DATE DE NAISSANCE ϟ 18 Mai 1927.

CARACTÈRE EN CINQ ADJECTIFS ϟ Impulsif, stratège, leader incontestable, fier, entier.

DONS ϟ Contrôle du magnétisme. Erik a la capacité de contrôler au métal, c'est-à-dire qu'il peut manipuler n'importe quel objet métallique comme bon lui semble. Peu importe sa forme, sa taille ou son poids, il émet des champs magnétiques si puissants que rien ne lui résiste -sauf lorsqu'il n'est pas d'humeur, bien entendu. Pour tout dire c'est bien la puissance de son don qui le rend si exceptionnel. Il a acquis depuis peu un empire total sur ses capacités, jusqu'à parvenir, grâce aux forces magnétiques de la terre, à léviter dans les airs, mais aussi à accroître sa propre force.

CONVICTIONS ϟ À partir du moment où Erik a réalisé qu'il n'était pas le seul mutant au monde, il a commencé à préparer son plus grand projet, qui consiste essentiellement en la destruction pure et simple de la race humaine. Ils sont à ses yeux ce que les neandertals étaient pour les homo sapiens, une sous-catégorie, un étage au-dessous dans la pyramide de l'évolution. Il croit que, comme l'Histoire le lui a prouvé, les humains ne sont que des créatures dominées par leurs plus bas instincts, extrêmement destructrices et surtout auto-destructrices…
On ne peut pas dire qu'Erik soit très optimiste concernant une possible cohabitation des humains et des mutants, bien au contraire il est de ceux qui comptent aider la nature à s'en débarrasser, et espère bien prouver au monde entier la supériorité suprême de lui et des siens. Il sait que l'inconnu fait peur, et que la peur n'aspire que la haine. Il sait qu'en apprenant l'existence des mutants, les hommes s'empresseront de les exterminer, aussi il souhaite être le premier à montrer les poings. À ses yeux, et comme Kant l'a dit lui-même, Der Zweck heiligt die Mittel, la fin justifie les moyens. Bien qu'il apprécie certains de ses acolytes, Erik a déjà sacrifié beaucoup pour la cause qu'il défend, et ne cesse de prouver, au grand damne de certains et peut-être même de lui-même, qu'il ne laissera pas de sentiments lui barrer le passage.

