DATE DE NAISSANCE ϟ vingt-deux janvier 1940

CARACTÈRE EN CINQ ADJECTIFS ϟ Curieuse ♠ Sauvage ♠ Sérieuse ♠ Mature ♠ Ambitieuse

DONS ϟ
Tu sens son pouls sous tes doigts, le battement de son sang. Tu es à la fois la force de la vie et celle de la mort, tu as tout en ton contrôle. Tu n'as que seize ans et tu es toute blottie contre l'homme que tu crois aimer, celui qui a ravit tes yeux pour une nuit. Tu n'as pas compris, tu ne comprends toujours pas, mais tu es émerveillée en sentant son pouls ralentir sous tes doigts. Tu as mal à la tête, tu souffres, mais tu aimes sentir le rythme de son cœur devenant de plus en plus lent, de plus en plus ténu. Il sommeille, ton amant de la nuit, il somnole, et doucement, il sombrera dans une torpeur de laquelle tu ne sauras le sortir. L'as-tu tué ? Difficile à savoir. Tu paniques. Dans tes veines, ton propre sang bouille.

Hémokinésie ♠ contrôle du sang.
L'hémokinésie est un pouvoir dangereux, puisque méconnu et extrêmement difficile à contrôler. Il consiste à pouvoir contrôler le flux de sang du corps d'une personne par le toucher, autant pour l'accélérer que pour le ralentir, ou lui faire éviter certaines parties du corps. Mal utilisé, il peut entraîner le coma ou la mort, de façon trop faible, à peine un saignement de nez est envisageable. Il est la vie, il est la mort, il est mortel. Les hémokinésistes doivent faire attention à leurs accès émotifs, qui entravent leur maîtrise de ce pouvoir.
Idéalement, le pouls doit être senti par l'hémokinésiste, mais ce n'est pas nécessaire. Une certaine concentration est demandée, au risque de blesser la personne qui tente de contrôler son pouvoir. Calli, pour sa part, préfère toucher le poignet de la personne, ou encore la peau tendre du cou. Sa maîtrise de son pouvoir serait de 4 sur une échelle de 5, donc assez élevée. Elle l'a découvert tôt, mais c'est surtout à l'adolescence qu'il s'est exprimé plus vivement.

CONVICTIONS ϟ « Hey, daddy, are the others kids like Shaun and I ?
- No. They're not. »

Ils ne sont pas comme vous. Comme nous. Ils ne sont pas supérieurs.
Toujours ton père t'a dit que toi et ton frère étiez meilleurs que les autres. Tu n'en avais pas conscience, quand tu étais petite, presque innocente. Dépourvue de toute force. Et un jour, tu as grandit et tu as su. Tu as vu des gens mourir pour leurs convictions, tandis que tu t'entraînais à tuer lentement rats et chatons, tes doigts minces posés sur leur coeur. Tu es partie de chez toi sans le dire, à la recherche de ceux comme Shaun et toi. Vous ne deviez pas être les seuls au monde. Toi, ton père, lui. Comme si le nom « Klimt » portait le gène de la supériorité dans ses cinq lettres.
Il t'a vue et il l'a su avant même que tu ne parles. Ta beauté fermée et farouche, tes yeux scrutateurs, ta moue boudeuse. Tout en toi crie la différence. Tu es fière et altière, forte de tes origines, et ses mots ont su capter ce qui t'avait toujours été dit. Oui, il en existait d'autres comme vous, aux pouvoirs différents, destructeurs, aux regards qui savaient répondre au tien. Il te fait penser à ton père, en quelque sorte, ton père aux mots nets et concis, à l'orgueil cousu de fil de silence. Il te surveille, te regarde, te conseille, te suit, te guide, t'est cher, matérialise tout ce que tu as toujours pensé.

