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Petit contrat & rencontre musclée

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Soren Flynt


Soren Flynt

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MessageSujet: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeDim 9 Oct - 14:14

Le soleil se levait à peine sur la ville de New York mais ses rayons perçaient déjà avec violence l’épais feuillage de central park, telles des lances aiguisées. Allongés sur un lit de feuilles mortes, un jeune homme brun tentait désespérément de rester assoupi tandis que la lumière du soleil baignait son visage au rythme du mouvement des arbres qui l’entouraient. Au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, il s’extirpait lentement du monde des songes alors que la réalité lui revenait…une réalité bien déplaisante, à l’image de cette douleur au niveau des cotes qui le tiraillait soudainement. C’est donc dans un grognement que Soren Flynt ouvrit les yeux, pour se retrouver au cœur de nulle part.
Ou pouvait-il donc bien être ? Comment était-il arrivé là ? Avait-il encore fait une crise ? Avait-il une nouvelle fois perdu le contrôle ? Certainement. La seule chose dont il était réellement certain, c’était qu’il avait mal. Si c’était la douleur de ses cotes qui l’avait réveillé en le tiraillant, il se rendait à présent compte que son corps entier était meurtri. Ses vêtements étaient ensanglanté et il ne savait pas de quel sang il s’agissait, mais cela pouvait très bien être le sien aux vues de la douleur qu’il ressentait à la mâchoire. Crachant sur l’herbe sèche sur laquelle il reposait, il vit du sang mêlée à sa salive. Ouais, il ne se souvenait pas comment, mais il en avait pris plein la gueule.
Il lui fallait chercher dans sa mémoire des bribes de souvenirs. D’abord le contrat. Soren s’était juré de rester discret en arrivant à New York, mais l’argent avait posé problème. Quand on n’a pas de boulot, les économies diminuent vite. Alors il avait trainé dans les bas quartiers, cassé quelques gueules et poser les bonnes questions aux bonnes personnes. Il avait l’habitude de ce genre de pratique. Il savait ce qu’il devait demander et à qui. C’était le genre de chose qu’on n’oublie pas, et qui ne change pas d’un pays à l’autre. Rapidement on lui avait donné le nom d’un petit caïd du coin, il lui avait suffit de briser quelques doigts et on lui avait donné du boulot. Rapide et droit au but, comme toujours. La mission ? Un homme qui parlait trop semblait-il. Un petit merdeux qui ne parvenait pas à garder sa langue dans sa poche. Pour Soren, il ne représentait rien d’autre qu’un petit paquet de billets verts. Ni plus, ni moins.
Comme pour chacun de ses contrats, Soren s’était préparé avant d’agir. De l’observation. Beaucoup d’observation. Et oui, ce mec était bien un fouille merde. Il encaissait le cash pour tout le monde : différents malfrats, les journalistes et même les flics. Pourriture. Même quelques personnes avec un certain standing, qui n’inspiraient vraiment pas la confiance, venaient le voir pour une raison inconnue. Ce mec ne devait même pas se douter dans quel foutoir il avait mis les pieds. Ces personnes étaient dangereuses, rien qu’à les observer, Soren en avait eu la certitude. Une certitude qui serait confirmée sous peu. Et puis était venu le grand soir. Le soir ou il allait mettre fin à une vie. Encore. Le reste de ses souvenirs était indistinct.
Il se souvenait de la pluie qui tombait en grosse goutte dans cette nuit profonde. Il se souvenait de ce bar où il s’était installé pour observer la ruelle où la cible semblait s’être installée. Il se souvenait de son sang qui battait dans ses veines, de ses capacités qui apparaissait avec l’excitation montante, de sa vue se transformant, devenant plus nette et plus précise, et de l’agilité nouvelle qu’il acquérait. Il percevait le monde sous une autre forme. Il se sentait fort, rapide…bestial. C’était bon. Il savait qu’il s’en voudrait après, il n’était pas venu à New York pour ça, mais ça faisait tellement de bien de ressentir de nouveau cette sensation de puissance. Quand la cible s’enfonça dans l’ombre de sa ruelle accompagnée d’une jeune femme blonde, Soren bondit si vite sur ses pieds qu’il aurait semblé inhumain à quiconque l’aurait aperçu. En même temps, était-il vraiment humain ? La présence de la jeune femme blonde ne posait aucun remord à Soren. Ca ne ferait qu’une victime de plus. Un dommage collatéral.
Pour le reste de la nuit, c’était le noir total. Soren s’était lui aussi faufilé dans cette petite rue, la main dans le dos, prêt à se saisir du flingue qu’il gardait toujours coincé à l’arrière de son jean, caché sous sa veste de cuir. Ca serait très rapide. Deux personnes, deux balles et le tour serait joué. Enfin c’était ce qu’il croyait. Ca n’avait pas du se dérouler aussi facilement puisque l’animal qui dormait en lui avait du se réveiller et qu’il se réveillait avec tout le corps endolori.
Soren avait aussi l’image d’une moto noire. Une poursuite. Il…il s’était enfuit. Il n’en revenait pas. Il s’était enfuit…lui. Il avait vraiment du se retrouver en mauvaise posture. Quelqu’un avait du arriver. Plusieurs personnes même. Alors il s’était tiré, il avait piqué une bécane à un pauvre gars qui passait par là et était parti à toute vitesse pour arriver….là. En plein milieu de nulle part, entouré d’arbre, de feuilles mortes et d’herbe sèche. Pas de trace de l’engin. Pffff…encore une zone d’ombre à éclaircir.

