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Tick, tick... Boom. (Erik)

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Raven Darkhölme

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MessageSujet: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeMar 20 Sep - 23:10

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Soufflant bruyamment sur une mèche de ses cheveux, qu'elle s'était amusée à faire pousser juste pour jouer avec - que le premier qui se moque aille se pendre, c'est dur de trouver des occupations dans une chambre d'hôtel qu'on connait par coeur après quarante cinq putain d'interminables minutes à attendre un évènement alors que l'on savait déjà pertinemment que celui-ci n'était pas sur le point de se produire - Raven regarda la mèche voleter au dessus de son nez et retomber mollement sur sa joue. L'horloge digitale du réveil passa de 23:59 à 00:00 et ses sourcils ainsi que son nez se froncèrent à l'unisson. Il avait menti. Erik était un sale menteur qui avait un quart d'heure de retard. Je vous vois venir et haranguer qu'en venir aux insultes et aux reproches après quinze malheureuses minutes est digne d'un comportement puéril, jaloux et intolérant, mais je vous arrête tout de suite, car vous ne connaissez pas Erik comme Raven, alors ravalez vos sermons et étouffez-vous avec ! Car Erik, le grand Erik Lensherr, est aussi un fêtard invétéré irrécupérable, en plus d'un menteur et de tous les dénominatifs pas très flatteurs qui passe dans la tête de la polymorphe énervée qui l'attend comme une conne dans son grand lit vide. Erik est aussi charismatique qu'il aime les ambiances délurées, tamisées d'alcool et de démesure. Elle le sait pourtant très bien, puisqu'il est son quotidien. Et s'il l'aime elle, c'est bien parce qu'elle est un peu comme ça, elle aussi : imprévisible, effrontée, dévergondée... Comme ses soirées qu'il affectionne... Franchement, comment avait-elle pu être assez niaise pour croire qu'il ne resterait qu'une demi-heure puis la rejoindrait ensuite à une fête, qui plus est, en son propre honneur ? Comment pouvait-elle être assez crédule, surtout, pour toujours croire tout ce qu'il disait comme s'il s'était agi d'un genre de sainte parole ? Agacée de s'être fait rouler et délaisser, Raven sauta du lit et, croisant ses bras sur sa poitrine, décida finalement de lui laisser quelques minutes de sursis. Trois pour être exact. Davantage, sa patience ne le supporterait pas, ni le sol, car elle tapait violemment du pied en fixant tour à tour la porte et le téléphone, attendant une dernière fois un signe de sa part, d'un côté ou de l'autre. Mais au fond d'elle, elle savait. Elle savait déjà qu'il ne viendrait pas et que ce serait à elle d'aller le chercher. Et quand elle irait, il n'allait pas aimer ce qu'il verrait, car elle était furieuse, état dans lequel il savait qu'il était fort préférable d'éviter de la plonger pour éviter des ouragans et des tremblements de terre. Ou pour être tout à fait lucides, peut être qu'en fait, il aimerait un peu trop ça... « Tick, tick, tick... » Souffla-t-elle, chantonnant avec un plaisir presque sadique la douce mélodie du compte à rebours de la bombe qui s'apprêtait à exploser en son for. Puis, les chiffres 00:03 s'affichèrent finalement sur le cadran. Too late...
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeMer 21 Sep - 0:09

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Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels. Telle avait été la déclaration de Musset un peu plus d’un siècle avant ce Samedi 18 Septembre 1963, et voilà que son affirmation semblait toujours être le parfait reflet du vrai, y compris concernant l'être au stade le plus évolué de notre ère. Après tout mutant ou pas, men will be men. Il était conscient de la faire languir, quand il s’était dirigé sous la douche et qu’il lui avait annoncé qu’il tenait à ce qu’elle ne participe pas aux festivités de la soirée. Ce n’était pas le genre d’endroit qu’il voulait qu’elle fréquente, et il n’y avait aucun intérêt à ce qu’elle le suive comme une ombre devant une nuée d’hommes politiques prêtes à la reprendre à chacun de ses faux pas, voire même pire ; à la retirer de ses filets pour la séduire. Quelles excuses ne fallait-il pas inventer pour faire taire et obéir une femme ; un art des plus subtils auquel à force de s’y exercer Eric excellait. Il fallait dire que Raven n’était pas une pâte difficile à modeler, il suffisait de faire preuve d’un peu de dextérité pour la faire plier comme une vulgaire barre d’aluminium. Après une énième réplique de la part de la demoiselle, il s’éclipsa de la suite en lui promettant un retour après une demi-heure d’absence. Il était bien évidemment conscient du terrible mensonge qu’il venait de formuler. Comment pouvait-on se rendre à une réception organisée en son honneur et n’y rester que trente malheureuses minutes ? Même le plus timide des hommes en était incapable. Magneto connaissait trop bien sa favorite pour ignorer la réaction à laquelle s’attendre : une scène bien sûr, et surtout une vengeance. Ô combien il appréciait les vengeances, de sa part elles avaient toujours ce délicieux goût aigre-doux dont il se délectait. À vrai dire pour l’avoir fréquentée durant près de deux ans, elle était devenue relativement prévisible, et il était aisé pour le mutant de jouer avec elle. Avec elle, c’était exactement le terme. Il ne voulait pas se jouer d’elle, il était incapable de lui porter le moindre préjudice si tant était que, même s’il refusait de l’accepter, une partie de son cœur lui appartenait. Une partie de lui-même se trouvait dans ce corps bleu de métamorphe, pour l’avoir si longuement visité et apprécié. Il s’agissait juste de plaisanter, ce soir. Il n’y avait rien d’amusant à parler affaires avec ses nouveaux collaborateurs quand on vient à peine de reprendre une des entreprises les plus ambitieuses de la capitale économique d’un pays tel que les Etats-Unis, et qu’on sort à peine de son Allemagne natale.
Après un long moment à aller à la rencontre de la plupart des alcooliques en puissance fréquentés par Emma, Erik jeta un coup d’œil à sa montre et étira la commissure de ses lèvres en un sourire narquois. Cela faisait précisément 32 minutes qu’il avait quitté la chambre et il était bien décidé à ne pas y retourner avant qu’elle ne l’y ramène elle-même. D’un geste nonchalant il déboutonna les premiers boutons de sa chemise et prit soin de défaire sa cravate. Il en profita également pour prendre une coupe de champagne à un serveur qui passait par-là et la vider d’une traite avant de questionner la télépathe : « Tu m’as assuré que nous serions en bonne compagnie ? »


Dernière édition par Erik Lensherr le Mer 21 Sep - 11:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeMer 21 Sep - 2:34

Il parait que les femmes peuvent être vraiment cruelles en Amour. En laissant ses oreilles traîner dans des conversations d'hommes à hommes, on peut les entendre se plaindre que les femmes jalouses sont effrayantes, et furieuses, des harpies. S'ils ont tort de penser ainsi ? Cela dépend, qu'appelez-vous cruauté ? Est-ce que semer des mines anti-personnelles tout autour de son homme pour terrasser les hyènes qui s'en approcheraient trop près entre en ligne de compte ? Est-ce que se servir de ses points faibles, comme ses goûts de prédilection en matière de femmes, pour lui tendre un piège, en vue de l'assassiner s'il tombe dedans, est considérée comme une tactique de mégère ? Si la réponse est oui, alors Raven était sûrement considérée à cet instant comme un spécimen de femme particulièrement terrifiant. Du genre dont Erik s'amuserait beaucoup par conséquent, puisqu'il aimait autant déchaîner ses passions que ses colères. Des fois d'ailleurs la bleue se demandait s'il ne préférait pas jouer avec ses nerfs davantage qu'avec son corps, mais ce soir, là n'était pas la question. Le fait était qu'il avait voulu se passer d'elle pour la soirée et qu'elle n'était pas prête de lui accorder ce plaisir. Elle préférait encore se prosterner devant Emma Frost. Quoi que, no way ! Cette blondasse, elle ne l'aurait même pas touché avec un bâton. Elle, jalouse ? Sans blague. Vous lisez dans les pensées, vous, non ?

Lorsque Raven entra dans l'ascenseur pour descendre directement dans la salle de réception où avait lieu la soirée, elle était nue, arborant fièrement sa peau bleue, ses courbes généreuses et ses cheveux rouges. Son regard jaune était furibond et sa démarche ressemblait à celle d'une tueuse à gages en mission. En la voyant, on ne pouvait penser qu'une chose : va y avoir du sang sur les murs. Pourtant, quand les portes se rouvrirent et qu'elle en ressortit, la donne avait littéralement changé. Un mètre quatre vingt de beauté fatale s'extirpa de l'ascenseur dans un robe coupée à un millimètre de l'indécence, dévoilant d'immenses jambes galbées. L'essentiel du tissu de sa mini robe noire était délicatement plissé sur ses hanches : autant dire que quatre vingt dix % de sa peau était à jour. Le dos complètement nu, de longs cheveux bruns montés en chignon laissant s'échapper quelques mèches folles et un décolleté plongeant à s'y noyer, on n'aurait eu d'yeux que pour ses seins parfaits si elle n'avait pas eu d'incroyables iris émeraudes voilés de longs cils recourbés. Un rouge à lèvre rouge criard dans une main et une paire de plateformes dans l'autre, marchant pieds nus au milieu des invités qui se retournaient tous sur son passage en ondulant comme une sirène, un sourire ultrabright aux lèvres, la seule chose que chaque homme dont le regard tombait sur elle pensait ne pouvait être que : fais tomber la robe, sexy piece of ass! Un tour de salle plus tard, elle avait repéré sa proie. Aux côtés de la blondasse télépathe, comme c'était étonnant... S'efforçant de ne rien laisser paraître de sa mauvaise humeur, Raven fit quelques pas dans leurs directions, lui envoyant en pensées un message assez cinglant pour la dissuader de tenter de la démasquer - du moins, elle l'espérait. « Si tu me contre-carres, comparé à ce que je ferais de ta vie, l'Enfer aura l'air d'un joyeux petit coin de Paradis. » Puis, s'approchant d'Erik, la polymorphe lança la phase A de son plan machiavélique, qui avait pour seul but final : se venger. Mais pour l'instant, il lui fallait trouver davantage de raisons de se venger, le retard et l'abandon était encore trop peu. L'infidélité serait même à peine suffisante. Question de crédibilité. « Hi, je suis Tiffanie, la strip-teaseuse française spécial VIP. C'est bien pour vous que je dois danser ? » Hacha-t-elle dans un américain approximatif avec un accent frenchy qu'elle-même aurait taxé d'accent 'de traînée' ou 'à gerber', mais la vision des femmes peut s'avérer quelque peu biaisée lorsqu'elles parlent de leurs consœurs dans certains états d'esprit alors nous ignoreront ses considérations. Et, dans une pose on ne peut plus suggestive, une main sur sa hanche, l'autre le long de son corps et les jambes passablement écartées, elle lui servit le sourire de traînée faussement innocent et puant le sexe qui aurait fait dire à n'importe quel homme, qu'il l'aie réellement été ou non : oui, c'est pour moi que vous devez danser, et je n'aurais rien contre un extra si vous en prodiguez.
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeMer 21 Sep - 23:57


I don’t want you sad and blue, I just want to make love to you.

