25 DECEMBRE 1942 ϟ


CARACTÈRE EN CINQ ADJECTIFS ϟ moue du genou – lunatique – calculateur – muet – victime de troubles comportementaux

DONS ϟ

TRANSFERT D’IMAGE PAR LE TOUCHE – Ce pouvoir est en effet très simple et n’a rien d’un pouvoir offensif. Dis’ s’en sert le plus principalement pour communiquer. Muet de naissance, c’est très vite qu’il s’est découvert capable de faire passer des images de son esprit dans celle de son interlocuteur en le touchant. Il voit un chat dans sa tête, il prend la main d’une personne et le chat apparaît forcément dans l’esprit de cette personne. Le point positif de ce pouvoir est donc qu’il lui permet d’interagir avec autrui, mais il y a malheureusement ses faiblesses. Il possède ce pouvoir depuis un âge très avancé et il a eu donc tout le loisir de le maîtriser, seulement, il ne peut pas toucher quelqu’un sans lui passer d’image, c’est inévitable. Il n’a donc que très peu de contact en dehors que pour se faire comprendre. Ce n’est pas désagréable pour la personne qui reçoit l’image, ça ne bloque pas ses pensées, elle peut réfléchir en toute autorité, mais elle ne peut s’enlever l’image de la tête. Certaine personne ne supporte pas ça.

CONTRÔLE DES 5 SENS – Le touché, le goût, la vue, l’odorat, l’ouï. Voilà des choses qui sont, pour la plupart, l’essence même de leurs vies, quelque chose d’instinctif et naturel, on s’en sert comme on respire. Chez certaine personne, l’un est manquant, la vue ou bien l’ouïe, mais cette personne développe ceux qui lui reste. Dis’, lui, peut priver une personne de l’un de ses sens, voir plusieurs, ou bien, il peut aussi restituer à une personne le sens manquant, le temps qu’il se concentre bien sûr, rien n’est définitif. Ce pouvoir, bien que quelque peu offensif, n’est cependant que très peu mortel, il vous empêche de voir, d’entendre, de sentir sous vos doigts la texture d’un objet ou vous empêcher de pouvoir agrippé cet objet (petite explication là dessus, conte tenu du fait que le touché reste quelque peu compliqué, le touché implique aussi les pores de la peau permettant à votre main par exemple, de s’accrocher à un mur pour vous y hissez, Dis’ peut donc vous enlever cette capacité à s’agripper à la matière, et donc, en quelque sorte, rendre vos mains tellement lisses et glissantes qu’il vous est impossible de vous agrippez à ce mur.), il peut vous empêcher de sentir les odeurs ou de reconnaître et identifier ce que vous mangez. Il ne peut donc pas vraiment vous tuer directement (ne le croyez cependant pas incapable d’essayer…). Cependant, ce pouvoir étant arrivé bien plus tard que le précèdent, son contrôle reste incertain, agissant au grès des émotions du jeune homme.

CONVICTIONS ϟ Dis’ s’est longtemps fait rejeter à cause de son premier pouvoir. Il est apparu très jeune et il est quasi indomptable, on bouscule forcément quelqu’un par inadvertance. Peut-être me direz vous que Dis’ est l’archétype du mutant rejeté, victime de brimade qui rejoint le côté rebelle et révolté des mutants mais c’est plus compliqué que ça. Parce que Dis’ ne fait pas partie des ‘méchants’, question de point de vue me direz vous, mais Dis’ est neutre, il se cherche. Très peu influençable, il cherchera la réponse par lui même. Il aspire à une entente et une égalité mais sa patience n’est pas des plus solides et il souffre de troubles du comportement chronique qui amène à une méfiance et la question de sa stabilité face aux menaces reste compromise. Il se cache parce que son pouvoir est trop facilement utilisable. Il est peut-être trop gentil en apparence pour la guerre mais trop dangereux dans le fond pour la paix. Qui voudra de lui ?
Disturbia n’a jamais ressenti de fierté ni de révulsion face au fait d’être un mutant. Cela fait tellement parti de lui que la question du regret ou de la satisfaction face à son statut du mutant ne s’impose même pas à son esprit. Ces pouvoirs font partis de lui même, et sans eux, il ne serait pas ce qu’il serait aujourd’hui. Il a parfois pitié cependant des humains normaux qui ne prennent pas le temps de comprendre, de se mettre à leur niveau alors qu’il s’est toujours affaissé au leur. Dans un sens, Disturbia s’est détaché de tout ça, même après des années à se planquer ou partir en courant dès qu’il touchait quelqu’un, il n’a jamais eu un seul regret.

we are the future, not them

3h30. Mardi matin. 25 décembre.