we are the future, not them

Les yeux fermés, la tête baissée, il se perdait dans le gouffre de son esprit. Depuis plusieurs semaines déjà, son sommeil était troublé par des cauchemars. Toujours, indéfiniment les mêmes. Et comme chaque matin, il s'apercevait au réveil que son cauchemar n'était que le sombre reflet de la réalité, et que fracasser son horloge mécanique contre le mur de sa chambre ne résolvait rien. Dans le silence accablant qui l'environnait, il revoyait encore le regard effaré de son ami se poser sur lui, tentant de contenir la douleur lancinante qui le prenait dans le bas de la colonne vertébrale. Comment avait-il pu en arriver là ? Infliger tant de mal à un être si cher… Blesser Charles. À jamais ce serait là son plus grand regret, sa plus grande honte : Dans sa grande folie destructrice il l'avait touché lui, l'unique personne a lui avoir apporté une lueur d'espoir quant à l'avenir des leurs. Jamais il ne pourrait lui pardonner, et il l'entendait parfaitement. Il savait au fond que son coeur était trop creux et plein d'ordures pour entretenir leur amitié, si belle et profonde eut-elle été. Accepter cela était une autre paire de manche, une épreuve d'autant plus douloureuse que de savoir qu'il avait fait souffrir le télépathe. Lui qui pensait leurs destins scellés, ne retournerait plus à l'Institut qu'ils avaient pourtant fondé ensemble, car il y n'y avait plus sa place. Leurs chemins s'étaient séparés au moment même où Erik avait refusé de laisser la vie sauve à ces soldats homo sapiens, et dès lors sa place se trouvait là, à cet immense bureau dans lequel il se trouvait.
▬ Monsieur Lensherr… Monsieur Lensherr ? Les dernières paroles de la jeune femme le sortirent de sa rêverie. Il releva enfin le menton et planta ses iris d'acier dans les siennes. Elle portait un tailleur gris tout à fait correct quoi qu'un peu banal et avait attaché ses cheveux en un chignon dont pas une mèche ne dépassait. ▬ Est-ce que tout va bien ? Il fronça les sourcils avant de détacher son regard d'elle, pour le poser sur ce qu'elle tenait entre les mains. Un dossier de toute évidence. ▬ Je m'appelle Magneto. Son ton s'était fait froid, glacial. Un souffle de la même température lui avait probablement traversé le corps au tintement de sa voix. ▬ Oh. Oui, oui. Bien sûr, cela va de soi… Magneto. Elle remit ses lunettes en place avant d'afficher un léger sourire en sa direction, sourire auquel il ne prêta aucune attention. ▬ C'est censé m'intéresser ? dit-il en fixant des yeux l'intrigante pochette cartonnée. Elle n'était décidément pas prête à la laisser sur sa table, pas si tôt. Son sourire s'élargit alors qu'elle brandit cette dernière comme un trophée. ▬ J'ai ouïe dire qu'il y a à Westchester une école qui accueille de jeunes mutants. Erik arqua un sourcil et resta interdit quelques secondes. ▬ Mais encore ? ▬ Hé bien, je me disais que nous pourrions leur rendre une petite visite… Histoire de vérifier si l'information est valide ou non. Son visage se ferma soudainement, et avant qu'elle n'ait pris le temps de poursuivre il s'était levé d'un bond de son fauteuil en cuir. ▬ Est-ce que je vous paye pour penser, Fischer ? Il avait levé le bras et des liens de métal l'avaient encerclée. ▬ Mais… Ce serait pour nous une source parfaite de nouvelles recrues et… ▬ Oubliez cette école, il n'y a pas d'école. Il n'y en a jamais eu. Et cessez de me contredire, suis-je assez clair ? S'il y avait une chose qu'il n'appréciait pas, c'était bien qu'on lui tienne tête... Mais qu'on ose menacer la demeure de Charles simultanément, c'en était plus qu'il ne pouvait en supporter. Intérieurement, il bouilonnait de colère. Les quelques veines resorties sur son front en témoignaient. Il approcha son visage du sien et la toisa une fois de plus. Son sourire vainqueur ne s'était pas effacé malgré les réprimandes et les liens métalliques qui menaçaient de se refermer sur elle. Sans crier gare, un des liens se frotta contre ses hanches, et se retira aussitôt, le faisant lui-même reculer de quelques pas. La mutante venait d'être découverte, démasquée. Il ne s'agissait certainement pas de l'écervelée de secrétaire qu'on lui avait attribué.
▬ À quoi joues-tu, Raven ? Un rire éclat de rire s'échappa de sa bouche qui, comme le reste de son corps, reprit son apparence véritable. Elle vint poser une main sur son épaule avant de déposer un baiser sur ses lèvres. ▬ Je m'appelle Mystique, Monsieur Lensherr ! Un autre éclat de rire avait filé entre ses lèvres, et à présent elle le regardait avec ce petit sourire dont seule elle avait le secret. ▬ Tes plaisanteries ne font pas rire tout le monde. ▬ Allons, cesse de faire le rabat-joie Erik ! ▬ Si tu penses que je trahirais Charles, je te l'ai déjà dit, tu te trompes. Elle avait frémis à l'écoute de son prénom, que lui-même n'avait pas prononcé sans un pincement au coeur. Finalement, il reprit place dans son fauteuil tout en lui arrachant des mains le fameux dossier. Vide. Il l'avait ouvert et il ne contenait absolument rien. En un sens il était rassuré, des recherches sur l'Institut, même pour les lui fournir, auraient pu leur coûter cher. Il le referma et le déposa sur une pile de paperasse. ▬ Qu'est-ce que c'est ? dit-elle en pointant du doigt un chèque qui dépassait de la masse. On voyait à peine le début de l'ordre, deux petites lettres; "Ch…". ▬ Je réglais quelques factures avant ton arrivée. Il le repoussa sous le dossier mais elle se précipita dessus et lu. ▬ À l'ordre de Charles Xavier. Ses yeux écarquillèrent en lisant la somme. Elle contenait plus de zéros que de uns. Elle l'interrogea du regard. Tout comme lui, elle pouvait ressentir au fond de la gorge un malaise certain. Mais Erik n'avait pas envie de discuter de ce qu'il faisait de son argent, de ce qu'il envoyait à Charles... Pas ce soir. Il l'avait déjà assez fait avec les comptables qui défilaient à sa porte. Une voiture, voilà ce qu'il avait prétexté s'être acheté. Une voiture hors de prix dont il ne verrait jamais la couleur. ▬ Et si nous descendions prendre un verre ?

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