Aussitôt demandé, aussitôt servi. C’était fou comme tout était simple et rapide au Club. Erik esquissa un sourire et en un mouvement de tête il prit congé de la télépathe. Il n’avait de toute façon pas besoin de ses services pour savoir que la française aux traits étonnamment juifs qui se tenait face à lui était bien plus que ce qu’elle laissait paraître. Quarante-sept minutes, il eut presque de la peine de l’avoir laissée attendre dans leur chambre durant près d’une heure… En toisant ce qu’elle avait spécialement concocté en son honneur, tout malaise s'évapora subitement. Elle empestait tant la sensualité que n’importe quel autre homme se serait déjà mis à genoux et aurait imploré ses caresses. Le mutant découvrit ses dents et arbora un sourire des plus charmeurs, tel un vampire en chasse. Elle aurait pour son argent, ça oui, et si jamais il ne s’agissait pas de Raven, l’expérience lui permettrait au moins de prendre un peu l’air avant de retourner à son occupation habituelle. Jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche, la dénommée Tiffanie était des plus délicieuses, mais c’était une faute de goût impensable que de lui proposer une française. Il n’y avait rien de plus pompeux et de plus agaçant qu’une femme française. Ce détail remit son plan en question. Il lui fallait repenser le tout… Et en attendant de prendre une décision finale, il était nécessaire de gagner un maximum de temps.
« Danser ? C’est vraiment tout ce que tu offres après un retard pareil ? La soirée a commencé depuis longtemps, j’avais des projets. » Il avait parlé dans un français très correct, bien qu’imbibé d’un profond accent germanique. « Mais peut-être si tu sais me distraire, je me chargerais de modifier mes plans en ta faveur. »
Il glissa avec délicatesse plusieurs billets de cent dans son décolleté et en profita pour humer discrètement l’odeur de sa poitrine découverte, effleurant le fin duvet qui la recouvrait comme les plumes d’un cygne perverti. « Montre-moi tes talents. » glissa-t-il à son oreille avant de glisser sa langue de vipère entre ses lèvres. Rien qu’à imaginer les sentiments qui devaient la tirailler à ce moment même, une vague de chaleur lui monta au visage et colora ses joues ; entre le plaisir de partager un instant aussi intime avec celui qui détient notre cœur fermement et le dégoût de le savoir volage, infidèle, peu attaché à soi. Etait-elle prête à craquer ou irait-elle jusqu’au bout ? La curiosité féminine réservait souvent des surprises que les hommes les plus prévenants étaient incapables de deviner. D’ailleurs tant mieux, en quoi une existence faite de calculs prémédités serait-elle excitante ? Rien qu’à penser à l’étrange dénouement de la soirée, il frémissait de plaisir. C’étaient ces jeux qui rendaient leurs vies plus excitantes, leurs querelles qui le laissaient réaliser combien il tenait à elle…. Puisqu’au fond il n’y avait que Mystique pour réaliser, consciemment ou non, ses fantasmes les plus fous. Jouer avec elle devait être son sport favori. Il quitta enfin ses lèvres, mettant par la même occasion un terme à leur langoureux baiser, cher french kiss qui lui avait été réservé pour faire plus ample connaissance. Erik n’ajouta rien mais il plongea son regard lourd de sous-entendus dans le sien, inquisiteur. Elle était si peu vêtue qu’un claquement de doigts aurait suffit à la rendre entièrement nue, retirant encore du glamour à ce personnage qui connaissait déjà l’infortune d’être issu de l’hexagone. Baisable, certes, mais probablement pas son genre. L’idée de lui faire porter un sac sur le visage pendant l’acte lui traversa l’esprit mais il s’en débarrassa en se rappelant à qui il avait affaire. Il ne pourrait décemment pas faire preuve de tant de cruauté à son égard… Bien que l’envie de lui proposer la chose lui brûlait les lèvres.
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeJeu 22 Sep - 5:19

« Danser ? C’est vraiment tout ce que tu offres après un retard pareil ? La soirée a commencé depuis longtemps, j’avais des projets. » Lui répondit-il en français alors qu'elle fit mine de s'étonner et de s'enthousiasmer de ses efforts linguistiques, surjouant l'admiration malgré son ton profondément récalcitrant. Comme si elle allait si vite se laisser démonter, sans rire, pour qui la prenez-vous ? Elle allait encaisser. Et elle ne le lâcherait pas avant de l'avoir coincé. Ou l'inverse, évidemment, car elle ne se doutait pas encore que lui doutait déjà... « Mais peut-être que si tu sais me distraire, je me chargerais de modifier mes plans en ta faveur. » « Je ne comptais pas m'en aller. Ce qui est payé est dû. » Essaya-t-elle de se rattraper tout en s'efforçant, avec une maitrise assez impressionnante d'ailleurs, de ne rien montrer du fait qu'elle était légèrement déstabilisée par l'éventualité de lui déplaire. Aurait-elle dû lui proposer une autrichienne, sa patrie et sa langue natale...? Quoi de mieux pour se faire griller en deux secondes ? Ou pire, une allemande ! Il aurait flairé le coup monté à cent mètres... Certes, elle aurait pu choisir une européenne aux racines latines, italienne, ou bien espagnole. Mais si les langues slaves, l'américain, l'anglais et le français coulait naturellement sur sa langue, elle ne s'était pas encore assez exercée avec les dialectes du sud de l'Europe, même si elle roulait déjà plutôt bien les r. Imiter ce qu'on connaissait était une chose, mais inventer en était une autre, et même si elle était douée pour changer d'identité, l'apprentissage de la langue de sa personnalité empruntée n'était pas inné. Alors, c'était tombé sur la française. Un choix qui lui avait semblé judicieux même si, vu l'accueil de l'homme et son ton sec, elle n'était apparemment pas tombée pile. Mais qu'il se détrompe, car la française au menu n'était pas une française snob et ennuyeuse, mais délurée et sensuelle. Pas la parisienne mondaine, celle des cabarets. Et la différence était de taille. Un fossé.

Un billet de cent glissa entre ses seins et la pointe de désir qu'elle afficha à ce contact, elle, n'avait rien de feint. Tout comme l'éclat qui s'alluma au fond de ses prunelles lorsqu'il lui glissa à l'oreille : « Montre-moi tes talents.. » Il était fort. Mais la jalousie qu'elle éprouva subitement en se rappelant que ce n'était pas à elle qu'il parlait, mais à cette fichue danseuse occidentale dont elle avait pris l'apparence, était plus forte encore et remplaça subitement la flamme de passion qui se changea en haine. Menteur. Salop. Goujat. Et je vous en passe des plus incorrects. Il plongea son regard sans équivoque dans le sien et si elle ne s'était pas assagie et entraînée à l'institut, les siens auraient certainement viré au jaune avant de le fusiller sur place. Mais elle se contint et, continuant de jouer le jeu, elle s'empara presque violemment de sa nuque pour se hisser jusqu'à son oreille pour y jeter avec provocation et peut être un poil de violence, car son regard avait trouvé les deux boutons de sa chemise défaits avant même son entrée, ce qui l'avait d'autant plus agacée : « Tu n'as pas idée de combien je suis douée... » Et de l'autre main, elle passa en doigt dans sa cravate qui n'était pas entièrement défaite et tira dessus d'un coup sec, l'envoyant sur les pieds d'un invité surpris qui tourna un regard hébété vers eux. Et son regard ne l'était pas encore assez pour ce qu'il était réellement en train de regarder : une guerre, déclarée, et qui serait sans merci. A celui qui ferait craquer l'autre en premier. Et pour cela, la polymorphe avait bien plus d'un tour dans son sac. Là, elle ne faisait que s'échauffer. Prenant les devants, elle entra en quelques enjambées empressées dans la première cabine de "danses privées" qui fut à sa portée et laissa les rideaux retomber derrière elle. Quand il entrerait, il la trouverait en sous vêtement rouge criard montée sur talons aiguilles, en train de jouer avec un bandeau qu'elle entortillait autour de ses doigts. Ses apparats de l'instant d'avant ? Envolés. Flagrante erreur de débutante, vous dîtes ? Non, l'habitude. Et un peu la colère, aussi. Oui, bon, beaucoup. Raven restait Raven, investie d'une mission ou non, et s'il pourrait lui reprocher son piteux contrôle de ses sentiments en invoquant qu'en mission elle se serait faîte repérée ou tout autre reproche qu'il croirait bon de faire ou non, elle lui rétorquerait qu'il n'avait qu'à pas jouer avec ses nerfs, un point c'est tout. Insuffisant ? De mauvaise foi ? Rien à taper. Qu'il s'estime déjà heureux qu'elle se contienne avec brio alors qu'elle aurait déjà pu faire une scène magistrale, péter des verres, hurler, faire fuir les invités, se donner en spectacle, le gifler, enfin, toute la panoplie de la Raven vexée, jalouse et donc par conséquent, insupportable. D'ailleurs, il aurait été plus juste de dire qu'elle ne faisait que repousser, car il l'aurait sa scène. Qu'il ne croit pas y échapper une seule seconde. Surtout après avoir fait une proposition indécente à une strip teaseuse pendant qu'elle, elle l'attendait dans la chambre comme une conne - enfin, ça fait schizophrène dit comme ça, mais vous avez compris. Il aimait la démesure ? Il serait servi, et il pourrait même longuement savourer le dessert, car il serait pimenté.
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeVen 23 Sep - 1:00


