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First meet -PV-

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Soren Flynt


Soren Flynt

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MessageSujet: First meet -PV- First meet -PV- Icon_minitimeDim 21 Aoû - 16:25

Dans le taudis qui lui servait de chambre, Soren comptait les secondes qui défilaient, bien trop lentement à son gout. La petite aiguille semblait comme immobile tandis que le grand brun tentait de s’endormir malgré les lumières de la ville que filtraient mal ses rideaux. La journée n’avait pas été simple entre la recherche d’un homme qui était rentré au pays vingt ans plus tôt et celle d’un boulot, et Soren aurait aimé trouver un lit douillet pour passer une bonne nuit. Au lieu de ça, il était rentré dans le seul squat qu’il avait pu trouver avec les faibles économies qu’il avait mises de coté. Le matelas de son lit était aussi confortable qu’une vieille planche de bois, les draps sentaient le cendrier froid et tout cela il le partageait avec une famille de souris. La ruelle en contrebas s’agitait une fois la nuit tombée et il serait bien allé y faire un tour si l’échelle de secours n’était pas à moitié en cendre. Un taudis je vous disais. Alors comment dormir dans un endroit pareil ?
Entre le décalage horaire qui se faisait encore sentir, l’état de sa chambre et les cauchemars qui ne cessaient pas, les dernières nuits de Soren étaient loin d’avoir jouées leur rôle réparateur. Il était exténué et le fait de ne pas trouver le sommeil l’exaspérait ce qui n’aidait pas. Le cliquetis des aiguilles était une torture. Rejetant ses draps en arrière d’un mouvement énervé, il se leva et pris la direction de sa salle de bain. Jetant un regard dans le miroir, il vit sur son visage les effets des dix derniers jours. Cernes et veinules dans les yeux étaient du plus bel effet. Mais tant pis, ce n’était pas encore ce soir qu’il passerait une bonne nuit. Après une grande inspiration, Soren enfila un vieux jean, un T-shirt propre et sa veste en cuir et quitta la chambre de misère, veillant à bien fermer ses deux lourds verrous derrière lui.
Le quartier n’avait pas meilleur aspect que l’appartement de Soren. Les vitres des petits commerces devaient être protégées par des rideaux de métal, les caniveaux dégueulaient des prospectus annonçant la fin du monde à venir et les coins les plus sombres servaient aux dealers et prostitués. Vive l’amérique. Les mains dans les poches de son blouson, Soren se mit à avancer. Vers ou ? Aucune idée. Il lui fallait seulement faire quelques pas, peut être qu’après ça il trouverait plus facilement le repos.
Pas après pas, ruelles après ruelles, il avançait sous la lumières des réverbères clignotant. Il se demandait ce qu’il avait espéré en venant ici. Que s’était-il imaginé ? Qu’il retrouverait son père dans la semaine ? C’était ridicule. Un homme dont il ne savait strictement rien. Il ne savait même pas où il se trouvait. Soren savait juste qu’il était parti pour New York mais en vingt ans, il pouvait avoir quitté la ville pour n’importe quelle autre ville. N’importe quel pays. Si ça se trouvait, il était peut être même déjà mort. Dix jours qu’il cherchait. Dans l’annuaire pas de Flynt. Et maintenant ? Et même s’il le retrouvait, qu’auraient-ils à se dire ? Vingt ans… Il s’imaginait arriver devant un palier après tout ce temps. Bonjour papa…Vas te faire foutre. Cet homme l’avait abandonné. Il n’était pas son père. Il n’était rien pour lui. Juste une possible source d’information sur ce qu’il lui arrivait. Peut être saurait-il lui expliquer les raisons de sa…différence. Si c’était le cas, Soren saurait le faire parler. S’il fallait utiliser la force, il n’hésiterait pas une seule seconde.
Arrivé devant un bar à l’air pas trop merdique, Soren entra. Un petit verre lui ferait du bien. A l’intérieur il y avait pas mal de monde. Des jeunes surtout. Vingt/Vingt cinq ans. Des étudiants certainement. Certes Soren n’était pas bien plus vieux, mais avec les difficultés qu’il avait déjà traversé, la vie qu’il avait déjà vécue, il ne pouvait être comparé à eux. La plupart d’entre eux devaient vivre sur un campus ou dans de jolies petites chambres étudiantes payées par le salaire indécent de papa. Leur préoccupation première ce soir devait être de s’amuser entre amis ou de trouver une copine. A gauche, un groupe de sportif qui faisait du bruit pour se faire remarquer. A droite, des jeunes travailleurs qui venaient souffler après leur dure semaine. Au fond, dans l’angle du bar, une table libre que Soren rejoignit. Au bout de quelques secondes, une serveuse l’avait rejoint :

