I have a problem that I cannot explain, I have no reason why it should have been so plain. Have no questions but I sure have excuse, I lack the reason why I should be so confused,

Charmante soirée. Un peu trop alcoolisé, il ne sait même pas comment il a fait pour arriver jusqu'à l'institut. Peut-être était-ce Ruben qui l'avait ramené ? Ou peut-être qu'il s'était enfuit. En tout cas, Isaac marche maintenant sur la pelouse de l'institution du professeur Xavier, tellement heureux de sentir l'air frais dans ses poumons, qu'un sourire dessine ses lèvres. Même lorsqu'il tend ses doigts, il arrive à sentir le vent glisser dessus, et ça le fait bien rire. N'importe qui, dans l'Institut, se serait mis à la fenêtre, aurait remarqué que le cadet des Keighley est complètement bourré. A le voir tournoyer sur la pelouse et son sourire, personne ne peut en douter. Encore moins lorsqu'il se prend les pieds dans l'herbe et tombe de tout son long, laissant une grande trace verte sur son jeans. Là encore, c'est un rire qui le prend alors qu'il roule sur le dos, ses bras étalés de tout son long à ses côtés, ses doigts caressant l'herbe verte légèrement humidifiée par la rosée. Et finalement, au bout de quelques longues minutes, il se redresse en titubant et commence à marcher vers l'entrée de l'Institut, toute éclairée. Et en entrant, il ne sait même pas à quel point ça va être dur d'arriver jusqu'en haut, monter deux étages et trouver la bonne porte de sa chambre. Surtout que, sans s'en rendre compte, il a loupé son étage, et est déjà au troisième. Alors que ses pieds le conduisent jusqu'à une porte, celle du bureau du Professeur Charles Xavier. Un rire se fait entendre alors et Isaac se tape le front. « Mais non, c'pas le bon étage ! » Alors il repart et redescend à l'étage inférieur, avant de trouver enfin la porte de sa chambre qu'il partage avec son frère. Alleluia ! Et lorsqu'il entre dedans, il pousse un ronronnement de contentement. La lumière est éteinte dans la chambre, et à vrai dire Isaac ne saurait même pas dire si Aaron est rentré ou si la pièce est vide. A la place, il se dirige vers la salle de bain, se retenant de siffloter.

La lumière ouverte et l'eau de la douche allumée, Isaac commence à retirer sa veste, avant de se regarder dans la glace. « Merde. » Sur ses bras, il a quelque bleus, car même si on essaye d'être le plus doux possible avec lui, il suffit d'un léger coup, ou d'une poigne trop fort pour que son corps soit marqué. Sans réfléchir, il vire son pantalon et ses chaussettes, observe les traces sur ses cuisses et passe une main dans ses cheveux. Ca c'est vraiment pas cool... Il peut presque les compter, limite voir la trace des doigts de Ruben. Finalement, l'alcool l'emporte, et c'est un rire qui sort de ses lèvres, alors qu'il vire son débardeur et qu'il tend sa main sous l'eau. A trente degré, pour lui c'est comme si elle était à trente-huit. Parfait, ça devait toujours être le parcours du combattant pour se doucher, car un degré de trop pourrait l'ébouillanter, et un degré de moins pourrait le geler. La vie est pas trop facile avec un pouvoir comme le sien. Et finalement, alors qu'il allait retirer son boxer, la porte s'ouvre et lui, son boxer sur ses cuisses, voit Aaron entrer. Un grand sourire dessine ses lèvres alors qu'il remonte le bout de tissu et titube un peu avant de se rappeler que son frère et lui c'était pas la joie parfaite avant le début de soirée. Alors Isaac se détourne un peu, ses pouces jouant avec l’élastique de son boxer, un peu nerveusement. « 'lut... » murmure-t-il finalement, jetant un coup d'oeil à sa douche adorée, s'il avait été de meilleure humeur, il aurait certainement traîné son frère avec lui. Mais tout ce qu'il fait, c'est de jouer nerveusement. Finalement, il murmure en regardant ses pieds. « ... t'es rentré. Bonne soirée ? » Comme un enfant ayant fait une faute, Isaac n'ose même pas regarder son frère, il sait que s'il croise son regard, il va lire en lui comme dans un livre. Mais la tentation est trop grande, ces yeux bleus l'appellent, lui manquent, et le troublent tellement.