Les surprises d’une femme, qu’y avait-il plus distrayant ? Formulez la question à Erik Lensherr et il vous répondra celles d’une métamorphe. En l’observant, il décelait au fond de ses yeux ses nerfs piqués à vif , probablement par le bout de peau qu’il avait dénudé tout spécialement pour elle, et persista à penser qu’elle surpassait toutes les autres. Lui s’était laissé faire comme une vulgaire marionnette, admirant chacun des tours de sa ventriloque non sans envie d’en découvrir plus. Ses iris tranchants scrutaient chacun de ses mouvements dans l’espoir de saisir leurs mécanismes. Que s’apprêtait-elle à faire, quel sort allait-elle lui jeter à présent qu’il avait ouvert sa porte à l’exotisme continental et au charme français auxquels il demeurait imperméable ? Violence, provocation. Il connaissait déjà, tout à fait typique de la Raven qui perd pied, et dont la colère domine chacune de ses maladroites actions. Le mutant pencha la tête sans toutefois détacher son regard d’elle, ou du masque qui la défigurait et qui menaçait de tomber. Une chute grandiose, rocambolesque s’annonçait. Tant pour elle que pour lui, d’ailleurs. Intérieurement, il applaudissait et sifflait déjà de tout cœur. Ils n’étaient encore qu’aux prémices de la soirée et il songeait déjà au grand final. Quel délice, quelle excitation. Il lui fallut calmer ses ardeurs en déposant sur ses lèvres à demi inconnues un second baiser.
Elle l’agrippa et le conduisit jusqu’à un lieu plus discret… L’endroit rêvé. Tout résidait dans la théâtralité du moment. Sa surprenante et versatile franco-autrichienne referma les rideaux sur eux et sur sa sottise.
Un rire mal contenu s’échappa de ses lèvres. Faire l’ignorant quand il savait déjà tout des manigances qui avaient pu lui être réservées était de loin le jeu qu’il préférait, et il fallait reconnaître que Raven ne manquait pas d’imagination pour le surprendre toujours plus dans ses fantaisies. « Tu n'as pas idée de combien je suis douée... » « Mais je ne demande qu’à le découvrir ! » Il n’avait pu se maîtriser et avait répondu si vite qu’on eut dit qu’il connaissait déjà la réplique précédente. Ses joues se colorèrent d’un rouge vif tandis que le fou rire qu’il parvenait à peine à dissimuler le faisait manquer d’air. « La mort par suffocation, c’est peut-être ce que tu espères provoquer ? »
Dans un mouvement de nonchalance la plus totale, il prit place sur un des divans et s’efforça de reprendre son souffle, essuyant le semblant de larme qui s’était formé au coin de l’œil. La mitraillette qui avait remplacé le regard osé de l’imposture lui fit parvenir des frissons tels qu’il lui fallut bien une dizaine de secondes pour se reprendre et cesser tout éclat de rire, laissant place à un subtile sourire, comme en souvenir de la défaite mythique qu’elle venait de s’auto infliger. Il s’attendait à beaucoup de choses mais elle avait surpassé ses espérances. Une erreur de débutante. Il avait pour la centième fois la certitude de lui faire de l’effet. Celui d’une usine nucléaire en alerte rouge. Il pouvait sentir l’explosion le menacer du bout de ses doigts, quand bien même il s’apprêtait à se rapprocher d’elle. La saisissant par la nuque, il immobilisa sa tête et poursuivit ses baisers tout en parcourant de sa main libre ses formes, vestiges de la mutante qui à l’origine lui inspirait bien plus qu’une simple danse. « Il va falloir faire des efforts pour le registre étranger. »
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeVen 23 Sep - 18:57

Elle avait voulu jouer avec lui jusqu'à causer sa perte. Elle avait voulu lui faire passer un instant aux prémices paradisiaques, rien que pour le plaisir de briser le charme quand il s'y attendrait le moins et l'entraîner avec elle en enfer. Passer du chaud, très chaud, au froid, polaire, sans détour par le tiède, une de ses spécialités. Mais comme souvent, ce fut elle qui se prit la douche froide. Elle était percée à jour et avait tout loisir désormais de contempler son égo, malmené par les tempêtes de rire, s'effriter sous l'humiliation. « Mais je ne demande qu’à le découvrir ! » Avait-il lancé avec tant d'empressement sur un ton mutin qui aurait dû l'aider à comprendre et cesser de se ridiculiser de suite, mais elle était trop énervée qu'il ait embrassé deux fois une autre qu'elle, et elle n'avait pas voulu croire qu'il pouvait trouver la situation tellement drôle qu'il ne prenait même plus la peine d'essayer de continuer à lui faire gober qu'il marchait. C'était... Insultant ! Encore pire que s'il s'était à son tour joué d'elle ! « La mort par suffocation, c’est peut-être ce que tu espères provoquer ? » Ajouta-t-il entre deux éclats de rire qui l'avaient forcé à s'échouer sur le divan car il était trop secoué par l'hilarité pour rester debout, évidemment ! Il fallait bien qu'il en rajoute, comme si ce n'était pas assez qu'elle ait mis le pied dans son propre piège à ours et y ait laissé une cheville, il devait lui faire remarquer à quel point celui-ci avait été grossièrement tendu, se rire de sa conduite d'amatrice... Mais il n'y avait rien d'amusant à lui faire perdre pieds, non, rien du tout ! D'accord, elle était prévisible. Il connaissait bien cette manœuvre. Il déclenchait assez souvent ses foudres pour mériter ce traitement spécial de sa part. Et les nuisances qui résultaient de ses jalousies étaient si fréquentes, qu’évidemment, il avait su à la seconde même où il était parti qu'elle lui ferait ce genre de coup là - qu'elle aurait bien appelé coup bas, si cela n'avait pas risqué de le faire encore davantage mourir de rire. Car, effectivement, elle avait plutôt manqué son coup, et comme bassesse, on avait vu mieux que de s'afficher à son cou avec un physique à laisser rêveur toute l'assistance masculine. Mais ce n'était pas drôle à se péter une côte. Non ! « Ce n'est pas drôle ! » Rétorqua-t-elle en tremblant de colère. Ses bras croisés sur sa poitrine, affichant l'air de la femme bafouée qui ne rougit pas de honte seulement parce qu'elle est capable de changer à volonté la teinte de sa peau, son regard colérique et profondément vexé était planté sur lui comme le couteau qu'elle aurait rêvé d'enfiler dans sa gorge pour le faire taire. « Et puis t'es moche quand tu ris, ça te fait des rides ! » Faux, elle n'était pas du tout à court d'arguments pour le contrer et faire cesser son agaçant fou rire. Elle n'avait pas non plus pris une moue de gamine boudeuse en tournant la tête vers le mur opposé quand elle l'avait vu se lever avec son sourire en coin énervant, allez vous laver les yeux ! Il attrapa son visage entre ses mains et le recouvrit de baisers mais elle ne bougea pas un cil, même pas les lèvres, faisant mine d'être complètement hermétique à lui alors que... Non ! Elle lui aurait bien arraché sa chemise ! Enfin, si elle avait été dans d'autres dispositions. Là, elle était vexée. Très. Et il n'allait rien arranger en ajoutant : « Il va falloir faire des efforts pour le registre étranger. » « Et toi en ponctualité. » Grinça-t-elle, plantant un de ses doigts sur son torse, le repoussant pour reculer d'un pas et plaquer ses mains sur ses hanches, le détaillant, encore plus froissée par son sarcasme. « Ça te fait rire aussi de me laisser toute seule dans la chambre et de te tirer faire la fête avec des strip-teaseuses, du champagne, la chemise défaite et olééé, amusons-nous pendant que cette niaise de Raven meurt d'ennui seule dans un lit froid ! » Lui renvoya-t-elle avec aplomb et peut être l'air un poil tragédienne, lui servant de grands gestes outrés. Lui qui la connaissait si bien devait savoir à quel point l'humour à ses dépends la faisait rire. Et pour les non initiés: assez pour s'attirer ses regards noirs et d'acides reproches, en rapport ou non avec le sujet, et plus vitriolés selon son degré de mauvaise humeur. « Alors, j'm'en sors comment dans le registre étranger ? J'imite bien l'agaçante femme française ? » Railla-t-elle, avec un mordant de plus en plus clinquant à mesure que le ton montait. « D'ailleurs, si une femme française s'était fait traiter ainsi, elle n'aurait pas attendue une seconde pour se venger. Grassement. » Et comme en écho à ses paroles, un plan particulièrement déloyal, mesquin et vengeur germa dans son esprit, suivi à la seconde près de sa mise en exécution, alors que sur sa peau apparaissaient des marques de coups. Un œil tuméfié, une lèvre écorchée sanguinolente, une joue rouge, des sillons de larmes... Dans quel but, vous demandez-vous ? Soyez patients, elle était sur le point de le mimer. « Aidez moi, il a essayé de me violer ! » Surjoua-t-elle, une main posée à l'envers sur son front, l'autre accrochée au rideau en faisant mine de défaillir, se préparant à sortir dévoiler son jeu d'acteur à quelques gentlemen baraqués en train de profiter de leur agréable soirée de l'autre côté. « Tu crois que je serais assez convaincante ? Mmh... Peut être que si j'y allais nue... On va voir ce que tes copains en pensent ! » Air narquois.