Soudain, il entendit un bruit de pas derrière lui. Le bruit des feuilles qui craquent sous la pression des pieds. Un pas lent et assuré. Soren voulu se lever mais une voix féminine lui intima de ne pas bouger. Il n’en aurait rien eu à faire s’il n’avait entendu le cliquetis d’un chien tiré en arrière. Il préféra ne pas se risquer à faire un mouvement. Les pas se rapprochaient de plus en plus, jusqu’à l’atteindre et se placer devant lui. Devant ses yeux, la jeune femme blonde qu’il avait vue la veille. Un physique agréable, sportif…et dangereux. Ca se lisait dans sa manière de se déplacer. Et puis une arme. Son arme qu’on lui pointait sous le nez.

- Qui es-tu ?



Dernière édition par Soren Flynt le Dim 9 Oct - 15:35, édité 1 fois
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Aedis Darrek

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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeDim 9 Oct - 15:08

Aedis était affiliée à un ministre, celui de l'économie. Mais les gardes du corps, quand c'est efficace, ça se prête, ça se monnaie, et ça avait été son cas. Ça ne la dérangeait pas tellement. Être garde du corps pour un ministre, ou un star, ça se résume le plus souvent à écarter les fans, les journalistes, et parfois casser un ou deux appareils photos, pour l'exemple. La personne qu'on protégeait avait alors un procès, mais l'argent, la popularité et l'influence résolvent tout. Monde pourri.
Parfois, plus rarement, il fallait aussi s'en prendre à un tueur. Le plus généralement, ils étaient arrêtés bien avant de pouvoir parvenir à leur cible, ou même de l'avoir dans le viseur. Finalement, ce genre de boulot, garde du corps, c'était surtout du nursering. On avait même déjà demandé à Aedis de faire du café, voyez donc.
Et c'était pour ça qu'elle avait accepté de travailler pour une semaine avec une petite gens. On lui avait offert une somme énorme, mais la perspective d'un peu d'action avait suffit à la motiver. Apparemment, l'homme qu'elle devait protéger changeait de protecteur chaque semaine. C'était une idiotie sans nom d'après la jeune femme, mais elle n'allait pas ouvrir sa bouche. Ce n'était pas son boulot. Comme d'habitude, elle allait s'exécuter, faire peur aux petits voyous, éliminer les grands voyous. C'était d'ailleurs très drôle de voir comment ils réagissaient quand il la voyait. Leur yeux reflétaient une sorte d'effarement, comme s'ils étaient surpris que cette mignonne petite blondinette de même pas trente ans soit un garde du corps plus qu'efficace. Ces imbéciles feraient mieux de regarder plus souvent les actualités. Elle y apparaissait souvent, bien qu'elle fasse un effort pour paraître différente dans la vie de tous les jours. Elle ne tenait pas tant que ça à être reconnue.
Et donc, elle avait passé une semaine avec ce type des bas-fonds. Elle ne connaissait pas son nom, il n'avait pas envie de le révéler. Tant pis pour lui. De toute façon, si jamais il continuait à avoir des lieux de rendez-vous réguliers, à des heures régulières, il allait finir par se faire tuer. Bon garde du corps ou pas. Tant que ça n'arrivait pas pendant sa semaine, Aedis s'en fichait. Semaine qui s'achevait, mais avant de le quitter, elle devait encore le suivre quelques heures. Il était tard, et la ruelle où il avait l'habitude de faire ses magouilles était vide. Ils entrèrent, et il s'adossa contre un mur, cigarette au bec. La jeune femme n'avait pas eu le droit à son arme fétiche. En fait, les gens étaient de plus en plus réticent à lui laisser une épée entre les bras : trop voyant, trop tape-à-l'œil, trop archaïque. D'après eux, une arme à feu était bien plus efficace. Ça se discutait, mais elle se pliait aux ordres. Elle avait donc deux armes à feu, mais n'avait pu s'empêcher de prendre deux poignards, cachés dans les manches de sa veste en cuir : elle s'était déjà entraînée, et arrivait à les sortir en quelques secondes à peine.
Elle se posta devant l'homme qu'elle devait protéger. La relève viendrait dans un peu moins de deux heures. D'ici là, elle serait sans doute assez tranquille. Ou pas.
