Baby, it's cold outside ♦ Isaac

Sujet: Baby, it's cold outside ♦ Isaac Sam 8 Oct - 8:02

Lorsqu’on s’appelle Jules G. Hendrick, on sort de chez soi à moins dix, les cheveux pas encore véritablement séchés et déjà une cigarette allumée qui reste emprisonnée entre vos lèvres. Lorsqu’on s’appelle Jules, on passe toujours une main dans ses cheveux en regardant sa montre pour savoir de combien de minutes vous êtes en retard. En fait lorsque vous vous appelez Jules, vous n’arrivez jamais à l’heure, c’est un fait. Il y a un autre fait, celui de sembler vouloir griller sur place chaque personne, homme ou femme qui pose les yeux sur vous, vous n’aimez pas cela, vous perdez le contrôle. Oui si vous vous appelez Jules Hendrick, vous détestez perdre le contrôle de quoi que ce soit, pourtant cela vous arrive si souvent. Parce Jules Hendrick perds souvent le contrôle de soi-même et se sont toujours les autres qui en font les frais. Pour conclure, s’appeler Jules Hendrick, c’est en somme être une anglo-russe violente qui déteste tout ce qui est beau, gentil, mignon et préfère largement boire un whisky en plumant tout le monde au poker. Jules, elle avait besoin que ce soit violent, méchant et surtout vrai. En amour comme en amitié, Jules était très violente. Le pacifisme ? Très peu pour elle. Et puis avec sa fierté mal placée, cela faisait au final un mélange explosif qu’il ne fallait pas trop approché sauf si vous voulez que cela vous éclate à la figure.

C’était peut-être pour cela qu’elle rejoignait Isaac ce soir, parce que lui, il était vrai. Et puis il était l’un des seuls à réussir à l’apprécier malgré ses défauts apparents et les quelques qualités qu’elle cachait si bien. C’était aussi parce qu’il avait une pointe de cynisme que Jules appréciait tant, parce qu’il savait rembarrer toute personne avec cette touche que c’était délectable d’être témoin de la scène, parce qu’ils avaient ce truc en commun, que peu partageaient. Puis de toute façon, Isaac était Isaac. Rien que pour ça, cela valait la peine de le retrouver, même si elle arriverait en retard, comme d’habitude.

Marchant dans la rue, Jules laissa vite sa cigarette rejoindre le sol en béton, alors que ses talons claquaient sur le sol dur en une danse presque métallique, une danse froide, glaciale. Elle repassa une main dans ses cheveux, comme un espèce de tic. Ses prunelles vertes d’eau fixèrent quelques instants le ciel sombre et sentant quelques gouttes tomber sur sa peau d’ivoire, la jeune femme comprit que si elle ne voulait pas prendre une seconde douche, elle avait intérêt à presser le pas. Fichtre, elle détestait courir. Et alors que les gouttes commencèrent à envahir le sol, Jules instinctivement se servit de son pouvoir pour que ces dernières ne la touche pas. Formant comme une bulle invisible autour d’elle, la jolie brune qui semblait pourtant imperturbable, se fichait complètement du regard des quelques passants trempés qui pouvaient la croiser. De toute façon qui pourrait croire à ça ? Comme quoi, être mutant avait des bons côtés. Enfin, Jules pouvait peser le pour et le contre de ses pouvoirs, le contre l’emportait bien trop souvent à son gout. Certes ses pouvoirs lui permettait de faire des choses qu’elle appréciait particulièrement, cependant la contrepartie était bien trop dangereuse. Contrôle permanent de soi-même, contrôle de son impulsivité maladive et contrôle de sa colère qui se manifestait trop souvent. Le fait est que Jules ne se contrôlait pas, elle avait beau essayer, ses pouvoirs se manifestaient toujours en éclatant à la figure de tous.

Bien que perdue dans ses pensées, elle arriva bien vite devant le pub irlandais et poussa très vite la porte en bois massif. Son regard parcourut rapidement la salle, à la recherche d’une seule et même silhouette qui était assise à une table qui semblait mourir d’ennui. Laissant un sourire s’esquisser sur ses lèvres fines, Jules rejoignit bien vite Isaac et s’excusa très vite.

▬ Désolé Isaac. Je … enfin j’ai pas d’excuse. Je sais, comme d’habitude. Pour me faire pardonner, tu pourras lancer les hostilités le premier !

Si un jeu amusaient ces deux là, c’était probablement aiguiser leur langue de vipère sur le dos de pauvres malheureux, c’était un passe-temps bien réconfortant pour Jules de retrouver quelqu’un qui était aussi critique qu’elle. Après un geste vers le barman afin de lui demander un whisky, Jules se retourna vers Isaac qui semblait être prêt à faire des victimes.

[HS : Désolé pour le retard, j’ai eu quelques problèmes d’ordi, en plus c’est pas super x) J’espère que ça te plaira tout de même !]