let's talk about !

E. Grace McCourt and Zoey Hemingway

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Une journée ordinaire venait de commencer pour moi. Je venais de rentrer de l'hôpital. Cela faisait une semaine que je ne faisais que des nuits et je commençais à ressentir les premiers effets. Il était dur de concilier vie à l'hôpital et vie à l'Institut mais je faisais de mon mieux pour satisfaire tout le monde du mieux que je le pouvais. De plus j'adorais mon travail alors je n'allais pas commencer à me plaindre. Soigner les gens, voir leur sourire, les voir heureux; c'était la plus belle récompense que l'on puisse m'offrir pour me remercier. Je n'avais besoin de rien d'autre, cela me suffisait amplement. Voilà pourquoi j'aimais tant travailler avec les enfants, même s'ils souffraient ils ne pouvaient s'empêcher de vous donner plus que de la joie. Bien sûr, parfois c'était dur, mais je m'étais juré de ne pas abandonner, pour que Kate soit fière de moi. Et je pense que de là où-elle était, elle l'était.

Ma sœur me manquait quelquefois, et j'aurais aimé que l'Univers me la laisse encore quelques temps, qu'on puisse profiter d'un peu plus de moments fraternels. Bien sûr je regrette sa mort, mais je continue d'avancer, il n'est jamais bon de rester trop longtemps ancré dans le passé. Cela peut vous anéantir, et à terme laisser bien plus de séquelles que la perte elle-même. J'avais fait mon deuil, et raviver son souvenir me permettait de tenir et de me souvenir que la cause pour laquelle je me battais était juste et méritait qu'on se batte pour elle. C'est pour cette raison que j'étais devenue aide-soignante, et bien plus tard, une x-men. Je voulais mettre mes dons au service de la nation, aider les autres, même si eux ne risquaient jamais de m'aider. J'avais conscience de la cruauté humaine, mais je passais outre, car si tout le monde agissait de la même manière, le monde ne serait plus qu'une anarchie.

J'allai m'installer à mon bureau, malgré la fatigue pesante que je ressentais. Depuis quelques temps, l'Infirmerie ne comptait pas beaucoup d'élèves et je m'en réjouissais. Certes, mon métier était de guérir et soigner les gens, mais comme tout bon médecin qui se respecte, je pense qu'il était normal d'être heureux de constater que tout le monde allait bien. Je ne faisais en aucun ca ce métier pour l'argent, même s'il aidait (après tout il faut bien se nourrir), mais bel et bien pour rendre service. Je tentai de m'occuper du mieux que je le pouvais le reste du temps, en proposant mon aide à Charles ou aux élèves, sinon je lisais un livre ou allait en ville.

Cependant, une élève se présenta à mon bureau un peu plus tard en milieu de journée. Je l'accueilli, un immense sourire sur le visage, et lui proposa de s'asseoir sur le siège en face de moi.

« Bonjour Zoey. Quel genre de problèmes as-tu ? »

Je connaissais tous les élèves de l'Institut et je trouvais normal de les tutoyer, après tout certains avaient presque le même age que moi et j'aurais trouvé bizarre de vouvoyer une personne aussi jeune. Habituellement, je faisais allonger la personne avant de lui demander où elle souffrait et si elle avait une blessure quelconque. Mais je n'avais pas vraiment eu le temps de préparer toutes mes affaires, et Zoey me prenait de cours.

Elle m'exposa son problème et je la fis allonger, juste après avoir tout remis en place.

« Ça fait longtemps que tu es à l'Institut ? »

J'engageais la conversation très souvent lorsque je m'occupais des élèves, cela faisait passer le temps et l'égayait. Je ne connaissais pas le dossier des élèves en détails, seulement l'essentiel, à savoir nom/ prénom, âge, date et lieu de naissance, pouvoirs et s'il y avait des antécédents médicaux. Le reste était secret défense et réservé au grand manitou Charles, ce que je trouvais tout à fait normal. Je n'avais pas besoin de connaître la vie de tous les étudiants, cela m'était égal et complètement inutile. Zoey n'était pas obligé de répondre à ma question, rien ne l'y obligeait, je voulais juste la connaître un peu plus, voir si elle se plaisait à l'Institut et si elle s'y sentait bien. Comme n'importe quel bon médecin l'aurait fait.