- Qu’est ce que je vous sers ?
- Whisky on the rock. Un double.

Elle le lui rapporta bien rapidement compte tenu de la foule accoudée au comptoir…avec en prime, son numéro de téléphone et son nom sur une serviette en papier. Maguy.

- Je termine à deux heures, lui dit elle en le gratifiant d’un sourire
- Pas moi. J’serai plus là.

Il ne lui rendit pas son sourire. Pas ce soir. Il désirait juste être tranquille, boire son verre et se casser. Il ne s’était pas mis au fond pour rien merde. Qu’on le laisse descendre son whisky au son de la musique rock qu’offrait le bar et qu’on lui foute la paix.

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Lullaby E. Desdemon


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MessageSujet: Re: First meet -PV- First meet -PV- Icon_minitimeDim 21 Aoû - 17:59

Il était tôt, enfin, relativement tôt quand les Belladonna débarquèrent dans le bar, ce soir-là. Il avait été décrété par on ne savait plus exactement qui, mais sans doute une des deux alcooliques de service, la femme fleur et Cassandre, qu'il était temps de fermer, alors qu'on était en début de soirée. Dix neuf heures, guère plus. Qu'il y en avait marre des fleufleurs pour aujourd'hui. Levant les mains d'un air défaitiste et de dire « que voulez-vous que je dise? », Lullaby avait abandonné, de bon coeur parce qu'elle avait du travail. Ce sacré essai commencé lui résistait tout autant que Morphée, et elle aurait bien besoin de sa soirée pour tenter de trouver la solution à son problème. À ses problèmes, en fait. Réussir en cours, et parvenir à dormir. Un vaste programme, qu'elle pensait commencer en mettant à jour les comptes de la boutique, mais on lui avait arraché l'énorme cahier relié de faux cuir noir qu'elle avait elle-même choisi, puisque de toutes les manières, elle était la seule à se préoccuper de ça, enfin, peut-être pas, mais étant donné que c'était sous sa responsabilité, personne d'autre ne le ferait.

Shane, t'fais chier. Laisse-moi faire ou vous vous démerdez pour les comptes.
C'est ça ouais, et on coule la boîte. Ramène ton cul. On sort.
Sans moi. J'ai deux-trois trucs dont il faut que je m'occupe.
Ouais. Faut que tu te fasses poiçonner, et tu verras, ça ira beaucoup mieux après.
Va te ...