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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeVen 23 Sep - 23:31

« Ce n'est pas drôle ! » Elle avait crié ces quelques mots comme le font les fillettes teigneuses, et à dire vrai elle n’était pas loin d’en être une, dévastée par sa hargne et sa jalousie. Il avait pourtant essayé de jouer le jeu, mais il n’avait pu se résoudre à aller jusqu’au bout –à croire qu’avec le temps, porter un masque face à elle se faisait de plus en plus compliqué. En vérité il la comprenait ; si lui n’était pas métamorphe, à sa propre échelle il avait été incapable de jouer la comédie plus longtemps face à elle qu’il connaissait comme sa poche. Lorsque les sentiments se mêlaient aux relations, il devenait épineux d’agir souverainement… Néanmoins il s’agissait d’une faiblesse à laquelle il était important de pallier, surtout pour la jeune mutante dont le principal atout consistait justement en la mascarade, la dissimulation, l’imitation. Elle ne pouvait se permettre la moindre faille sans remettre en question le crédit qu’on lui accorderait.
« Et puis t'es moche quand tu ris, ça te fait des rides ! » Sa remarque lui intima un sourire mi-amusé, mi-lointain. Pour sûr, il l’avait devancée dès la naissance question âge, mais il n’y avait rien de volontaire à cela. Un important fossé les séparait par le seul fait de leurs venues au monde différées. Les rides ne faisaient que lui renvoyer une vérité : En dépit de sa mutation il demeurait mortel… Sa supériorité génétique ne suffirait pas à le sauver de la vieillesse et de la mort. Mutant, certes, hélas pas Dieu. Pourtant à la manière dont elle lui avait jetée la phrase à la figure, il était certain qu’elle appréciait plus ses rides d’expression qu’elle le laissait entendre… Et peut-être son côté femme-enfant capricieuse ne l’agaçait-il pas autant qu’il le laissait paraître. Leur relation ne serait-elle pas différente s’ils n’étaient pas tels qu’ils étaient à présent, là, derrière ce rideau sombre… À l’abri des regards des curieux. Suite à une telle déclaration, comment aurait-il pu la faire taire par un autre moyen qu’un énième baiser ? Mais de toute évidence ce dernier n’eut pas l’effet escompté ; c’est même plutôt l’effet inverse qui se produisit… Sa pique lancée sans trop y réfléchir venait de déclencher ses foudres. Magneto venait malgré lui de blesser Mystique qui s’était empressée de le repousser.
« Ça te fait rire aussi de me laisser toute seule dans la chambre et de te tirer faire la fête avec des strip-teaseuses, du champagne, la chemise défaite et olééé, amusons-nous pendant que cette niaise de Raven meurt d'ennui seule dans un lit froid ! » Il retint encore un rire, mais cette fois il y mit plus de cœur, étranglant sa voix avant de soumettre une réponse, bien que l’envie de tergiverser n’était pas au rendez-vous. « Réfléchis deux secondes, pourquoi t'aurais-je refusé à l’occasion d’une soirée aussi importante ? Es-tu si naïve ? Je t’ai attendu depuis le moment où je suis sorti de la chambre, d’ailleurs tu as mis un temps fou avant de te décider à sortir. » Il n’ajouta rien, incertain de la manière dont il devait interpréter son attitude… De la dévotion, de la loyauté ? Ou plutôt de la soumission et une incapacité à s’affirmer. Il chassa cela de son esprit et se contenta d’ajouter. « Regarde autour de toi ! Le temps des restrictions au soda est fini, tu n’es plus avec Charles. Il n’y a pas un endroit où je ne puisse t’emmener avec moi. Tu n’es pas mon chien ni même ma dame de compagnie, il est temps d'outrepasser ta phobie de l'abandon. »
« Aidez moi, il a essayé de me violer ! Tu crois que je serais assez convaincante ? Mmh... Peut être que si j'y allais nue... On va voir ce que tes copains en pensent ! » Elle venait de prendre la forme ignoble d’une femme battue, et obtint de lui pour unique réaction un soupir. Il n'avait que faire de ce que pensaient les hommes et les femmes du Club de sa moralité, qu'elle se donne en spectacle ou non lui importait peu. Il retourna s’asseoir sur le divan et prit un verre de whisky posé sur la table du centre de la pièce. « Tu devrais ajouter un peu plus d’hématomes sur ta poitrine, puis ton nez ne saigne pas assez. Après ces quelques modifications je pense que tu seras parfaite pour le rôle. » Il but la contenance du verre d’une seule traite. La nuit allait être longue… « Tu comptes faire la femme incomprise et révoltée encore longtemps ou tu veux bien t’asseoir près de moi que nous discutions avant d’aller nous mêler aux requins ? »
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeSam 24 Sep - 0:20

« Réfléchis deux secondes, pourquoi t'aurais-je refusé à l’occasion d’une soirée aussi importante ? Es-tu si naïve ? Je t’ai attendu depuis le moment où je suis sorti de la chambre, d’ailleurs tu as mis un temps fou avant de te décider à sortir. » Naïve, qui comprend avec un temps de retard, ne réfléchit pas assez... Voilà donc comment il la voyait. Quel joli portrait. Si elle se focalisait sur le négatif alors que le fond de ses paroles étaient sensées être réconfortante ? Une femme énervée porte des œillères, tous les hommes le savent, puisque ça les rend dingues. Quoi qu'on dise quand elles sont en colère, elles arrivent à le retourner contre vous, c'est bien connu. Raven ne faisait pas exception à la règle. Sur une échelle de un à dix, elle était au niveau douze de la femme chiante par excellence. Renfrognée, Raven réussit pourtant à prendre sur elle assez longtemps pour se taire et le laisser en placer une autre. Juste une. Fallait pas trop en demander non plus ! « Regarde autour de toi ! Le temps des restrictions au soda est fini, tu n’es plus avec Charles. Il n’y a pas un endroit où je ne puisse t’emmener avec moi. Tu n’es pas mon chien ni même ma dame de compagnie, il est temps d'outrepasser ta phobie de l'abandon. » A l'évocation de l'ancien temps, que l'on aurait pu qualifier de bon vieux temps, et surtout, lorsque le nom de Charles fut prononcé, Raven s'était figée. Elle le fixait avec un drôle de regard, quelque part entre la colère et l'apathie. Lissant ses sourcils entre ses doigts, elle finit par simplement soupirer. Elle avait envie d'y croire, envie de penser qu'il ne subissait pas sa présence et l'avait réellement souhaitée, mais elle n'y pouvait rien, ses justifications sonnaient creux, comme des excuses à son oreille, et elle était lasse de se demander cent fois s'il était sincère ou non. S'il disait ça pour lui faire plaisir ou parce qu'il le pensait intimement. S'il voulait simplement l'apaiser avec des mots plus doux ou si c'était plus que ça. Elle en avait sa claque des détours et des disputes incessantes. Elle avait depuis longtemps accepté que l'amour soit tourments, mais pour une fois, elle aurait bien aimé une accalmie. « Si tu voulais tant que je vienne, tu pouvais pas tout simplement demander ? Pourquoi est-ce que tu compliques toujours tout ? » Souffla-t-elle, harassée, ses mains plantées sur ses hanches tombant le long de son corps affaissé. « Nie tant que tu veux, mais tu m'as laissé toute seule. Toi aussi, regarde nous : je dois toujours venir te chercher. M'imposer à toi. J'entre dans ton bureau, je m'incruste dans tes draps, je te suis, je t'empêche de me fuir... Mais quand moi je te fuis et t'espère, tu es où ? Avec Frost, tes secrétaires particulières, ou mieux : des strip-teaseuses ! » Lança-t-elle avec fougue, sa langue claquant contre le palet alors que sa lèvre inférieure frémissait. Elle était plus que jamais remontée. A fond dans le rôle de la française qui pompe l'air, et elle n'avait pas besoin de se forcer, elle jouait simplement le rôle de sa vie. Du pur vécu, réaliste jusqu'au fond de ses yeux de femme blessée. Lui vint alors l'idée de pousser plus loin la métaphore, et la vengeance, du même temps. Mais là encore, flop. Il s'en fichait. Elle ne lui faisait ni peur, ni sûrement ne lui insufflait aucune autre émotion que l'ennui. C'était ça : il avait l'air ennuyé. Las. Il ne lui cèderait pas. Une fois encore, il tenait les rennes. A pleines mains. « Tu devrais ajouter un peu plus d’hématomes sur ta poitrine, puis ton nez ne saigne pas assez. Après ces quelques modifications je pense que tu seras parfaite pour le rôle. » Il s'était rassi et buvait, lui donnant l'impression désagréable de se débattre dans le vide. Vide comme ce verre qu'il venait de s'enfiler. « Tu comptes faire la femme incomprise et révoltée encore longtemps ou tu veux bien t’asseoir près de moi que nous discutions avant d’aller nous mêler aux requins ? » Son premier réflexe fut d'avoir envie de résister, de rester plantée là sur ses talons hauts avec son air de française offensée jusqu'au bout des seins. Mais cette attitude réfractaire à lui ne mènerait nulle part, elle agissait toujours à contre-poil, et elle perdait toujours, alors peut être gagnerait-elle davantage en allant dans son sens, juste une fois ? En lui laissant une chance de se racheter à sa manière, au lieu de s'escrimer à le pousser à bout, tout ça pour se venger du fait qu'il joue avec ses nerfs pour, au final, ne les emmêler que davantage en se lançant dans un conflit ouvert ? Soupir. Plus résigné qu'amer, cette fois. Reprenant sa forme naturelle, elle s'assit à côté de lui et croisa les jambes, laissant de manière totalement calculée un bon mètre entre eux. Comme si elle avait l'intention de se jeter dans ses bras, bande de rêveurs éveillés! « Pourquoi tu ne m'as pas simplement emmenée avec toi ? » Finit-elle par lâcher, levant sur lui ses deux iris jaunes vacillants qui cherchaient à trouver quelque chose de rassurant au fond des siens. Puis, posant son coude sur sa cuisse, elle se pencha et se mit à se masser la nuque, l'autre bras laissé ballant sur le divan. C'aurait été si simple s'il l'avait fait, et à la fois si signifiant. Elle n'aurait pas eu à deviner qu'il voulait d'elle, elle l'aurait su. Et la différence avait son importance. Elle était même capitale.
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeSam 24 Sep - 4:22