Après qu'Isaac se soit enfui de leur chambre, Aaron était resté assis sur son lit de longues minutes, attendant patiemment. A vrai dire, il ne s'était jamais imaginé que son jeune frère ne reviendrait pas mais il avait bien du se rendre à l'évidence quand, sortant dans le couloir et faisant le tour de l'Institut, il ne l'avait pas trouvé. Bien sûr, ça l'avait énervé et il avait pesté intérieurement, le maudissant de tous les noms et puis, plus inquiet qu'en colère, au final, il avait remballé sa satanée fierté, et s'était lancé à sa recherche. Sans doute qu'il l'infantilisait trop et que le côté naïf et ingénu de Isaac n'y était pas étranger, mais son frère était trop fragile et doux à ses yeux pour qu'il le laisse courir seul dans la nature, au milieu des monstres qui la composaient. Il avait littéralement passé toute la nuit à le chercher, écumant les bars, les rues de la ville, les parcs et tous les endroits qui auraient éventuellement pu avoir sa préférence sans le moindre succès. Finalement, il s'était résigné ; soit Isaac ne voulait pas être trouvé soit il était déjà rentré à l'Institut et il perdait son temps ici. C'est presque en courant qu'il refit le chemin en sens inverse, priant pour que Isaac soit dans leur chambre, parce que, dans le cas contraire, il allait vraiment finir par s'inquiéter et retourner toute la ville pour le retrouver.

La porte de la chambre s'ouvre à la volée sous son impulsion et ses yeux bleus parcourt la pièce à la recherche de son petit frère. S'il ne le voit pas, il entend néanmoins l'eau de la douche couler dans la salle de bains et il s'y dirige à grands pas, ouvrant la porte sans prévenir. Mauvaise idée comme déjà ses prunelles bleues tombent sur le boxer d'Isaac abaissé sur ses cuisses. S'il ne peut s'empêcher de regarder la nudité indécente de son cadet, il détourne bien vite le regard, faisant son possible pour empêcher le rouge de lui monter aux joues. Il y avait des fois où il avait juste envie d'attraper Isaac à la gorge et de le frapper, encore et encore, sans relâche, pour lui faire passer l'envie de le tenter ainsi, mais il se l'était promis, jamais il ne le frapperait. Il le voit tituber et remonter le tissu pour dissimuler sa nudité et il gronde déjà à mi-voix à l'idée qu'il ait bu sans lui et de ce que son ivresse aurait pu engendrer. Ou de ce qu'elle a engendré. Après tout, il n'en sait rien, il n'est pas rentré de la nuit. « 'lut... » Aaron ne répond pas et se contente de le dévisager, longuement, comme s'il cherchait à pénétrer dans son esprit et découvrir ce qu'il avait bien pu faire cette nuit. « ... t'es rentré. Bonne soirée ? » Il voit Isaac détourner le regard et déjà, il serre les poings. Il le connaît par cœur ce gosse, il sait très bien qu'il a quelque chose à se reprocher et il sent déjà son myocarde s'accélérer aux idées qui se bousculent dans son esprit. Des idées toutes plus déplaisantes les unes que les autres. « J'ai passé ma nuit à te chercher partout. » Mais comme le cadet ne relève pas les yeux, c'est tout naturellement que ceux d'Aaron glisse sur son corps et aperçoivent les hématomes sur la peau d'Isaac. Les bras tout d'abord, et il ne s'en offusque pas vraiment car cela arrive tout le temps, puis les cuisses du jeune homme et là, ces ongles s'enfoncent profondément dans ses propres paumes comme il distingue bien clairement les traces de doigts bleutées sur la peau blanche de son frère. A un endroit où jamais personne n'aurait du le toucher.