Devant la vulgarité de cette scène, nous vous passons un documentaire sur le pudding. D'origine anglo saxonne, le pudding est … Enfin, vous l'aurez compris, l'engueulade s'éternisa, jusqu'à ce que Cassandre tranche, que Daphné ajoute que ça ne pourrait vraiment pas lui faire de mal au final, que ça la forcerait à penser à autre chose, non sans un regard pour le mur mitoyen à une certaine librairie. Soupirant, n'ayant en réalité pas la force de supporter une énième engueulade, la jeune fille s'était donc laissée convaincre. Elles l'avaient fait se doucher, elle avait enfilé des fringues propres et enfoncé un panama sur sa tête blonde et les avait suivies. Une fois rentrée dans le bar, elle comprit rapidement que ce n'était pas une très bonne idée. Il était bondé, et la soirée s'annonçait agitée. Elle était tout simplement trop fatiguée pour supporter le contact humain, quel qu'il soit, et surtout avec le nombre de mâles en rut que comptait l'assemblée, à n'en point douter, et surtout à juger par le nombre de paires d'yeux vicelards qui avaient salué l'arrivée de quatre jeunes filles seules. Elle allait protester et dire qu'elle préférait rentrer, et maintenant, mais Enora l'entraînait déjà vers le bar, et, avant qu'elle ait eu le temps de dire ouf, elle se retrouva à trinquer avec ses colocataires/associées/amies/chieuses préférées au Garden, à la vie, et à toutes sortes de conneries du même acabit. S'il n'y avait pas le choix … Décidant de prendre la situation avec philosophie, elle descendit son verre. Si ce soir elle ne bosserait sans doute pas, au moins, elle trouverait le sommeil rapidement. Ou alors, elle pouvait boire, aller torcher son essai (c'était fou ce qu'on philosophait bien après quelques verres), et revenir s'achever avec les filles avant de rentrer rouler au fond de son lit. Ce n'était pas très responsable comme attitude. Mais pour tout dire, être responsable, elle commençait à en avoir marre. Faire toujours attention à tout, à ce qu'elle faisait, à ce qu'elle disait, à ce qu'elle portait, aux comptes, au contact humain … Marre. Merde. Et ce fut sur ces pensées que son verre fut vidé, et qu'elle commanda la tournée suivante, déclenchant les applaudissements des filles. Alea jacta est, aurait dit Cesar.

Quelques verres plus tard, Lullaby était en train de discuter avec une étudiante de biologie, qu'elle croisait tous les jours au café au coin de l'université sans avoir vraiment discuté avec elle. Elle était en train de développer une théorie plutôt intéressante sur l'évolution des espèces sous les yeux de Lulla, qui se mordait la langue pour ne pas réagir. Évolution, mon cul ouais. Mais elle ne disait rien, hochant la tête. Cela demeurait intéressant, et cela valait mieux qu'être dans l'état de Shane ou d'Enora, qui étaient en train de danser, enlacées, un peu plus loin, concentrant tous les regards mâles de la salle. Daphné n'était pas en vue, mais pour l'instant, ça lui allait. Ce ne fut que quand elle tourna de nouveau son regard vers Ella qu'elle le repéra. Il était accoudé au bar, perché d'une manière improbable du point de vue des lois de la gravitation sur son tabouret, et, le menton posé dans sa main, il était clair qu'il la regardait. Il puait l'alcool rien que dans son attitude, et es yeux étaient suffisamment expressif pour que la sonnette d'alarme se tire dans l'esprit de la demoiselle. De légers picotements la prirent au niveau de la nuque, et elle passa la main dessus, soudain nerveuse. Merde. Non. Ses doigts caressèrent doucement la vague tatouée, et elle s'enjoignit de se calmer. Mais elle pouvait sentir son regard sur elle, comme en train de la déshabiller, et cela n'aidait pas. Ça s'empirait. Elle finit par couper Ella en plein milieu d'une phrase.


Excuse-moi, il faut absolument que je ... Qu'elle quoi, d'ailleurs ? Qu'elle parte en courant ? Mais, avant qu'elle n'ait pu trouver une explication valable, la fille la rassura:
Pas de souci, j'ai vu une amie rentrer de toute façon, je devais la rejoindre. Bonne fin de soirée.
Merci, à toi aussi ...

Et elle fut bientôt debout, décidant de tenter sa chance aux toilettes. Qui lui apparut comme une pensée stupide, étant donné le nombre de canalisations que l'on trouvait en ces lieux, mais … mais elle y était presque arrivée. Et soudain, une main la retint vers le poignet. Se raidissant, elle n'eut pas besoin de se retourner pour voir que c'était lui.