Mutante. Et fière de l'être.

we are the future, not them

Tes yeux sont dans le vague. Tu fixes le mur sans rien dire depuis une heure, sans porter aucune attention à tout ce qui se passe autour de toi. Les gens ont cesés de te porter de l'attention : ils savent que de ces transes, tu ne sors que peu. Certains te croient folle, atteinte par ton propre don, prise de remords face à tous ceux que tu as tué. D'autres te pensent muette, ta voix rauque d'homme se faisant rarement entendre au Club. Tu ne parles que peu, qu'à ceux à qui tu fais confiance. Ton père. Shaun. Magneto.
Tu n'es rien de tout cela.
Tu penches la tête et continues d'écrire. Écrivain. C'est ton métier, ta passion. Tu écris des romans sombres, noirs, fouillés. Jamais tu n'as de cesse d'imaginer et peu de gens t'imaginent intellectuelle. Ils te voient mannequin, danseuse nue, prostituée, superficielle, stupide, gamine. Ton visage juvénile ne trahit pas ta presque trentaine et tes écrits dénoncent ton âme sombre et posé. Tes mots sont acérés sur le papier, mais toujours posés lorsque tu ouvres la bouche. Tu n'es pas la même personne.

On dit aussi que tu serais la Reine Rouge.

« Shaun. Come here. »

Tes yeux clairs se lèvent et se posent sur ton frère, qui vient s'asseoir à tes côtés.
Shaun.
Ton frère. Ta moitié. L'autre partie de ton âme. Une seule année vous sépare, mais vous pourriez être jumeaux tant vous êtes semblables. Votre regard froid et pâle, vos visages sévères, votre voix grave, votre maintien princier. Vous êtes les enfants de votre père, les héritiers du nom Klimt, les dignes descendants de ce nom qui a marqué l'art. Jamais vous n'avez connu votre mère, disparue quand les obligations devenaient trop fortes, retrouvée morte deux ans suite à sa disparition. Vous avez grandit, tous les deux, sous le joug de votre père. Un homme intelligent, doté d'un grand sens de l'honneur. Il vous a éduqué et élevé à la sueur de son front, de ses articles piquants dans les différents journaux du pays, mais surtout, vous a montré à tous les deux que vous étiez les meilleurs. Les plus forts.
Différents.

« Calli.
- Tell Riptide I'm going to be late for our lunch together. »

Tu pourrais le faire toi-même. Te lever et aller chercher Riptide, lui annoncer ton retard, peut-être même assortir le tout d'une discussion sur la pluie et le beau temps.
Tu as bien mieux à faire.
Shaun hoche la tête et se lève à nouveau, disparaît sans un bruit du Club.
Vous êtes tous deux ici parce que votre père vous a toujours dit que vous étiez les meilleurs.

Mutante.
Tu as découvert ta nature très jeune. Elle a toujours fait partie de toi. Incapable de toucher de petits animaux sans les tuer, d'avoir un seul contact sans que celui-ci fasse saigner du nez tes camarades. On te surnommait la Tueuse, on te frappait, et toi, tu encaissais sans broncher. Tu avais mal, mais tu savais que tu étais meilleure qu'eux. Que tous ces bêtes humains. Ton père, Shaun, toi. C'est l'adolescence qui révéla ton pouvoir, en même temps que tu te rebellais contre toi-même. Intelligente gamine tu as toujours été et une fois l'âge de la sagesse passé, tu as voulu expérimenter et aller au bout de toi-même. Ton pouvoir a explosé en toi et tu as bien crû devenir folle, Calli. Impossible d'approcher un homme, ou tes rares amis, de travailler dans le public. Ton caractère était explosif et ton pouvoir meurtrier. Tu ne pouvais mettre un mot dessus : tu savais seulement que tu aimais la vie. La sentir. La maîtriser.
Hémokinésiste.
Le sang.
Tes yeux clairs sont de retour sur le point invisible que tu as fixé toute la journée. L'agitation règne toujours autour de toi. Tu n'y prends jamais part, malgré toutes les rumeurs circulant sur ton véritable rôle au sein du Club. Une attaque est planifiée, un grand coup pour marquer l'avancement du Club dans l'esclavagisme et l'abolition de l'espèce humaine. De la sous-race. Cette brève pensée t'arrache un fantômatique sourire, avant que ton visage ne redevienne extrêmement sérieux. Tu ne souris que peu. Tu réserves ta joie pour ceux qui la mérite, pour ceux qui savent réellement motiver un sourire sincère.

Ton sérieux est ta marque de commerce.