FEMME – « Disturbia, mais où vas-tu donc à cette heure-ci ? »

Le jeune homme releva les yeux, il enfilait cette vielle veste trouée au coude et dont la poche droite avait été arrachée. Agé de 10 ans, il scruta pendant un long la femme qui lui barrait la route. Il regarda à droite, puis à gauche, et elle eut un sourire désolé. Il sortit son bras de la manche et fit en langage des signes PAPA. Le regard de la femme s’assombrit pour s’adoucir dans les secondes qui suivaient. Elle s’approcha et se plaça au niveau du visage de l’enfant. Il la scruta de ses yeux étrangement intelligents mais tellement dépourvus de sentiments.

FEMME – « Tu ne peux pas aller voir ton papa. »

Il fit un petit non de la tête et sortit une papier de l’une des poches de son pantalon. Dans une écriture maladroite, difforme, sur un papier salle et poisseux trônaient les quelques lignes écrites par son père.
Disturbia, je sais que je n’ai jamais été réellement présent depuis la mort de ta mère. Je sais que je ne me suis pas comporté comme je l’aurais dû, mais je regrette tellement, je voudrais que tu reviennes. Je ne bois plus, je te promet, ce que j’ai fait la dernière fois, je ne le recommencerais plus jamais, je te promet, je ne te ferais plus de mal. Reviens avec moi.
Ton père.
Disturbia scruta un long moment la femme en face de lui. C’était la directrice de l’orphelinat. A la mort de sa mère, alors qu’il n’avait que deux ans, et suite à la présence de son père sur le front, et donc dans l’incapacité de s’occuper de lui, il avait été recueilli par cette femme. A la fin de la guerre, son père revint en Écosse, maintenant soit disant capable de s’occuper de son fils, mais la mort de sa femme l’ayant anéantie, il sombra dans l’alcool et toutes autres formes de drogueries illicites et dangereuses, le rendant violent et agressif. Ce n’était pas la première fois qu’il envoyait une lettre à son fils, en espérant son retour. Disturbia avait déjà essayé de recommencer une vie avec son père trois fois, et chaque fois, il rentrait ici, frappé, meurtri et parfois drogué lui même. C’est peut-être d’ailleurs le fait que son père ait drogué son fils, par inadvertance ou non, qui a changé quelque chose en lui. Au deuxième essai, la directrice le retrouva aux portes de l’orphelinat complètement soûl et ce fut cette fois là que Disturbia commença à perdre les pédales. Lui qui était doté d’une extrême intelligence, d’une grande perspicacité et d’une maturité qui dépassait de loin celle de ses camarades, il devenait lymphatique, lunatique, impatient, agressif. Il avait toujours été un garçon d’un grand calme, mais son calme ne paraissait maintenant plus naturel, c’était plus comme si il avait décroché de notre monde et qu’il se perdait dans un autre, comme si il était drogué alors qu’il était bien clean. Il devint moue, feignant, se détachant parfois complètement de la réalité pour rester sans bouger pendant une trentaine de minutes, l’air complètement dans le vague. Et parfois, comme si un complice invisible claquait des doigts, son regard changeait, se faisait méchant et détraqué, et il se mettait à frapper ce qui lui passait sous la main.
La directrice, comme toujours, essayait de comprendre ses pensionnaires et de les aider. Aujourd’hui, elle ne lui permettrait pas de retourner chez son père, la fois précédente avait été une énorme erreur. Elle le savait différend, mais elle le savait maintenant perdu, ou dans un langage plus commun, elle le savait irrécupérable. Plus jamais elle ne retrouverait l’enfant calme et intelligent qu’il avait été. C’était comme si il n’était plus qu’une épave qui croyait encore à la Rédemption de son père. Elle le savait différent, elle le savait capable de choses qu’aucun autre enfants n’était capable, mais elle avait tellement d’affection pour lui qu’elle n’avait jamais trahit son secret, ni même auprès du petit garçon. Elle avait ses yeux dans les siens, elle savait que son regard serait ravageur, ses yeux bleus clairs tellement vides mais qui pourtant pourraient laisser transcrire tellement de sentiments. Elle posa une main sur son épaule, comme il était couvert, le garçon ne faisait pas part de son don. Il était muet et si peu expressif que peu de gens ici ne le comprenait. Beaucoup de gens ayant perdu leurs enfants à la guerre étaient passés par l’orphelinat pour trouver un enfant manquant d’affection pour leur transmettre la leur, et cet enfant était bien trop différent et il n’y avait que cette femme qui s’était attachée à lui.
Il avait les yeux dans les siens, tout se mélangeait. C’était comme si une force invisible le poussait à aller retrouver son père, pourtant, il souffrait tellement en sa présence qu’il en devenait malade. Il savait très bien que si il se résignait une fois, plus jamais il n’oserait faire le pas vers son père. Ce jour était peut-être arrivé, il allait abandonner son père, tenter de reconstruire sa vie avec ce qu’il avait au fond de lui, de la peine, de la souffrance, un trou noir dans la poitrine et un don entre les mains.