Hey ma jolie, tu veux un peu de compagnie?
Non, merci. dit-elle en lui faisant face, prenant sur elle d'être ferme et sûre d'elle. J'allais aux ... Merde...
Justement. Il l'attira à lui, il avait de la poigne. Et Lullaby luttait contre les picotements de sa nuque, ne pouvait donc pas se débattre. Son haleine avinée la frappa de plein fouet, et elle tressaillit. Cette scène lui en rappelait tellement une autre … Non ! Comment avait-elle pu baisser sa garde à ce point ? Elle aurait du l'assommer, courir, ou autre, mais non. Incapable de bouger d'un millimètre, la gorge nouée, ne pouvant hurler, elle paniquait totalement. Tu vois … toi et moi ... Ce fut sa main glissant sur la cambrure de ses reins qui la fit réagir. Enfin, réagir...
Lâchez-moi, demanda-t-elle. Supplia-t-elle. Lâche-moi, connard. Avant que je ne te tue sans le vouloir ...
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Soren Flynt


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MessageSujet: Re: First meet -PV- First meet -PV- Icon_minitimeMer 24 Aoû - 20:58

Quand vous avez pris l’habitude de ne pas beaucoup parler pour ne vous concentrer que sur les choses utiles, une chose assez étrange se produit. Sans que vous ne vous en rendiez compte, votre faculté à percevoir votre entourage s’accroit. Vous parvenez à mieux le comprendre. C’était en tout cas le sentiment de Soren car, dans des situations telles que celle dans laquelle il se trouve actuellement, seul dans un coin sans rien dire et ne faisant qu’observer, il sondait les gens. Comme cette jeune fille en train de discuter avec un ami. Les signes ne trompaient pas, les gestes, les regards, les déplacements coordonnés avec ceux de la personne d’en face, elle était amoureuse. Cet homme qui voulait paraître détendu auprès de ses amis et qui pourtant n’arrêtait pas d’agiter sa jambe sous la tables qu’ils occupaient. Il devait avoir un secret, une chose qu’il leur cachait et qui le démangeait. Soren le sentait.
Cette sensation, Soren l’avait tout d’abord attribué à sa différence. Il se disait que peut être la partie animale de lui-même était dotée d’un instinct supérieur à celui des gens normaux. Seulement ses capacités ne se réveillaient généralement que lorsque son rythme cardiaque s’accélérait ce qui n’était clairement pas le cas ce soir par exemple. Il avait bien dû accepter le fait que tout ce qui faisait de lui un meilleur prédateur n’était pas forcément dû à sa malédiction mais peut être aussi à sa propre nature. Quoi qu’il en soit, cette sensation avait tiré Soren d’un mauvais tour plus d’une fois. Savoir quand on vous mentait, quand la personne qui est en face de vous est mal à l’aise ou s’apprête à vous trahir est un avantage non négligeable dans l’univers que Soren a côtoyé depuis son départ de l’armée. Truands, malfrats et autres aimaient à palabrer. Ils aimaient s’étaler, montrer qu’ils étaient là et avait presque oublié, pour la plupart de ceux que Soren connaissait, de ressentir les choses. Pas besoin de mots pour liquider quelqu’un de sang froid. A l’époque, Soren n’avait besoin que de la peur de sa cible. Il la ressentait au fond de lui et il s’en nourrissait. Ce sentiment d’impuissance qu’il créait chez ses victimes et la peur qu’il lisait dans leurs yeux de savoir ce qui allait arriver…comme chez cette demoiselle qui venait dans sa direction.
Une jeune femme blonde, la vingtaine certainement. Légèrement plus peut être. Quand Soren était entrée dans le bar, il l’avait vu entourée de deux amies. Un groupe de fille tout ce qu’il y a de plus banal. Banalité prouvée par le comportement des deux autres à ce moment même alors qu’elles étaient en train de danser collées serrées comme de parfaites étudiantes en soirée. Le charme des années fac. La blonde avait été plus modérée, bien que ne se retenant nullement de lever le coude. Rien de bien intéressant à observer s’était dit Soren. Mais là, elle fuyait. Qui ? Quoi ? La réponse ne fut guère difficile à trouver. Derrière elle s’avançait un homme à l’air bien aviné. Sa démarche était maladroite mais ses intentions étaient claires. Il la désirait. Elle était sa cible et plus elle fuyait, plus il devait aimer ça.
C’est arrivé à hauteur de Soren, près de la porte des toilettes, qu’il la rattrapa, lui saisissant le poignet. Pas gentleman pour deux sous, tout dans son attitude était grossier. Sa manière grasse de parler, un « hey ma jolie » d’une poésie à faire vomir jusqu’à la main glissant dans le bas du dos. Elle tentait bien d’appeler à l’aide mais ses amies ne semblaient pas s’en inquiéter plus que ça et le fluet brin de voix qu’elle dégageait n’atteindrait personne dans le brouhaha de la pièce. Elle ne bougeait plus. A quoi bon puisqu’il était plus musclé qu’elle. De sa main libre il poussa la porte et ils disparurent tous deux dans le plus romantique des endroits.
Dommage pour elle. Elle avait pourtant l’air d’une fille bien mais elle s’était trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment, et surtout face à la mauvaise personne. Lui allait prendre son pied. Il le prenait déjà certainement d’ailleurs, rien qu’à la regarder apeurée. Elle serait certainement marquée et choquée pour un moment. Mais ce n’était certainement pas l’affaire de Soren. Il ne désirait plus faire d’histoire. Il serait inexistant dans cette ville jusqu’à ce qu’il trouve une trace de son père et alors il disparaitrait complètement du coin. Mais s’il n’avait rien à faire de la jeune femme, pourquoi ne pouvait-il se retenir de jeter des coups d’œil aux toilettes.
Dans un sens ça aurait presque pu être lui cet homme. Mis à part le fait qu’il s’était toujours interdit de s’attaquer au femme, sauf au cas où elles s’en prenaient à lui les premières, il avait lui aussi cherché cette crainte chez ses victimes à une époque. Chez ce lourdaud, il se revoyait dans ses mauvais jours…et c’était peut être pour ça qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à ce qui se déroulait derrière cette porte. Il ne comprenait pas bien pourquoi, mais il se sentait mal. Et, contrairement à tout ce qu’il s’était promis, il se leva, ce qui le surprit lui-même, et entra. Un petit raclement de gorge pour signifié sa présence et :