Il gronde déjà et il approche de lui, une rage bouillante naissant en lui qu'il parvient difficilement à contrôler. Il l'attrape par l'épaule, brusquement, sans se soucier des hématomes que ça provoquera sur son épiderme et le colle dos contre le mur de carrelage de la salle de bains. Son visage s'approche du sien, ses lèvres déjà à quelques centimètres des siennes et il ferme les yeux quelques secondes, juste le temps de sentir son haleine alcoolisée. « Tu as bu. » Simple constatation. Il ne le relâche pas cependant, même lorsqu'il recule son visage et que sa main vient se poser sur la cuisse gauche du jeune homme, le forçant à les écarter suffisamment pour qu'il puisse mieux voir ce qui l'intéresse. Ces traces de doigts infâmes sur ce corps qui lui appartient. Il meurt de rage que quelqu'un ait pu s'approprier son bien, encore plus à l'idée qu'Isaac ait put le laisser faire et même y trouver du plaisir. Son visage vient se loger dans la nuque du jeune homme, respirant cette odeur qui n'est pas celle d'Isaac et il voit encore plus rouge. « Qu'est-ce que t'as fait, Isaac ? Tu empestes l'alcool, l'odeur de quelqu'un d'autre... Et ces traces-là.. ce ne sont pas des mains de filles. » Ses doigts remontent de l'épaule jusqu'à la tignasse brune de son frère dans laquelle ils se perdent, l'attrapant à pleine poignée et le forçant à basculer la tête en arrière, dévoilant sa gorge. « J'espère que t'en as bien profité parce que maintenant, y'a le revers de médaille. Tu vas me le payer, Isaac. » Il meurt d'envie de le détruire pour lui apprendre que s'il n'est pas à lui alors il ne sera à personne, de le claquer contre le mur et de lui montrer qu'il ne peut pas y avoir d'autres amants que lui. Mais sa conscience l'en empêche encore et toujours quand déjà son corps, rien qu'à imaginer le corps d'Isaac soumis par le sien, se tend d'un désir qu'il contient difficilement.

« J'ai passé ma nuit à te chercher partout. » Isaac sent son coeur louper un battement en l'entendant, alors il l'a quand même cherché ? Il a pas passé une nouvelle soirée avec une nouvelle personne dans son lit ? Le cadet s'était réellement sauvé pour la première fois, au lieu de passer les moments où son frère a de la visite avec Kitty ou Zoey, comme d'habitude. Alors ça le surprend un peu, et il ne sait même pas quoi répondre, ça le touche tellement qu'il en a presque les larmes aux yeux. A la place, ses bras tentent de cacher son torse et son boxer, comme si les paroles d'Aaron venaient de le gêner plus qu'il n'en faut. Et sans s'en rendre compte, son frère est déjà à ses côtés et l'attrape par l'épaule, Isaac retient juste un gémissement de douleur entre ses lèvres. Il est foutu, Aaron lit dans lui comme dans un livre ouvert. Lorsque son dos se colle au carrelage, un long frisson parcourt son corps, le froid le prenant plus que de raison, ou alors c'est les lèvres de son ainé qui frôle les siennes. Isaac s'éloigne un peu, mais sa tête rencontre le mur derrière lui, alors c'est un regard angoissé qu'il lance sur son frère. « Tu as bu. » Evidemment, le Keighley ne répond pas, son regard bleu résolument fixé sur le mur derrière Aaron, mais lorsqu'il sent les doigts sur sa peau, il sursaute. Isaac jette un regard inquiet à sa cuisse avant de murmurer,en balbutiant : « A... Arrêtes, Aaaron... » Et même s'il essaye de résister, les doigts de l'aîné sont comme une brûlure sur sa peau, qui le fait frissonner, et il arrive même pas à garder ses cuisses serrées. C'est bon, il est foutu, il le sait. Et ça sert à rien de crier, ça va réveiller tout le couloir. Il voit mal le Professeur Xavier débarqué dans la chambre. Mais il ne doit rien savoir, Isaac ne veut pas qu'Aaron devine où il a passé la moitié de la nuit, encore moins avec qui. Et maintenant, il se rend compte que c'était stupide, il n'aurait pas du se laisser avoir comme ça, maintenant son frère est en colère, il aurait du y penser.