« Si tu voulais tant que je vienne, tu pouvais pas tout simplement demander ? Pourquoi est-ce que tu compliques toujours tout ? » Il arqua un sourcil d’un air interrogateur qui ne lui était pas véritablement adressé. Elle avait raison sur ce point, il avait compliqué les choses, comme il le faisait toujours d’ailleurs. Mais c’était justement pour éviter la monotonie et la simplicité qu’il le faisait. Parce qu’il affectionnait ces jeux de chat et de souris auxquels il s’était à présent habitué. C’était une véritable joie que de jouer avec elle, de prévoir ses réactions… En quelque sorte il se prouvait à lui-même qu’il se l’était appropriée, et qu’à ses yeux elle était différente des autres. Qu’elle méritait un sort différent, comme un traitement de faveur. Mais au vu de l’expression faciale que la française arborait, la taquinerie ne semblait pas avoir fait son effet. Peut-être qu’à force de trop de surprises la mutante s’était lassée. Leur quotidien n’était certes pas fade mais cependant jonché de désagréables discordes et de disputes fréquentes. Elle était incapable de prendre la distance nécessaire pour ne pas être blessée, et par conséquent elle en souffrait perpétuellement.
« Nie tant que tu veux, mais tu m'as laissé toute seule. Toi aussi, regarde nous : je dois toujours venir te chercher. M'imposer à toi. J'entre dans ton bureau, je m'incruste dans tes draps, je te suis, je t'empêche de me fuir... Mais quand moi je te fuis et t'espère, tu es où ? Avec Frost, tes secrétaires particulières, ou mieux : des strip-teaseuses ! » Il perçut que quelque chose s’était bloqué en elle au moment où il avait évoqué le souvenir de son frère, et pour être franc pour la toute première fois, Erik sembla partager son malaise. L’empathie dont il faisait dès lors preuve lui compressa la poitrine. Elle ne le croyait pas. Elle ne le croyait plus. Cela lui semblait étrange, pourtant il reconnaissait que pour la toute première fois ses soupirs le déstabilisèrent. Il percevait dans ses mots tout e pathétique de l’état dans lequel il l’avait placée en personne. Ce sentiment profond de solitude, entrecroisé avec celui d’une soumission à la Marie-couche-toi-là et enfin l’éternelle jalousie qui la dévorait - vers récalcitrant et incurable biologiquement incorporé en elle. Soudainement, dans cette ridicule situation de crise, tout lui sauta au yeux, tout lui apparut clair. Il ne s’agissait plus d’une affaire de simulation… S’il n’avait jamais levé la main sur elle, il lui avait en revanche infligé chacune des blessures que le corps de cette femme arborait, chaque fois qu’il avait voulu qu’elle soit l’objet de sa distraction. Que fit-il alors, mit sur le fait accompli, au pied du mur ? Il ne réagit pas. Incapable. C’était encore trop tôt, il lui fallait du temps pour réfléchir, et on ne pouvait décemment pas changer l’homme comme on change l’eau d’un bouquet de fleurs. En dépit de cela, cet éloquent moment marquerait la nuit qu’il avait choisie pour modifier l’ordre établi… Et s’il ne comptait que modifier son point de vue à elle, il devait à présent accepter le fait qu’il lui était impossible de persister à la voir comme il l’avait jadis perçue. Il accorda soudainement bien plus de crédit aux sentiments qu’elle disait avoir et aux émotions qui la submergeaient. Des preuves. Voilà ce dont elle avait besoin. Des preuves de son affection et de sa loyauté pour elle. Un cœur de métal a toujours du mal à légitimer ses conquêtes, et en l’occurrence il n’y en avait qu’une. Ce nouvel environnement de fêtes et de luxure n’était juste d’aucun secours à sa cause pourtant noble.
« Pourquoi tu ne m'as pas simplement emmenée avec toi ? » Ses sourcils se froncèrent, insistant sur la préoccupation qui l’habitait. Elle vint s’asseoir en gardant une distance, celle qu’il ne tolérait plus et qui ne fit qu’appuyer sur la certitude d’un problème et la nécessité d’une solution. Elle semblait l’implorer et douter de lui par son simple regard. Il était temps. Magneto glissa une main dans sa poche droite et en sortit une boîte circulaire d’une taille égale à sa paume avant de daigner enfin répondre. « Je voulais qu’il s’agisse de quelque chose de naturel, pas juste d’une énième poursuite. Que tu comprennes que tu n'as pas besoin de mon autorisation pour te pendre à mon bras. Pourquoi veux-tu que je sois avec des… stripteaseuses quand je t’ai toi ? » Il fixa un moment l’objet qu’il tenait avant de replanter ses iris au fond de ses yeux envoûtants. « Mais je désire plus que tout te garder près de moi, où que j’aile, quoi que je fasse. Néanmoins je ne te veux pas en tant qu’ombre. Je ne veux pas être un second Charles. Je voudrais te donner ta chance d’être une personne à part entière à mes côtés, et pour cela il faut créer ta place. Tu seras toujours inférieure si tu restes en-dehors du Cercle, aussi j’ai pensé… » Il retourna la boîte machinalement et finit par l’ouvrir sous ses yeux. Il contenait un collier fait d’or fin avec un médaillon on ne peut plus discret, sur lequel, si on s’y attardait suffisamment, on pouvait lire la lettre « M ». « Cela implique beaucoup de responsabilités, é... énormément de maîtrise de soi. Mais, si tu le consens… J'aspire à faire de toi ma Princesse Noire. »
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeDim 25 Sep - 0:51

Raven, jusqu'ici, n'avait encore jamais osé demander de preuves de son attachement à Erik. Elle ne s'attendait ni à ses je t'aime ni à se voir passer une bague au doigt, ni demain ni jamais. Entre eux les effusions ne dépassaient pas le langage du corps, et ça, elle l'avait accepté. Elle se contentait du fait qu'il l'accepte dans ses bras quand elle en exprimait le désir, qu'il la choie quand il en avait le temps, qu'il la regarde quand elle attirait son attention... Mais au fil du temps, cela avait fini par ne plus suffire. Petit à petit, avec sa nouvelle suprématie, toutes ces mutantes plus belles et douées les une que les autres qui gravitaient autour de lui, ces fêtes jusqu'à l'aube dont il était le roi, ce regain de pouvoir et ce trône qui lui conférait cette aura deux fois plus magnétique, son cœur avait été grignoté par l'insécurité. Elle s'était sentie en danger. Menacée par toutes les dorures de ce nouveau palais, par cette horde de gens qui recherchaient tous son attention, par tout ce mouvement perpétuel autour de lui, qui risquait de la cacher à sa vue. Elle avait eu peur de ne plus être assez exceptionnelle, et là était tout le fond du problème : la peur la faisait agir de manière irréfléchie, voire exaspérante. Et cela ne faisait que les éloigner davantage, alors que telle était sa pire crainte : le voir lui échapper. Et c'était ce qu'elle avait cru quand il était parti sans elle, qu'elle le perdait au profit de ces ridicules mondanités. Ce qui l'avait poussé à jouer les furies et à déballer son sac, et avait mené à ce mètre qui les séparait. Chacun à un bout du divan. Chacun avec les sourcils arqués, lui vers l'avant, elle vers l'arrière. Ils étaient si loin l'un de l'autre... Un silence plana où ils s'observèrent, elle avec la certitude qu'elle allait souffrir à sa prochaine phrase, et lui bien décidé à la détromper. Car il créa la surprise en passant sa main dans sa veste pour un sortir autre chose qu'un flingue pour s'éclater la cervelle et être débarrassé de leurs ennuyeuses et incessantes disputes. Une boîte. « Je voulais qu’il s’agisse de quelque chose de naturel, pas juste d’une énième poursuite. Que tu comprennes que tu n'as pas besoin de mon autorisation pour te pendre à mon bras. Pourquoi veux-tu que je sois avec des… stripteaseuses quand je t’ai toi ? » La surprise qui s'était peinte dans le regard de la bleue était flagrante. Elle en papillonnait même des yeux, n'osant pas ouvrir la bouche de peur de rater une miette de ce qu'il avait à dire. Figée, elle se noyait dans son regard. Il s'ouvrait, pour la première fois avec cette intensité là et elle n'aurait brisé le moment pour rien au monde, même si cela allait complètement à l'encontre de ses plans initiaux de vengeance puérile. « Mais je désire plus que tout te garder près de moi, où que j’aille, quoi que je fasse. Néanmoins je ne te veux pas en tant qu’ombre. Je ne veux pas être un second Charles. Je voudrais te donner ta chance d’être une personne à part entière à mes côtés, et pour cela il faut créer ta place. Tu seras toujours inférieure si tu restes en-dehors du Cercle, aussi j’ai pensé… » Le regard avide de savoir ce qu'il lui réservait, presque fébrile, elle le pressait du regard de finir et de ne surtout pas ménager le suspense. Ses prunelles faisaient le yoyo entre lui et la boîte, et lorsqu'il l'ouvrit, elle plaqua une main sur sa bouche, comme le font les miss France quand elle remporte le concours de leur vie. Ce n'était pas une couronne mais c'était tout comme : un collier tissé d'or, affichant avec discrétion et élégance qu'elle était sienne par son initiale, gravée dans le métal. « Cela implique beaucoup de responsabilités, é... énormément de maîtrise de soi. Mais, si tu le consens… J'aspire à faire de toi ma Princesse Noire. » « Pour... de vrai ? » Émue, sa voix étranglée refusa de faire sortir quoi que ce soit d'autre de sa gorge pour lui répondre. Mais ses yeux parlaient à sa place et elle se laissa glisser jusqu'à lui sur le cuir, lui présentant sa nuque en soulevant ses cheveux pour qu'il lui enfile le bijou. Son cœur crépitait sous sa peau, à la fois en train de fondre et de battre des records de vitesse. Elle avait du mal à croire que cette scène soit bien réelle. Elle n'aurait même pas osé la jouer en rêve. Sa sincérité était pourtant telle qu'il était impossible de se méprendre mais c'était tellement... Tellement inespéré et si parfait ! « Si je dis les trois petits mots interdits, tu m'en voudrais beaucoup ? Parce qu'ils me brûlent la langue même s'ils restent complètement dérisoires face à ... Tout ça ! » Parlant très vite, entraînée par l'adrénaline, tout en se mordillant la lèvre, elle était si comblée qu'elle en perdait ses mots. S'étant retournée pour passer ses jambes de chaque côté de son corps et le surplomber, elle ne savait plus comment exprimer son amour, qui était trop fort pour qu'elle le contienne, mais trop dangereux également pour qu'elle l'expose un peu trop, au risque de l'étouffer. Elle avait envie de lui répondre : I fuckin' love you Erik, mais se contenta de l'embrasser avec au moins autant d'indécence. « Tu crois que les requins peuvent attendre ? Parce que là tout de suite, j'ai d'autres plans pour nous, à moins que tu préfères leur compagnie à celle de ta princesse, bien sûr... » Et tout en parlant, sans attendre le moindre assentiment, elle avait déjà commencé à déboutonner les boutons encore accrochés de sa chemise. Ce revers là de leur amour, charnel, leur ressemblait bien plus que les mots doux et les promesses. C'était leur manière à eux de communiquer et c'était indéniable qu'ils étaient bien plus doués pour s'exprimer en caresses qu'en prose... « Fais de moi ce que tu veux... »
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeLun 26 Sep - 16:49