- Tu la laches et tu dégages.

Il ne réagit pas très vite, certainement trop saoul pour comprendre ce qui se passait. Il ne comprit qu’il était interrompu que lorsque Soren se répéta, et tenta alors un geste bien ridicule vu son état. Il repoussa la jeune femme et lança son poing en direction de Soren. Esquivant aisément le coup, Soren vit le poing s’écraser contre un miroir qui se brisa alors sous l’impact. Le sang coulait et l’homme qui se tenait la main en gémissant était ridicule. Mais il devint dangereux quand il ramassa un des éclats et atteignit Soren au visage lui infligeant une légère égratignure. Les joues de Soren se mirent alors à bouillir. Le sang lui monta au visage et son rythme cardiaque s’accéléra. C’était mauvais signe. Il devait se calmer…et à quoi bon. D’un coup au poignet, Soren désarma l’agresseur puis, l’attrapant par les cheveux, il l’assomma sur l’évier, brisant la vasque au passage. L’eau commençait à se répandre sur le sol et à gicler en tout sens.
Et mince, une nouvelle fois Soren avait laissé s’exprimer ses mauvais penchants. Il savait que cela ne devait plus arriver et qu’il devait garder le contrôle mais c’avait été trop difficile. Ses instincts avait été plus rapide que lui. Tentait de se reprendre, il se mit à respirer avec de grandes inspirations. Le contact des gouttelettes d’eau fraiches sur son visage l’aidait tandis que la jeune femme le regardait avec de grands yeux…
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Lullaby E. Desdemon


