritable dame, féminine jusqu’au bout des orteils, le faisait généralement sourire de complaisance. Les émotions toutefois n’allaient généralement pas plus loin. Il n’avait jamais aimé à vouloir mourir. Même sa Disparue n’y était pas parvenue et leur histoire s’était résolue sur des bases beaucoup plus simples que ça. Ou plus compliqué, selon la vision des choses.

« En vérité ? Je ne me serais pas attendu subir la moindre première impression de votre part. Je ne suis qu’un individu à travers un public, après tout. Alors ne soyez pas gêné, je n’en suis que plus content. »

L’accent anglais British, malgré les nombreuses années passées au pays était toujours très clair. Ceci amusait parfois, son parlé étant net, facile à comprendre et presque littéral. Mais c’était son genre, on n’y pouvait rien…

« Je suis Lawrence Franklin… »
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MessageSujet: Re: Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Icon_minitimeSam 8 Oct - 3:53




Elle tombait. Comme une imbécile, dans sa hâte, elle avait trébuché sur la première pierre sur son chemin et avait perdu son équilibre - l'inverse étant impossible vu le kilo de courses qu'elle avait en main . Heureusement que la horde de "fans invétérés" et reporters en tout genre ne la suivait plus: elle aurait été publiquement humiliée si ça avait été le cas. Elle tombait, sans pouvoir prévenir en direction d'un jeune homme assis sur un banc; affolée de la réaction de cet inconnu. Lorsqu'elle sentit les deux bras sous elle, comme s'ils l'attendaient, comme s'ils cherchaient à ce qu'elle tombe là où elle était tombée et non ailleurs, elle se sentit un peu soulagée : il n'allait visiblement pas lui hurler dessus comme un charpentier l'aurait fait... Elle se rappellait encore de cet incident là, mais évitons de vous le raconter pour l'instant et concentrons nous sur l'histoire en cours.

À son "attérissage", Alison se rendit compte que la personne sur qui elle était tombée lui envoyait un éclatant sourire. Nerveuse et gênée, elle sourit timidement à son tour avant de voir un soutien gorge posé sur l'épaule de l'homme. Se relevant alors brusquement, Alison procéda à ramasser toutes ses affaires bredouille en se demandant pourquoi les choses comme celle-ci ne lui arrivaient qu'à elle. N'ayant pas eu l'occasion de rattraper le dernier de ses sous-vêtements, "kidnappé" par le jeune homme, elle se contenta de soupirer avant de s'installer, à côté de lui, sur le banc. Elle lui avait dit quelque chose à la légère, quelque chose pour détendre l'atmosphère et apporter un registre moins soutenu à leur échange de mots. Elle attendait avec impatience qu'il lui réponde; malheureusement, elle fut déçue par les mots qu'elle entendit. Prenant plusieurs secondes pour réfléchir, elle se contenta de répondre calmement et simplement, au final, toujours un peu perplexe au pourquoi du comment il lui avait dit ne pas aimer la musique : ce n'était pas la première chose à dire à une inconnue, si ?


- Après tout, les goûts sont subjectifs... Et il serait stupide et immature de ma part de t'en vouloir pour la manière dont tu es, tu ne crois pas ?

Elle venait de lui poser une question. Elle posait souvent des questions, lorsqu'elle était gênée ou intimidée: bien qu'Alison semblait toujours savoir que dire et que faire, elle était en réalité bien plus timide que ça. Elle détestait le silence lorsqu'elle se trouvait en compagnie, surtout lorsque le silence était un produit d'une quelconque tension dans les lieux. Certains pourraient chercher à briser les silences de leurs voix; Alison, elle, préférait poser des questions à ses interlocuteurs afin qu'ils remettent en route leur conversations "fascinantes", et c'était ce qu'elle faisait en cet instant même. En levant la tête, Alison remarqua que l'homme qu'elle croyait britannique, d'après son accent (bien qu'elle puisse se tromper vu la brévité de son discours) lui souriait de nouveau; de ce sourire si calme, si paisible et si apaisant... Et elle se contenta de faire de même, mais de manière timide et gênée.

Elle était extravertie la plupart du temps, mais il s'agissait aujourd'hui d'une situation où sa timidité resurgissait. C'était probablement dû à la manière qu'ils s'étaient rencontrés, ainsi qu'au fait que la première phrase qu'il avait lancée vers elle n'était pas des plus chaleureuses... Elle s'était méprise sur le sens de ses mots, mais en voyant son sourire, elle sut instinctivement qu'elle ne le dérangeait pas; c'était presque comme s'il l'avait attendue ce jour là. Il l'avait momentanément apaisée et guérie de sa timidité, mais lorsqu'elle le vit brandir en l'air une petite culotte qu'il avait gardé en hôtage pour qu'elle reste, le sang vola à ses joues, qui se mirent instantanément à rougir. Tendant machinalement la main vers l'objet en question, ses doigts se refermèrent néanmoins fermement autour de l'objet lorsqu'il les avait frolés. Cachant rapidement l'objet dans l'un de ses nombreux sacs, Alison se demandait à cet instant là si c'était possible d'être plus humiliée qu'elle ne l'avait été ce jour là.