Les gens ne te connaissent pas. Tu fais tout pour qu'ils ignorent qui tu es réellement. Tu es un mystère et cela te ravit, tout simplement. Tu ne réponds pas aux questionnements, manges en silence, ne commentes jamais les réunions et n'accueilles jamais personne entre tes draps. Personne qui n'ait osé le dire, plutôt. Ton minois sérieux, tavelé de taches de rousseur, accordé à ta blondeur autrichienne, a son charme, ses admirateurs, au sein du Club. Au sein de l'Amérique également : la beauté de Calli Klimt, écrivaine de romans noirs, de policiers glauques et d'essais surprenants, ajoute à l'horreur de ses écrits. Une beauté sérieuse, inhabituelle, quelque peu éthérée.
Tu n'as pas l'assurance de la Reine Blanche. Le charme exotique de la Reine Noire. La beauté émouvante de Raven.
Tu n'as que le gage du mystère.
Adolescente, tu charmais les hommes pour mesurer ton pouvoir de séduction, puis celui de tes gènes. Le travail avait été bien fait par ton père : en plus de te léguer ses traits harmonieux, il t'a également donné le gène de la mutation. C'est lui qui t'a longuement fournit rats et chatons pour t'entraîner à ralentir le rythme de leur cœur minuscule, pour ensuite l'affoler jusqu'à ce qu'ils poussent leur dernier soupir entre tes blanches mains. Lui qui t'a protégée du monde en te disant qu'il t'était inférieur. Lui que tu as quitté, également, pour vivre ta propre vie. Il n'est jamais bien loin, il veille sur sa progéniture. De plus, le nom de Klimt n'est pas celui d'un quelconque gueux. Ton père est un journaliste renommé, redouté même, qu'il fait bien d'avoir à ses côtés et non pas dans l'équipe adverse. Ton ambition te vient de lui, ton goût pour le pouvoir également.
Tu es puissante.

Toujours tu as aimé écrire. Tu as donc écrit : dans des journaux, des publicités, pour des particuliers. Jusqu'à ce que tu le rencontres.
Lui.
Tu n'auras jamais son charisme indécent, ni son éloquence. Il t'a vue et a tout de suite deviné que tu n'étais point normale. Souvent il avait pu lire ton nom, associé aux nombreux scandales de l'Amérique. Journaliste incendiaire, auteure productive, jeune femme au nom redouté des médias, beauté sombre à la présence dérangeante. Lorsqu'il t'a parlé, ce n'était pas pour te donner un pot-de-vin, ou pour te faire taire. Non, c'était pour te parler de son idée. De son idéal, plus précisément.
Ton visage se tourne vers Magneto, qui parle avec la Reine Blanche. Tu l'as suivi sans jamais regretter ton choix, tu as entraîné Shaun dans ta décision, tu l'as charmé par ta vision élitiste des mutants, tout comme il l'a fait avec son projet. Un projet peut-être point réaliste, mais tu es écrivaine : la réalité côtoie la fiction de très près et tu es donc prête à tout croire, à tout essayer, pour rejoindre ce qui t'a toujours été enseigné. Tu ouvres la bouche et l'appelles, toujours de ta voix rauque :

« Magneto. »

Un regard échangé.
C'est lui qui t'a donné ton nom. Bloody Mary.
Tu l'as touché, une fois, et il a mesuré toute l'étendue de ton pouvoir. Tout ce que tu pouvais être pour lui. Il a sentit son pouls ralentir, se calquer à ta respiration tranquille, avant que tu ne le lâches. Il t'a donné un nom et une famille nouvelle, un monde où tous pensent la même chose. Ont les mêmes buts. Les mêmes objectifs. C'est rassurant. Tu penches la tête légèrement et complètes ta phrase, tes yeux ne quittant pas ceux de Magneto :

« Tonight. Twenty'o. »

Un besoin de lui parler. De savoir ce qui se passe. De le conseiller.
Qu'es-tu ?
Toutes les rumeurs qui courent sur toi, celles qui ne courent pas, les ragots, les potins, les murmures, les silences, tout ceci est toi. Tu es la Reine Rouge pour ceux qui le pensent, une simple membre pour ceux qui savent la vérité sur ton rôle au sein du Club, le Fou Rouge pour les fantasques, une écrivaine pour les autres, Calli pour ton frère, Callidora pour les médias, la fille Klimt pour les hautains.

Bloody Mary.

behind the screen