15h30. Lundi après midi. 25 décembre.
Six ans avaient passés depuis le jour où il renonça à son père. Et dire qu’aujourd’hui comme cette fois là, c’était son anniversaire. Disturbia était assis sur le rebord de sa fenêtre, au troisième étage de l’orphelinat, il avait les jambes qui pendaient dans le vide, le regard fixant l’horizon, derrière la foret entourant le bâtiment. Il ne réfléchissait ni ne pensait, il regardait juste devant lui. D’un coup, il se redressa, un bruit de voiture l’avait sortie de sa rêverie. Il voyait la vieille voiture de la directrice descendre l’allée de terre rejoignant l’orphelinat au reste du monde. Il était le plus vieux pensionnaire de l’orphelinat. Il savait depuis maintenant 3 ans que la directrice était au courant de son don. Il ne lui avait jamais dit qu’il le savait, tout comme elle qui ne lui avait jamais avoué. Mais il préférait tout autant. Il se savait particulièrement difficile à vivre, mais il savait également qu’il n’était pas un fardeau, il s’était attaché à cette femme comme elle s’était attachée à lui. Non pas qu’il la traite comme une mère, mais le respect qu’il avait pour elle dépassait de loin tout ce qu’il avait jamais imaginé.
Il regarda d’un œil curieux la voiture s’arrêter devant la grande porte d’entrée. Ses humeurs n’avaient jamais changé autant rapidement. A peine deux secondes avant, il était d’une mollesse indescriptible, et maintenant, il se sentait rempli d’une grande curiosité et d’un enthousiasme bien rare depuis plusieurs années. Il plissa les yeux pour mieux voir, la vieille femme qu’était la directrice descendait de la voiture alors qu’une autre silhouette se dessinait près d’elle. C’était une jeune fille, elle ne devait pas être plus âgée que lui, il ne voyait pas très bien son visage, seulement cette longue chevelure rousse. Il vit la directrice lui prendre la main et la guider vers l’entrée du bâtiment.
Le garçon descendit du rebord de sa fenêtre et sortit à pas de loup de sa chambre. Il descendit avec la même discrétion et la même lenteur les trois étages que le menaient au rez de chaussé, et une fois perché à la dernière marche, il jeta un œil autour de lui.

FEMME – « Disturbia, je me fais peut-être vieille, mais crois moi que je suis encore loin d’être sourde. Ne fais pas ton timide et viens ici. »

Un léger sourire se dessina au coin des lèvres du garçon et il se dirigea vers le salon, une grande pièce avec plusieurs canapés placés au milieu de la pièce, une cheminée trônant le long d’un mur, une vieille radio dans un coin. Dans l’un des canapés, la jeune fille était assise, la tête basse, les mains sur ses genoux. Disturbia sentit une présence dans son dos, c’était la directrice qui revenait avec un plateau contenant du thé et des biscuits. Le feu crépitait dans la cheminé et Disturbia alla s’y placer au plus près, sentant soudainement une chaleur parcourir son corps alors complètement froid après la demie heure passée au bord de la fenêtre. La directrice vint près de lui et posa une main sur sa joue, Disturbia vit un frisson lui parcourir la main, il était gelé, mais il savait aussi qu’elle avait vu ce qu’il lui traversait l’esprit à ce moment, entre autre, l’image de la jeune fille. Elle sourit et alla s’asseoir près de la jeune fille. Disturbia la regarda un long moment, un silence pesait dans la pièce alors que la directrice prenait une tasse de thé et la plaçait dans les mains de la jeune fille, celle ci eut un léger mouvement de tête de remerciement.

JEUNE FILLE – « Il y a quelqu’un d’autre dans la pièce ? »

Disturbia eut un haussement de sourcil. Il comprenait peu à peu le ‘problème’ de la jeune fille qu’il avait face à lui.

FEMME – « Tes sens ne te trompent pas, Elly. Oui, tu as raison, il y a quelqu’un d’autre avec nous. Disturbia, vient t’asseoir ici. »

D’un mouvement de menton, elle désigna la place libre près de la jeune fille. Timidement, il s’avança et prit place, prenant soin de garder une légère distance entre eux deux pour ne pas la toucher par inadvertance. Elle tourna imperceptiblement la tête vers lui, mais pourtant, il ne voyait toujours pas ses yeux. Il la scrutait sans gène, parce qu’il n’y avait plus de doute sur le fait que cette jeune fille était aveugle. Seulement, bien qu’il était habitué à ne jamais laisser quelqu’un le toucher, il ne vit pas ses mains venir à son visage. Pourquoi ? Parce que c’était la directrice elle même qui avait posé les mains de la jeune fille sur ses joues. A peine le toucha-t-elle que la directrice se leva et s’en alla. Disturbia avait les yeux écarquillés, mais il ne bougeait pas. Que voyait-il en ce moment dans son esprit ? Il se voyait lui, une main cachant sa bouche et il voyait la silhouette sombre de la jeune fille avec ses deux mains cachant ses yeux. Il sentit un frisson parcourir les mains de la jeune fille, elle se tourna vers lui, il vit alors ses yeux voilés, sombres et tristes, comme les siens mais sans couleurs. Bien que ses yeux étaient posés sur lui, ils ne le voyaient pas.