Mais quelque part, c'était là la nature des hommes: les rendre, elles, folles; leur donner des envies auquelles elles n'auraient jamais pensé auparavant, leur donner des inquiétudes, des soupçons, des fragilités qu'elles n'auraient pas s'ils n'éxistaient pas... Ce qui faisait tout le charme des hommes, c'était cette nature qu'ils avaient en eux de toujours vouloir être les meilleurs ou de toujours venir les embêter, elles, les femmes. Les plus bêtes croiraient que c'est par pur manque de respect et par cruauté; les plus lucides, elles, comprennent qu'ils ne font cela que pour se rapprocher d'elles. Dire qu'elle fut surprise par la réponse du jeune homme serait un mensonge : elle s'attendait tout à fait à ce genre de réaction de la part de personnes ne la connaissant pas; elle s'attendait tout à fait à ce que le monde la prenne pour une petite starlette superficielle, et elle était plus qu'heureuse de leur prouver le contraire.


- Tout le monde mérite qu'on leur fasse la conversation. Tu es ici, je suis ici, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas tout simplement discuter !

Oui, elle savait qu'il la vouvoyait et qu'elle le tutoyait; oui, elle savait que ça la rendait mal-élevée, voire même "vulgaire". Étais-ce de sa faute qu'elle n'aimait pas se distancer des autres avec des formalités inutiles ? La vie est courte; elle n'avait pas de temps à perdre sur des trivialités telles que la courtoisie. Elle eut finalement droit à connaître son nom : Lawrence Franklin, un nom magnifique en soi.

- Je me disais bien que tu ne pouvais pas avoir un nom autre que Lawrence ! Il te va à merveille ! ... Dis-moi, tu viens souvent à Central Park, toi ?


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MessageSujet: Re: Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Icon_minitimeMar 15 Nov - 20:23

Le bon fond de l’adulte l’avait obligé, sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, par pur réflexe, à tendre les bras dans le vide pour rattraper la masse fragile et féminine en chute libre. S’il ne l’avait pas fait, peut-être que tout ceci ne se serait jamais transformé en rencontre : au contraire, il alla jusqu’à imaginer la joute verbale qui aurait suivit la chute catastrophe de laquelle le plus idiot se serait moqué ouvertement, après quoi les ragots se seraient mis à courir plus rapidement que des lapins devant un loup. Tout paparazzi qui se respecte aurait été près à laisser entendre à quel point la maladresse spectaculaire de la star pouvait lui couter chère devant un inconnu tel que lui. Lawrence était toutefois un gentleman orgueilleux, amoureux de la gens féminine et il avait plutôt tendance à se révolté devant les idioties humaines d’autrui à l’égard de certains individu par prétexte que leur nom n’était pas inconnu à l’oreille. Malgré son côté humoristique, parfois désagréable, il n’était pas le plus détestable des êtres et se montrait, à l’occasion, particulièrement sociable et ouvert envers autre que lui.

Le sourire franc qu’il arborait fièrement s’élargie pour se muer en quelque chose de plus distinctif, aux sentiments plus fort cette fois, lui donnant un caractère particulier. Les quelques paroles, faibles de sens sans doute, le laissaient amer en un premier temps, puis amusé dans un second. Elle semblait avoir portée un jugement silencieux sur sa personne qu’elle lui déclarait au quart de tour d’une manière tout ce qu’il pouvait y avait de plus subtil. Elle semblait l’avoir jugé sur l’aspect musical, le classant inévitablement dans un groupe d’individu qu’elle n’avait sans doute pas tendance à apprécier et encore moins à côtoyer, de toute évidence.

« Je ne dirais pas stupide. Immature, peut-être, est un terme plus juste. Mais ce n’est pas à moi de dicter votre jugement. Les gens aiment et n’aiment pas, ainsi va la vie. Comme vous, comme moi. Vous détestez sans doute certaines choses qui pourrait me passionner sans même que vous ne vous en doutiez. »

C’était vrai. Ils ne se connaissaient pas. Leurs jardins secrets ne s’étaient pas ouverts et pour ainsi dire, sans doute était-ce mieux ainsi. Il ne tenait pas particulièrement à ce que l’on vienne à mettre le doigt sur ce qui lui cause le plus de problème : sa mutation… Mutation qui se trouvait à être le plus profondément caché dans les ténèbres de son âme, enfouis dans un tiroir de sa tête dont il ne donnait la clé à personne.

La tournure des évènements changea toutefois bien brusquement lorsque, tel un trophée, l’adulte au comportement aussi mature qu’enfantin par moment brandit ce qu’il y a avait de plus féminin dans la lingerie d’une dame. Sans être méchant, il ne pu retenir un rire simple et tout ce qu’il y avait de plus naturel. S’il ne la connaissait pas, elle avait déjà ébranlé un petit mur en lui, brisant son aspect rebelle pour quelque instant, le laissant, lui, particulièrement près à se donner pour elle, à lui offrir une part de lui qu’il dissimulait. Mais elle était jeune. Bien plus que lui. Elle lui donnait l’impression de tout juste sortir de son adolescence. Il supposa qu’il était mal placer de se montrer si… enfin… taquin. Son rire cessa bien rapidement alors que l’Anglais reprenait une expression beaucoup plus sereine et tranquille. Le compliment, sorti de nulle part, raviva dans son œil un intérêt tout dissimulé : il fut, comme tout Anglais qui se respecte, touché par l’intérêt qu’elle lui portait soudainement… Son nom, pourtant commun, n’avait jamais eut de réel intérêt pour personne et le fait qu’il en ait pour elle, que se soit mensonge ou non, lui fit du bien.

« Je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer aux loisirs, en général. Central Park demeurera toujours un mystère pour moi… Et non, ce n’est pas l’endroit que je côtoie le plus! »
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MessageSujet: Re: Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Les premiers à quitter le navire sont les rats (pv. Alison) Icon_minitime

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