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MessageSujet: Re: First meet -PV- First meet -PV- Icon_minitimeJeu 8 Sep - 15:08

    Personne ne viendrait, et personne ne l'avait entendue. Ou l'inverse. Les pensées se bousculaient dans l'esprit de Lullaby, et elle n'arrivait pas à en ordonner une seule. Affolée, elle inspira, comme si faire entrer de l'air dans ses poumons allait changer quoi que ce soit. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, elle n'avait pas peur pour elle. Bien sûr, l'homme était plus costaud qu'elle, et l'alcool amplifiait la force de la plupart des ivrogne. A côté, elle semblait faible, totalement démunie, et nul doute qu'il allait avoir ce qu'il voulait. Et qu'elle allait se faire violer, pour parler en termes techniques et sans métaphores. L'atmosphère ne se prêtait guère à la poésie. Seulement, voilà, si votre mère vous a toujours dit de vous méfier des apparences, c'est bien pour une raison, peu évidente pour certains, mais pour d'autres, comme la blondinette, elle faisait partie de leur quotidien. En ces temps où la mutation commençait à apparaître, et à faire parler d'elle, cela aurait pourtant du être la devise de quiconque. Cette innocente étudiante en philosophie était en réalité beaucoup plus dangereuse que l'homme qui l'attaquait. Cependant, elle ne voulait pas l'être, luttant de toutes ses forces contre le picotement familier qui lui effleurait la nuque. Son tatouage, en forme de vague, infligé à la suite d'événements semblables qui avaient très, très mal finis. Et elle ne voulait en aucun cas que la scène se reproduise. Paniquée, elle ne parvenait donc pas à effectuer le moindre mouvement, bien trop concentrée pour endiguer la vague qu'elle sentait sur le point de déferler. Il ne fallait pas que cela se produise, surtout pas … Il en profita pour la pousser. Sentant la porte s'ouvrir dans son dos, elle ferma les yeux et serra les dents. Non pas pour se préparer à l'inévitable, résignée, mais au contraire pour tenter de se maîtriser. Bientôt, ce fut le carrelage du mur contre son dos et ses yeux se rouvrirent sous le choc. Le type baladait ses mains partout, mais elle n'en avait cure. Ou plutôt si, cela ne faisait qu'accélérer le processus. Elle sentait comme des étincelles partout dans ses membres, se rapprocher dangereusement de ses doigts. A moins d'un miracle, ce connard allait mourir. Ses lèvres s'entrouvrirent, espérant l'alerter, lui dire de reculer. Et ces mots sortirent de sa bouche :

    - Tu la laches et tu dégages.

    Ou pas. Étonnée, elle se rendit compte que la voix était bien trop rauque pour être la sienne, ou bien elle venait de développer une capacité inconnue. Ou alors elle avait rêvé, tout simplement, imaginé que Dieu lui-même venait à son secours. Son coeur, qui s'était arrêté l'espace de quelques secondes repartit de plus belle, surtout que l'ivrogne ne voulait visiblement pas se stopper. Mais la voix retentit à nouveau. Tout se passa en un éclair. Elle comprit qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce, quelqu'un qui venait d'intervenir en sa faveur. Enfin, en faveur de l'autre, mais lui ne pensait sans doute pas de cette façon. Elle fut soudain rejetée, projetée sur le côté, et se retrouva par terre. Sa tête manqua de heurter le sol, mais tomba à moitié sur une de ses mains. Étourdie, elle roula cependant sur le côté pour voir ce qui se passait. Juste à temps pour apercevoir l'homme à qui l'autre devait la vie attraper ledit idiot, et lui fracasser la tête contre le lavabo, qui explosa sous l'impact. Ses lèvres s'entrouvrirent sous la surprise et ses yeux se posèrent sur l'homme, qui la regardait. Un instant, elle se demanda s'il allait la frapper elle. Mais il venait d'intervenir, cela lui sembla donc stupide. Elle resta là quelques instants, trop sonnée pour arriver à penser. Ce ne fut qu'au bout d'au moins une minute, voire deux qu'elle se rendit finalement compte qu'elle état au sol, qu'il y avait de l'eau un peu partout et qu'elle regardait « son » sauveur avec des yeux de merlan frit. Fermant la bouche, elle se releva, prenant son temps. Elle dut s'appuyer contre le mur, voyant trente-six chandelles et au moins le double d'étoiles avant de pouvoir articuler.