Ce n’était pas ce genre d’homme. Erik n’était pas de ceux qui passaient leur temps à exprimer leurs sentiments. Jamais encore un Je t’aime n’avait quitté ses lèvres. Ni même aucune autre expression s’y référent de quelque manière que ce soit. Non pas parce qu’il ne trouvait pas les mots, mais tout simplement parce qu’on ne lui avait jamais appris à se prononcer sur ses émotions. Parce que toute l’intensité de paroles telles que celles-ci ne lui avait encore jamais traversé l’esprit. Ce n’était pas un homme de paroles mais un homme d’action, qui prouvait la réalité de son attachement par des actes et non par de vaines promesses qu’il ne tiendrait pas. Et peu importe si pas une fois il ne lui avouerait avec la clarté la nature de ses sentiments, il n’en demeurerait pas moins sincère. Après tout, l’eau aurait-elle été différente si on lui eût attribué un autre nom ? Est-ce que trois simples mots jaillis de sa bouche auraient changé quoi que ce soit à ce qu’ils étaient l’un pour l’autre ? Probablement pas. Et c’est pourtant ce qu’elle désirait plus que tout au monde. Qu’il avoue. Qu’il lui dis une fois pour toute. Plongeant son regard d’acier dans l’or de ses yeux, il savait qu’il ne lui dirait pas, ni ce jour ni le lendemain, mais cela ne signifiait pas qu’il ne lui apporterait aucune preuve de son importance pour lui. Elle occupait une place spéciale en son cœur, et il n’y avait que par les faits qu’il était capable de le lui faire savoir.
Dès les premières paroles elle sembla interdite, surprise par sa réaction. Pour la première fois il ne la repoussait pas dans sa tentative de vengeance, il se contentait de lui offrir un cadeau. Le genre de cadeau qui n’était destiné qu’à elle. Qui, s’il ne comportait pas ces trois mots voulait tout dire. Il s’accompagna d’un simple symbole, un médaillon qu’il avait pris à la fauvette pour la forme, mais qu’elle désirait déjà ardemment porter. Il se souvint alors des choses qu’il lui avait dites quand ils s’étaient rencontrés, sur l’histoire du tigre qui n’a nul besoin d’apparat, et que pour la première fois il lui avait manifesté son affection, à elle, la petite sœur de celui à qui il aurait confié sa vie. À cette pensée et tout en déposant le médaillon sur sa gorge il eut un sourire amer. C’était comme le monde qui se dérobait sous eux quand bien même la musique poursuivait sa cadence de derrière le rideau et que les âmes du Club gravitaient toujours autour d’eux. « Tu crois que les requins peuvent attendre ? Parce que là tout de suite, j'ai d'autres plans pour nous, à moins que tu préfères leur compagnie à celle de ta princesse, bien sûr... Fais de moi ce que tu veux. »
Il déposa un index sur sa bouche et commença à enfouir sa tête dans sa poitrine, alors qu’elle s’appliquait déjà à retirer sa chemise. Dans l’excitation il eut envie de lui répondre « je ferais de toi ce que tu veux être », mais il ne rouvrit la bouche que pour la couvrir de baisers à mesure que ses caresses s’additionnaient. Il s’était déjà trop confessé pour poursuivre. Une fois encore, le langage du corps parlerait pour lui. Quant aux fameux requins, il n’en avait que faire. Rien au monde ne l’agaçait plus que ce troupeau de riches mutants prêts à tout pour accéder au summum du pouvoir, sans aucune légitimité ni aucun autre but que d’atteindre leur satisfaction personnelle, le point G de leur égo surdimensionné bourré d’or et d’argent. Lui et sa princesse n’étaient pas faits de ce métal-là. Ils appartenaient à un autre empire qu’ils étendraient sans leur aide, de l’aube jusqu’au crépuscule.
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeMer 28 Sep - 20:47

Indubitablement, Erik avait toujours exactement les bons mots et les bons gestes pour la faire chavirer. Pensez que Raven est une proie facile à mettre en fièvre si vous voulez, je n'essaierais pas de vous détromper. Pourtant, vous avez tort. Si elle se cambrait à cet instant pour recevoir les baisers d'Erik, ce n'était pas en réponse à un quelconque désir qu'aurait pu éveiller en elle n'importe quel homme un tant soit peu convaincant et doué de ses mains, mais parce qu'elle réagissait à l'amour qu'il lui avait insufflé auparavant, en mettant son cœur sur la table et la laissant regarder à l'intérieur pour l'une des toutes premières fois. Et Dieu savait qu'entre eux les premières fois étaient rares, ce qui rendait ce moment si spécial et cette espèce d'adrénaline qui passait dans son sang différente de celle qui la traversait habituellement. Sa peau était déjà brûlante et c'est le cœur au bord des yeux qu'elle le couvait, les images de leur première nuit revenant la hanter. Ils en avaient fait, du chemin, depuis... Pourtant, il lui faisait toujours le même effet, à chaque fois. Et cette fois-ci, encore davantage. C'était même fou qu'il arrive encore à amplifier la force de son désir. C'était sûrement là la preuve indéniable qu'il était son âme sœur, rien de plus rien de moins. Car jamais elle ne s'en lassait, jamais il ne la laissait indifférente. Rien qu'en un coup d’œil furtif où elle le sentait détailler son corps, un simple frôlement quand ils ou se croisaient, ou encore un sourire lascif jeté au hasard d'une discussion, il mettait le feu aux poudres. Toujours. Elle recevait le moindre de ses signaux et la réponse dans son bas ventre ne se faisait jamais attendre. Et que dire de quand ils s'emmêlaient dans les draps... Ce n'était plus un feu. Mais une combustion spontanée. Toujours ces mêmes frémissements, ces vibrations qui la secouaient toute entière au contact de ses lèvres s'amusant à aller presser ses zones érogènes. Toujours ce même sentiment d'échapper à la réalité dès qu'elle se retrouvait enveloppée de ses bras. Toujours ce même appétit intarissable de lui. Tout et rien n'avait changé à la fois. Et à l'instant plus que jamais elle réalisait qu'elle ne cesserait jamais de se consumer de désir pour lui. Qu'elle ne cesserait, non plus, jamais d'être jalouse. Ni d'avoir peur de le perdre. Ni certainement d'être de ce fait exaspérante. Mais ça n'avait aucune importance. Car malgré tout, elle serait également sienne jusqu'au bout. Le reste n'était que détail.
Être sienne, d'ailleurs, et assumer pleinement être sa propriété, n'avait rien de dégradant, même si cela pouvait prêter aux railleries. Elle acceptait le fait qu'il ait tout empire sur elle, ses sens et ses sentiments. Elle lui offrait son corps sans condition, et il le choyait avec tant d'application qu'elle aurait pu s'abandonner des heures à ses bons soins. Elle perdit ses doigts dans ses cheveux, qui se crispaient à chaque assaut du désir. Seul un rideau, certes plutôt épais, les isolait de la fête, et si ses soupirs étaient pour l'instant assez discrets pour passer inaperçus, elle n'était pas sûre que cela dure. Pas du tout, même. Si bien qu'elle dut aller chercher sa bouche pour l'intimer à la faire taire. Mais chaque baiser était une langue de feu dévorante, et sentir contre elle l'effet qu'elle lui faisait en retour ne l'aidait pas à garder la tête froide. Elle prit alors l'initiative de reculer pour essayer de réguler sa température. S'il continuait comme ça elle ne donnait pas cher de sa peau. Elle s'étonnait même de ne pas déjà être carbonisée tant la chaleur avait grimpé d'un coup, atteignant rapidement des sommets. Sautant du divan, elle recula jusqu'au mur opposé où elle plaqua ses mains, lui décochant un sourire on ne peut plus ardent. La chemise ouverte dévoilant ce torse nu qu'elle pétrissait l'instant d'avant de ses mains, elle regrettait déjà d'avoir relâché ses lèvres, mais c'était un mal pour un bien. Le souffle court, reprenant ses esprits, elle en profita pour s'assurer qu'il n'aurait pas de problème avec la future partie sonore de ce qu'ils s'apprêtaient à faire, pointant de la tête le rideau et donc par extension les invités se trouvant de l'autre côté : « Je sais que tu avais payé pour que je te montre tous mes talents, et tu sais que la discrétion n'en fait pas partie... Alors es-tu bien sûr de vouloir qu'on se donne en spectacle ? » Se mordillant la lèvre, elle continuait avidement de le détailler. Qu'il dise oui ou non elle avait bien l'intention dans tous les cas de crier, ici ou ailleurs.
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeDim 2 Oct - 21:34