Et lorsque son visage se glisse dans son cou, Isaac se tend, retenant sa respiration. Rien que de le sentir là, il a envie de lui sauter dessus, mais d'un autre côté il sait que ce n'était pas bien, que c'était un très mauvais signe. La colère se prépare et ça se passe dans son cou. « Qu'est-ce que t'as fait, Isaac ? Tu empestes l'alcool, l'odeur de quelqu'un d'autre... Et ces traces-là.. ce ne sont pas des mains de filles. » Trop tard, le coeur d'Isaac loupe un battement, il ne sait pas comment réagir. Par pur réflexe, il resserre ses cuisses, et tente de se plaquer encore plus contre le mur, comme s'il allait pouvoir passer à travers. Et lorsque les doigts emprisonnent ses cheveux et que sa tête bascule en arrière, Isaac sait qu'il est trop près du mur, et elle se cogne contre le carrelage. Un gémissement se fait entendre alors que des larmes coulent sur son visage, sans vraiment savoir pourquoi. « Aaron, tu me fais mal... » Finalement, Isaac arrive à redresser son visage d'innocence vers son frère et ses mains agrippent sa chemise. « J'espère que t'en as bien profité parce que maintenant, y'a le revers de médaille. Tu vas me le payer, Isaac. » « Me faire payer ? » Le brun se redresse un peu et murmure « Tu veux me faire payer ce que toi tu fais tout les soirs ? » Mais l'alcool, toujours dans son sang, Isaac ne peut pas lui en vouloir longtemps, à la place, il lève ses bras et les fait glisser derrière la nuque de son frère. Au fond, la seule chose qu'il a retenue dans l'histoire, c'est que son frère l'a cherché toute la nuit. « Merci de m'avoir cherché... » Sans se soucier de la main qui le tient, il vient poser son visage près du sien, ses lèvres contrent son oreille et son ton aguicheur, alors que son corps se colle un peu au sien. « Aaron, embrasse-moi... »

« J'espère que t'en as bien profité parce que maintenant, y'a le revers de médaille. Tu vas me le payer, Isaac. » « Me faire payer ? Tu veux me faire payer ce que toi tu fais tout les soirs ? » Il gronde, animal comme il l'est souvent, fermant les yeux quelques secondes pour ne pas le frapper. « Moi, c'est différent. » Ca ne l'est pas tant que ça en réalité, mais il ne l'avouera pas et, comme Isaac est le plus jeune, il n'a pas à le rabrouer de cette façon. Il fait ce qu'il veut. Il est pris d'un violent frisson en sentant les mains de son jeune frère se glisser derrière sa nuque et ses propres mains retombent mollement le long de son corps, comme soudainement vidé de toute énergie. Non, il ne faut pas qu'Isaac fasse ça, il ne le connaît que trop bien, ce petit jeu, et il le déteste car le cadet sait bien ô combien il a tout le mal du monde à y résister. « Merci de m'avoir cherché... » Il ne répond pas, détournant le regard pour laisser ses prunelles bleues se perdre sur le carrelage de la salle de bains, mais il sent son cœur se serrer et mourir un peu lorsque Isaac colle ses lèvres contre son oreille avec ce ton aguicheur qui lui sied si bien. « Aaron, embrasse-moi... » Il ferme les yeux et remue la tête, les poings serrés, dans un effort évident pour ne pas lui céder. Non, il ne craquera pas, d'autant plus qu'il est tellement en colère contre lui, tellement fâché qu'un autre ait posé ses mains sur ce corps qui lui appartient.

Lentement, il s'écarte de lui, le tenant collé contre le mur à bout de bras, ses prunelles bleues emplies d'un feu glacial qui ne demande qu'à le dévorer, qu'à le tuer, qu'à déchirer sa peau sur ses os pour le punir d'être allé voir ailleurs. « Je ne t'embrasserai pas et tu le sais. Je ne le fais jamais. » Et c'était vrai. Malgré son envie brûlante et douloureuse, malgré les tentatives de son frère, il n'avait jamais cédé. Jamais. « C'était qui ? » Il le regarde, avec sérieux et froideur, prêt à le massacrer s'il ose répondre que ce n'était personne. « Je veux son nom et l'endroit où tu l'as rencontré. » Oh, bien sûr, il n'avait pas besoin de ça. La plus grande peur d'Isaac à ce moment-là devait être qu'il découvre l'identité de son mystérieux amant, il n'aurait donc aucun mal à lui extirper cette information de la tête s'il le voulait. Il s'était promis de ne jamais utiliser ses pouvoirs contre lui, pourtant il n'hésiterait pas une seule seconde si Isaac lui mentait ou refusait de lui répondre, quand bien même il se dégoûterait d'avoir rompu sa promesse. Le mieux étant encore, en y pensant, que son petit frère lui avoue de lui-même et pour cela, mieux valait lui promettre une récompense en échange de son honnêteté, une carotte à la place du bâton. « Dis-le moi et je ferai ce que tu me demandes. Dis-le moi et je t'embrasserai. » Il se rapproche à nouveau, en douceur, et place son index sous le menton d'Isaac, lui faisant relever la tête, tandis qu'il baisse lui-même le visage vers lui, prêt à l'embrasser, à la seule condition qu'il avoue tout. « J'attends. »