    Merci ... je suppose.

    Elle supposait, oui. Merci pour lui, en réalité. Quoique … Tentant un pas maladroit, elle avança vers lui. Se mordillant la lèvre quelques instants, elle se demanda si finalement il n'aurait pas mieux valu qu'elle s'en charge toute seule. Du sang, provenant de la tête de l'homme était en train de se mêler à l'eau ruisselant autour de lui. Elle tenta de se calmer en se disant qu'après tout une simple blessure à la tête pouvait saigner abondamment, mais le coup avait été d'une violence inouïe. Se mordillant la lèvre, elle demanda, sans regarder l'homme :

    Il est … ?

    Pas mort, pitié. La réalité la frappa soudain. S'il était mort, elle ne l'aurait sans doute pas tué, mais elle se retrouverait témoin d'un homicide et elle ne voulait surtout rien avoir à faire avec la police, juste au cas où. Au cas où il y ait un quelconque lien, au cas où on contacte la police de son Cleveland natal, et au cas où on se demande pourquoi diable elle avait filé après cette affaire, il y avait maintenant six ans de cela. Paniquée, elle essaya de se forcer à respirer. L'eau se ridait doucement autour d'elle. La pression retombait quelque peu, mais la peur, toujours présente, menaçait d'échapper à son contrôle. Et de provoquer … elle ne préférait pas savoir quoi.
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MessageSujet: Re: First meet -PV- First meet -PV- Icon_minitimeJeu 15 Sep - 20:49

L’eau qui glissait sur son visage était pour Soren un réel soulagement. Elle le calmait, rafraichissait le sang bouillonnant qui coulait dans ses veines, indiquant un instinct animal toujours en éveil. Un instinct qu’il tentait de réfréner par une respiration lente et contrôlée. Il sentait qu’un geste de trop, une parole trop virulente ou un contact inattendu pourrait en un instant le faire dérailler de nouveau. Pourquoi était-il intervenu ? Certainement moins pour elle qu’il avait déjà presque oublié, que pour une autre « bonne » raison. Alors pour qui ? Pour cet homme gisant sur le sol dont le sang se répandait en ruisseau dans un fleuve d’eau et qu’il n’arrivait même pas à regarder ? A moins qu’il ne se refuse à baisser les yeux pour ne pas croiser son reflet sur le sol. Soren se contentait de regarder droit devant lui, laissant s’écouler les secondes et retomber ses ardeurs. Enfin, une main posée sur le carrelage bas de gamme qui recouvrait les murs le tira de sa léthargie. C’était sa main à elle, qui tentait malgré l’étourdissement dû à la chute -et peut être un peu à la peur- de se relever tant bien que mal.

-Merci ... je suppose.

Pas de réponse à ça sinon un grognement. Elle ne savait pas si ce sauvetage était une bonne chose. Lui en doutait. Il ne souhaitait pas être un bon samaritain. Juste pas un homme de mal. Ce qu’il voulait par-dessus tout, c’était ne pas se faire remarquer. Accepter ces « remerciements » se serait se lier et Soren s’y refusait. Pas de grand sourire. Pas de mot réconfortant après le drame qui aurait pu se produire. Pas de discours rassurant après la tragédie qui s’était produite. Rien qu’un grognement. Elle n’entendrait même pas sa voix. Le seul souvenir qu’elle aurait de lui, c’était son image qui s’estomperait jour après jour pour rapidement disparaitre. Il ne resterait qu’un souvenir inatteignable, un mirage de son passé, une ombre. Il ne désirait pas mieux. N’être qu’un homme invisible, en apprendre plus sur ce qu’il était et disparaître de ce pays. Mais alors qu’il pensait se retourner et s’évanouir dans les sombres ruelles de la ville, elle demanda d’une voix hésitante :

-Il est … ?