Il y avait quelque chose d’étrange dans la relation qu’ils partageaient. Un lien indescriptible qui les définissait pourtant à merveille. Entre passion et amour inavoué. Le langage du corps traduisait ce qu’il y avait à dire mais ne serait jamais explicité. Il n’y avait rien au monde qu’il puisse faire qui ne lui plairait pas, et de même, probablement chacun de ses actes éveillerait en lui une sorte de fierté. La fierté d’avoir sous sa coupe la plus charmante des créatures, le fruit le plus doux et le plus juteux de l’évolution humaine. Le corps tout entier de Mystique évoquait en lui la plus grande des admirations. Elle était à elle seule tout ce qu’il avait toujours espéré d’une femme, audacieuse, différente. Une version originale, inimitable. L’allégorie même de la supériorité raciale. Parcourant son corps de ses mains affamées, l’excitation était à son comble. À cet instant précis, Raven n’était rien de plus que l’objet ultime de son désir. Ils avaient déjà vécu cette situation un milliard de fois, ; elle coincée entre son entrejambe et lui prêt à bondir sur ses lèvres, et il fallait avouer que le goût qu’avait leur première fois s’était quelque peu évaporé. Il était loin le temps de la Raven prude et renfermée sur elle-même, et ce bien qu’il lui arrivait encore de jouer les timides. Elle savait qu’aux côtés de Magneto elle devait faire bonne figure, ne pas se laisser déjouer. C’était peut-être une des raisons pour laquelle parfois il la rabaissait. Pour qu’elle garde la tête levée d’autant plus haut. Ce petit jeu de dominé-dominant entre eux était devenu une coutume, un us auquel ils ne pouvaient décemment pas échapper, et à en voir le résultat, Erik avait pour le moins bien agi. Comme un bouton de rose enfin éclos, la chenille était sortie de son chrysalide et lui montrait toute l’étendue de ses talents, quitte à le piquer de ses épines.
Mais le sort en décida autrement. Alors qu’une intense chaleur s’était emparé de lui, elle recula et s’éloigna. Encore. Le sentiment de frustration et de mécontentement ne tarda pas à se traduire sur ses traits de trentenaire. Sourcils froncés, regard dur, il la dévisagea, intrigué par son comportement. Voulait-elle faire durer le jeu, ou avait-elle autre chose en tête ? L’ambiance se refroidit, et soudainement il lui fallut retenir son souffle, sans quoi se serait précipité sur elle sans chercher à comprendre. Grâce au ciel il n’était pas qu’un mâle dominé par ses nerfs, puisqu’il fallait le reconnaître : tous ses sens étaient en éveil, et, au moment même où elle lui lançait un sourire aguicheur il n’avait plus qu’une idée en tête… S’emparer d’elle et la posséder. S’introduire par son plus précieux orifice et l’ébranler toute entière. « Je sais que tu avais payé pour que je te montre tous mes talents, et tu sais que la discrétion n'en fait pas partie... Alors es-tu bien sûr de vouloir qu'on se donne en spectacle ? » Il ferma les yeux et rit à voix basse. Mystique l’étonnerait toujours. Elle avait quand même raison, son esprit d’homme étourdi par l’envie de luxure avait oublié le lieu dans lequel ils se trouvaient, et les bruitages habituels qu’ils orchestraient quand leurs deux corps étaient en osmose. Pourtant il brûlait tant de désir pour elle, il avait soif de chaque goutte de sueur qui perlait sur sa poitrine, de chaque coup de rein qu’il provoquerait en un rien de temps, de ses doigts tendres qui le maintiendraient tout contre elle et qui sembleraient lui souffler « Encore, encore. Fais-moi l’amour encore. »
Il s’apprêta à ne soumettre aucune réponse autre qu’un langoureux baiser puis à se rhabiller pour la conduire jusqu’à sa chambre, mais un événement vint chambouler ses plans. « Monsieur Lensherr, êtes-vous ici ? » Second coup du sort, il commençait à haïr le destin qui s’acharnait quand lui ne demandait qu’une chose, simple, banale. La voix avait parlé avec un accent slave, peut-être russe. À la hâte il tenta de se remémorer le visage associé à elle, tout en balayant désespérément du regard le sofa dans l’espoir de retrouver sa chemise, restée juste au-dessous de lui. « Qu'y a-t-il ?! Deux minutes, j'arrive ! »
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeSam 8 Oct - 19:36

Si Raven s'était subitement éloignée, ce n'était pas pour jouer avec les nerfs d'Erik, mais davantage pour calmer les siens. La tension sexuelle qui s'échappait de leurs deux corps était parfois si forte qu'elle en était déroutante, car foncièrement irrésistible, et c'était à la fois accablant et euphorisant d'être à tel point aimantée par cet homme, séduisant jusqu'au fond des yeux. Clairement, fuir son corps tant chéri pour chercher un peu de calme et de répit était complètement naïf. Comme repousser à quelques mètres de soi une assiette contenant un délicieux gâteau au chocolat quand on meurt de faim et qu'en plus, c'est notre dessert favori. On finit foncièrement par se jeter dessus avec encore plus d'ardeur que si on l'avait mangé de suite. Portant sa main contre son collier, la mutante effleura sa poitrine et put sentir toute la force de cette attraction qui la secouait toute entière. Son cœur battait bien au dessus des limites autorisées, et soutenir son regard en s'efforçant de ne pas y répondre, de ne pas céder à l'appel de la chair, était une épreuve de force. Face à lui, Raven n'avait d'ailleurs aucune chance. Elle ne lui résistait jamais bien longtemps, et si aux prémices de leur relation, elle s'était escrimée à lui tenir tête, à tenter de se dérober, à essayer de le faire plier, de le dominer, elle avait fini par ne même plus essayer de nier cet effet fou qu'il avait sur elle. Il était à la fois sa force et sa faiblesse. Celui contre qui lutter était vain. Et cette fois-ci encore, elle le prouvait : tout son corps était imperceptiblement tendu en avant, vers lui, vers ce désir qu'elle mourait d'assouvir. Mais apparemment, elle ne se consumerait pas de passion tout de suite. Pourtant, un autre genre de feu allait toutefois bel et bien la carboniser de l'intérieur, avec l'entrée d'une indésirable dans l'équation dont la voix haut perchée se fit entendre au travers du rideau : « Monsieur Lensherr, êtes-vous ici ? » Raven fut tentée de s'élancer vers lui pour l'intimer au silence en plaquant sa main sur sa bouche pour qu'il ne réponde pas présent, mais à peine l'idée lui avait-elle traversé l'esprit qu'Erik choisissait - ou plutôt s'empressait, ce qui parut louche à la métamorphe - de répondre. « Qu'y a-t-il ?! Deux minutes, j'arrive ! » Ouvrant et refermant la bouche sans qu'un son n'en sorte, Raven lui jeta un regard inquisiteur qu'il ne vit même pas, trop occupé à remettre sa chemise. Sourcils froncés, Raven croisa ses bras sur sa poitrine. Qui pouvait bien être cette fichue femme pour qu'elle soit plus importante qu'une de leurs torrides parties de jambes en l'air ?! Sincèrement, Raven n'en avait en fait rien à faire. A partir du moment où elle s'était accaparée l'attention de son brun, c'était devenue une personne à éliminer. Lorsque celle-ci finit d'ailleurs par entrer, elle dut se faire violence pour ne pas lui sauter à la gorge et lui sourire poliment, ses mains plaquées sur ses hanches. Leurs regards se croisant, l'expression de la russe toute en fourrure lui hérissa les écailles : un regard de haut en bas avec l'air d'une mouette qui tombe sur un oursin pour la première fois de sa vie, soit, l'air passablement idiot et surpris à la fois. « Oh, pardon très chère, je ne vous avais point vue. A propos, joli costume. Il est... Unique en son genre. » Le sourire ironique qui suivit fut la goute d'eau. Déjà que Raven appréciait très peu son intrusion et ses manières, principalement son accent mi aristo' mi snob' qui l'insupportait, cette mimique méprisante qu'elle lui servit avant de reporter son attention sans plus de cérémonie sur Erik acheva le travail. Désormais, ses nerfs n'allaient plus seulement crisser sous la surface. Comme si une Raven frustrée et vexée allait garder sa langue dans sa poche ! Quelle utopie. « Pardon ? » Un mot très simple qui en disait pourtant tellement long... Prenant bien soin de ne pas croiser le regard d'Erik, car celui-ci lui dirait certainement « Ne sois pas sotte, ne fais pas ça », « Ne me fais pas honte devant une invitée de marque s'il te plaît », ou tout autre chose qu'elle n'avait pas envie de comprendre, elle fit un pas vers la femme en la pointant du doigt. « Merci bien, je vous retourne le compliment, je suis sûre que vous êtes moins grosse qu'il n'y parait et que c'est la fourrure qui fait cet effet, et vraiment, j'adore votre collier ! Il est tellement bien assorti à vos rides... » Puéril ? Qui avait commencé, hein ? Comment ça, cette question ne fait que pointer davantage du doigt la gaminerie de la situation ? Vous verrez le jour où on traitera votre apparence de déguisement tout juste bon pour Carnaval ou Halloween si vous restez calme, vous, hein !
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeDim 23 Oct - 16:30