ELLY – « Tu es muet, c’est ça ? »

Il hocha la tête, elle avait ses mains sur ses joues, elle sentit donc sans aucun doute ce mouvement. Un sourire étira ses lèvres et alors que ses mains exploraient le visage de Disturbia, il la scruta profondément. Ses cheveux roux lui tombaient sur les épaules et descendaient dans le creux de son dos, elle avait de discrètes taches de rousseurs qui parsemaient ses joues, son teint était très pâle, et avec ses yeux voilés, cela lui donnait l’air d’un fantôme. Cependant, son sourire était chaleureux et apaisant.

Jamais il n’aurait cru qu’elle ferait ça. Jamais il ne se serait cru capable d’autre chose que de transmettre des images par le touché. Et pourtant, c’était bien de sa faute. Il l’avait détruit, il l’avait tué à cause de ce deuxième don. Il avait d’abord pensé la rendre heureuse, parce qu’il se rendit compte qu’il n’y avait pas plus beau que le bonheur de la personne qu’on aime. Mais finalement, n’était-ce pas son amour qui l’avait tué ? Ce fut une année tellement magnifique, et pourtant, il l’enferma dans un coin de son esprit, pour ne plus jamais s’en souvenir, mais ce sont les souvenirs les plus dures qui ne s’effacent jamais. Quand il ferme les yeux, il la voit encore. Quand il s’endort, il revit les moments passés avec elle. Peu à peu, il perd son humanité, ne résiste plus à ses crises de folie, il devient vide de tout, de sentiment, de ressenti, d’humeur, d’envie…



« Je te revois, tes yeux encore plus vides que de coutume. Tu es là, totalement habillée dans ce bain à l’eau rouge. Et bien que tout soit si évident, c’est la première fois de ma vie que je ne remarque rien, que je ne comprend pas. Je m’approche de la baignoire, je prend ta main, elle est tellement froide. Je l’amène à mon visage, la pose sur ma joue, exactement comme je fais quand je veux te dire quelque chose, mais tu ne souris pas. Je regarde enfin la couleur de l’eau, mon cerveau se remet tristement à fonctionner, je passe ma main dans l’eau, la caresse doucement sur la surface. Elle est teintée de ton sang. Tu m’as quitté. Et bien que je ne le veux pas le croire, je sais très bien pourquoi. Je t’ai fait souffrir. Je ne m’en rendais pas compte, peut-être pas toi non plus, au début. Mais maintenant, j’en prend conscience, la souffrance est peu à peu apparue sur ton visage. C’est ma faute. »

« Regarde moi, maintenant. Tu peux me voir, n’est-ce pas ? J’ai réussi, j’ai compris que je suis capable de nouvelles choses. Tes yeux sont verts. Ils sont tellement magnifiques. Et ton sourire… J’ai le cœur qui bat à tout rompre. Je t’aime. Tu me vois toujours ? Aussi longtemps que tu seras près de moi, je pourrais te faire voir le monde. Tu es contente ? Comment tu le trouves, le monde ? Ne pleure pas, nous ne nous quitterons jamais. Tu vois le chien ? Tu adores aller le voir et passer des heures à le caresser, tu peux voir qu’il est beige, tu sais, les couleurs, tu vas toutes pouvoir les voir maintenant. »

« On se revoit demain. Ne fais pas cette tête, demain, je te montrerais la foret. Et après demain, nous irons voir les près avec les chevaux. Tu connais par cœur l’orphelinat et le village maintenant, mais tu n’as pas encore tout vu. Ne sois pas triste, il n’y a pas de quoi, c’est comme d’habitude, juste la nuit où tu ne vois rien, attends demain, je te ferais voir de nouveau. »

« Tu étais anéantie, ces fois là, hein ? Les fois où on devait se séparer, où je perdais ma concentration et que tu redevenais aveugle ? Tu n’as pas supporté le noir qui obscurcissait ta vue à nouveau ? Je n’étais pas assez fort pour garder ta vue éveillée tout le temps. Tu m’as fait revivre, sortir de ma torpeur, alors que moi, je t’ai détruit, je t’ai fait apprécier démesurément une chose que je pouvais te donner, mais pas assez longtemps. C’est pour ça que tu m’as abandonné ? »

behind the screen

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