Mort. Voilà le mot qu’elle n’arrivait pas à prononcer de sa voix emplie de doute. Mort. Oui peut être l’était-il. Et après ? Aurait-elle préféré qu’il n’intervienne pas ? Qu’il le laisse faire ? Qu’avait elle à craindre, elle n’avait rien fait. Elle était la victime dans cette histoire, ou tout du moins une spectatrice puisqu’il ne lui était rien arrivé. Elle n’avait qu’à hurler pour que quelqu’un vienne voir ce qui se passait, et tout lui raconter. Soren serait alors dans de beaux draps. Il ferait mieux de partir au plus vite pour ne pas avoir d’ennuis… et pourtant il ne quitta pas la salle, tout comme elle ne se mettait pas à hurler. Elle venait d’assister à une agression, avait échappé à une autre, et elle n’exprimait ce qui ne semblait être qu’une légère crainte. Quoi que petit à petit, cette peur semblait s’intensifier.
Un clapotis à ses pieds fit baisser le regard à Soren. Quel étrange phénomène se produisait là. L’eau se ridait et tremblotait. On aurait pu croire, à la vue de cette insolite image, que la fébrilité de la blonde se transmettait à l’eau qui l’entourait. Bah … ce ne devait être dû qu’à un quelconque système d’évacuation. Et pourtant c’est cette curieuse vision qui décida Soren à rester et à se baisser pour voir dans quel état il avait mis l’homme. Posant deux doigts au niveau de la jugulaire de l’home, il sentit un battement. Faible et irrégulier certes, mais un battement tout de même. Il se saisi de l’homme par le col et l’assit dos au mur, caché dans une cabine. Il serait dommage de le voir se noyer alors qu’il en avait réchappé. S’il fut un temps où il n’aurait pas fait le moindre geste, aujourd’hui Soren montrait des remords, alors autant ne pas en rajouter à la liste déjà trop longue que déroulerait Lucifer le jour de son jugement. Il tira ensuite sur la manche de sa chemise pour en faire une compresse qu’il plaça sous la tête meurtrie du malappris, avant de remettre sa veste et de se diriger vers la porte. Dos à la jeune femme, il dit de sa voix gutturale :

- Il vivra. Allez retrouvez vos amies et ne tardez pas trop. Il sera rapidement retrouvé par quelqu’un qui s’occupera de lui.


Tout comme lui, il valait mieux qu’elle disparaisse. Qu’elle ne soit pas associée à cet incident. Si personne n’était venu à son secours, c’est que personne ne l’avait vu. Aucun rapprochement possible. Trop absorbés par la fête, les autres clients ne devaient pas se douter du spectacle qui se déroulait dans les coulisses. Avait-il laissé des preuves ? La chemise ? Une mauvaise idée ? Il la brulerait dès ce soir. Pas de preuve, personne qui n’avait fait attention à lui, aucun lien qui pourrait guider quiconque vers lui. La serveuse ? Il la brulerait elle aussi …N’importe quoi. Soren dut se retenir de sourire. Un sourire sadique qu’il avait eu dans ses mauvais jours. Il n’y avait pas de raison de rire. Une nouvelle fois, ses instincts avaient pris le dessus et lui qui voulait être invisible s’était mis en danger pour une parfaite inconnue. C’était du grand n’importe quoi. Il prenait des risques pour une jeune femme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Il changeait … et ça l’effrayait. Repoussant la porte, Soren se dirigea directement vers la sortie et se grilla une cigarette sur le palier du bar pour déstresser. Il avait bien cinq minutes avant de disparaitre définitivement dans les profondeurs de la nuit…
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