Il est des moments de solitude dans la vie que nulle ne peut connaître mieux que celui qui les a vécus. Des moments tels que celui-ci, entre autres. Après avoir planifié une soirée qui s’annonçait tout à fait prometteuse en compagnie de sa charmante princesse, toute perspective concernant la sulfureuse nuit à venir éveillait en lui un profond sentiment d’excitation, traduit entre autres par un de ses sourires carnassiers élevés jusqu’aux oreilles et des gouttes, que dis-je une pluie de sueur sur son front et sous son trois-pièces pourtant impeccable. Avalant sa salive et retenant son souffle, Erik se préparait psychologiquement pour le feu d’artifice, la troisième mondiale, l’apothéose. Après lui avoir hurlé dessus, l’avoir haï, renié, la demoiselle s’apprêtait pourtant à recevoir la correction que toute jeune femme mérite pour avoir fait preuve de tant d’insolence envers son amant. Lui-même n’avait cependant pas compté sur un tel renversement de situation. C’est d’ailleurs tout naturellement que ses mains d’hommes s’attardèrent sur le corps on ne peut mieux sculpté de sa maîtresse, et s’apprêtèrent à faire connaissance avec des parties bien plus intimes de sa physionomie quand le drame se produisit.
« Monsieur Lensherr, êtes-vous ici ? » La phrase qui avait enclenché l’incendie le plus destructeur de l’instant. Submergé par la panique autant que par l’excitation frustrée que cette voix de femme impliquait, Magneto se débattit soudainement avec ses propres vêtements. Quelle idée d’avoir souhaité le faire dans un endroit pareil, à un moment pareil. Tout en refermant l’ultime bouton de sa chemise, il se maudit une fois de plus pour avoir été si naïf et s’être laissé dominé par une chose si futile qu’une pulsion sexuelle. À nouveau, l’événement lui rappela qu’il n’était pas plus humain qu’il n’était mutant. Erik avait eu une attitude bien inférieure à celle que son rang stipulait. Le ridicule à son apogée. Faisant de son mieux pour reprendre ses esprits et retrouver un semblant de dignité, il ne prit pas même la peine de voler un ultime baiser à sa jeune amie avant d’ouvrir avec dédain le rideau qui les séparait de leur mystérieuse interlocutrice et accessoirement perturbatrice d’ébats pseudo amoureux et d’effluves de sentiments en tous genres.
« Oh, pardon très chère, je ne vous avais point vue. A propos, joli costume. Il est... Unique en son genre. » Ses yeux bleus s’écarquillèrent à la fin de la déclaration de la milliardaire, qui souriait de toutes ses dents, pour se poser sur la principale concernée et la dévisager d’un air autoritaire qui voulait plus dire « oses répondre et je te gifle » que « je suis désolé ». Après tout il s’agissait d’Erik Lensherr, et non d’une sorte de guignol mielleux prêt à tout pour les beaux yeux jaunes de sa meilleure recrue. Il était tout bonnement déçu, elle qui revenait à peine d’une mission censée la former agissait comme la plus ignorante des sottes, dominée cette fois non par sa libido mais par sa fierté. « Merci bien, je vous retourne le compliment, je suis sûre que vous êtes moins grosse qu'il n'y parait et que c'est la fourrure qui fait cet effet, et vraiment, j'adore votre collier ! Il est tellement bien assorti à vos rides... » Entre son égo à elle et le nombre quasi-fictif de zéros qui suivaient le un des chèques que l’empotée en question avait pour habitude de faire au Greenwich Hotel, le choix était vite fait.
« Veuillez l’excuser, son déguisement lui donne une fièvre folle et la pauvre enfant ne sait plus ce qu’elle dit. Mais suivez-moi donc, Lady Ingraham, il me semblait que nous avions à parler affaires. » Ne lançant plus un seul regard en direction de Mystique qu’il ignora royalement, il prit le bras de la veuve et partit se fondre dans la masse de bons bourgeois conviés à l’occasion de son « couronnement ». Ces requins auxquels à présent il appartenait. Dure vie pour les bleutées.
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MessageSujet: Re: Tick, tick... Boom. (Erik) Tick, tick... Boom. (Erik) Icon_minitimeSam 5 Nov - 22:48

Raven acceptait beaucoup de choses de la part d'Erik. Trop, même, clameraient certaines féministes aguerries. Mais il y avait des limites. Un certain pourcentage de maltraitance de son égo à ne pas dépasser. Et là, une seconde auparavant, les limites avaient étaient copieusement franchies. Les mâchoires serrées à outrance, les épaules fléchies par le coup qui l'avait comme écrasée, Raven regarda Erik sortir à la hâte après la phrase. Cette phrase qui avait traversé son seuil de tolérance à l'humiliation. Bravade qui, à peine avait-elle passé ses lèvres, avait été suivie d'un regard qui lui avait tiré plusieurs balles dans le dos. Qu'on puisse faire passer les affaires avant le sexe/l'amour - rayez la mention inutile - était une chose qu'elle pouvait concevoir, et même, en faisant un effort, comprendre et encaisser. Mais il y avait l'Art et la manière pour ces choses là, et Erik avait cruellement manqué des deux. Surtout des bonnes manières, d'ailleurs. Car sinon, jamais cette phrase impie n'aurait résonné à ses oreilles bleues: « Veuillez l’excuser, son déguisement lui donne une fièvre folle et la pauvre enfant ne sait plus ce qu’elle dit. Mais suivez-moi donc, Lady Ingraham, il me semblait que nous avions à parler affaires. » Horreur. Malheur. N'avait-il pas vu, sous ses beaux yeux d'enfant de salop, la colère noire qu'avait déclenché le mot "déguisement" lorsque cette mocheté l'avait dévisagée et insultée? Déjà venant d'elle, c'était révoltant. Mais de lui, c'était... Bien plus que scandaleux. Une farce. Et du plus mauvais goût. Une de celles qui laissent un tapis d'amertume au fond de la gorge et rendent le pardon difficile. Car en effet, rien n'était moins sûr qu'il avait eu ce qu'il voulait et assassiné ses ardeurs pour pouvoir se consacrer pleinement à ses affaires. Mais il n'avait pas juste ruiné l'excellent moment qu'ils étaient en train de vivre, ce jour qu'elle s'était apprêtée à marquer comme l'un des plus forts de leur relation, son adoubement, il avait merdé bien au de là. Il l'avait faîte princesse quelques poignées de minutes avant, pour la renvoyer au rang de moins que rien l'instant d'après. Et ses mots ne se détachaient plus de ses pensées amères et furieuses. Déguisement. Folle. Enfant. C'était lui qui était fiévreux et fou s'il pensait s'en tirer sans égratignure après ça ! Ces inqualifiables dénominatifs. Mais si Raven était plus que rancunière et encline à la vengeance sans s'offrir le temps de la réflexion, elle était aussi trop atteinte cette fois pour faire un esclandre en public. Elle n'arrivait plus à se décoller du mur ni à se décoller l'image de son visage sévère de la tête, plus à quitter ce rideau par lequel il avait fui des yeux. Pourtant, ses pieds finirent par bouger et ses écailles par être remplacées par l'image de ce fichu modèle de strip-teaseuse européenne ratée qui l'avait fait entrer dans cette soirée où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds. Jamais. Car elle n'aurait pas dû quitter la chambre, tout comme elle n'y retournerait pas. Ses talons hauts claquèrent dans de grandes enjambées furieuses sur le marbre alors qu'elle fuyait la salle de réception, filant jusqu'à l'ascenseur, s'énervant sur le bouton d'appel comme une forcenée. Si elle s'en fichait que tout le monde la regarde ? Comme de l'an quarante. Lorsque les portes s'ouvrirent enfin, elle y monta à la hâte et appuya sur le plus haut étage, menant au toit, dans elle ne savait pas encore quel but précis, mais elle était sûre que l'endroit l'inspirerait. Les portes étaient sur le point de se refermer lorsqu'elle vit deux hommes en complet italien approcher et par réflexe, une de ses mains interrompit leur fermeture. Détaillant tour à tour l'un et l'autre avec un sourire suggestif, humectant ses lèvres charnues, elle obtint en quelques secondes seulement une réponse plus que positive du grand brun qui lui faisait face. S'emparant de sa cravate, elle l'attira à elle, avant de sortir la tête de la cabine d'ascenseur pour s'excuser auprès de son ami pour sa réquisition. « Désolée, je vais avoir besoin de lui pour aller au septième... ciel. » Souffla-t-elle avec un haussement de sourcil entendu. Croisant le regard d'Emma Frost, elle prit bien soin de penser à toutes les choses les plus osées qu'elle s'imaginait faire dans un ascenseur jusqu'à ce que les portes se referment sur eux. Se retournant, les mains toujours plaquées contre le métal froid, elle attendit que l'ascenseur décolle pour finalement arrêter l'ascenseur entre deux étages. Son partenaire de vengeance la regarda d'un oeil lubrique, elle répondit en passant sa langue sur une de ses canines blanches. Game on.
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