Les évènements se précipitèrent. Elle vit un homme d'une trentaine d'année surgir dans la ruelle. Elle pensa d'abord qu'il s'agissait de quelqu'un venant voir l'abruti qu'elle protégeait. Apparemment pas. Il fit un mouvement suspect, et attrapa un flingue dans son dos. Grave erreur. Aedis attrapa le sien, et courut vers lui. Elle n'aimait pas les armes à feu. Pour la même raison qu'on avait interdit les arbalètes au treizième ou quatorzième siècle. Armes inventés par un lâche. Des balles furent tirées, des deux côtés. Aucune n'atteignirent leur cible. Aedis arriva au corps à corps, et fut satisfaite de voir que l'homme se débrouillait aussi sur ce plan là. Coups de poings, de pieds... De crosses. Coups de feu à bout portant.
Tout aurait été plus simple s'il n'avait pas changé. L'homme qui les avait attaqué sembla perdre tout contrôle. Elle n'avait plus en face d'elle un assassin, un mercenaire, mais un animal près à tuer ce qui se trouvait sur son passage. D'un coup de pied, elle fit valser son arme à quelques mètres, et lâcha la sienne aussi. Elle sortit son poignard, et commença à se battre comme elle l'aimait. Une douleur sourde avait envahie son corps, mais elle n'y prêtait guère attention : l'adrénaline avait envahie son corps, et elle se sentait parfaitement bien.
Les choses s'enchaînèrent, et finalement, son adversaire fit volte-face, et courut, sortant de la ruelle. L'homme qu'elle devait protéger était parti durant l'affrontement, ce n'était plus son problème. Courant en-dehors de la ruelle après avoir attrapé l'arme du blessé, elle vit le mercenaire sans aller en volant une moto. C'était trop fort, ça ! Elle courut en le suivant, jusqu'à tomber sur un homme qui allait enfourcher sa moto. Le poussant violemment, elle enfourcha sa bécane, et suivit l'autre moto dans les embouteillages new-yorkais. Il se débrouillait plutôt pas mal...
Il finit par lâcher sa moto devant Central Park, et entra comme un fou à l'intérieur. Elle jura, et courut vers la loge des gardiens. Expliquant rapidement la situation, elle obtint que les entrées soient gardées, et que des hommes ratissent le parc avec elle. Elle emporta un talkie-walkie, bien décidé à retrouver l'agresseur, même si ce n'était plus son travail.
Ce ne fut qu'aux premières lueurs de l'aube que l'appareil grésilla. Elle se rendit à l'endroit qu'on lui indiquait. Un gardien, tenant un molosse bavant qui n'inspirait aucune sympathie à Aedis, lui indiqua le couvert des arbres. Enlevant la sécurité sur le revolver qu'elle avait pris au mercenaire, elle avança à pas fourrés, le gardien et le chien derrière elle. Pointant l'arme sur l'homme qui apparemment venait de se réveiller, elle fit un petit signe au-dit gardien, pour qu'il se recule.


- Je crois que ce serait plutôt à moi de te retourner la question.

Elle s'approcha un peu, et continua, sourire aux lèvres :

- Je m'appelle Aedis, et j'ai bien aimé la nuit que nous avons passé. Mais j'aimerais en savoir un peu plus sur toi.

Elle se frotta la joue de sa main libre. D'après ce qu'elle sentait, elle avait saigné, et un énorme bleu devait s'étaler sur sa joue. Il n'y était pas allé de main morte, le bougre.
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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeLun 10 Oct - 17:25

Soren avait toujours apprécié se réveiller aux cotés d’une jolie blonde au petit matin, c’était en général le signe qu’il avait passé une bonne soirée, mais quand la dite blonde vous pointe le canon de votre propre flingue sous le nez, c’était tout de suite bien moins rassurant. Elle avait dans les yeux cette lueur propre à tout homme d’action et un petit sourire au coin des lèvres qui respirait la supériorité. Qui était-elle ? Quel genre de femme pouvait lui être supérieure comme ça ? Elle l’avait pris dans un moment de faiblesse certes, il se réveillait tout juste d’une crise et était complètement perdu, mais il était certain qu’il s’agissait bien d’elle qui la veille au soir s’était trouvée face à lui. Elle qui était avec la cible. Elle qu’il avait décidé de tuer…et pourtant elle était là. L’animal qui sommeillait en lui s’était réveillé et pourtant elle était toujours vivante. Un sacré brin de femme. Surtout si c’était elle qui l’avait mis dans cet état.
Elle aussi avait pris des coups. Son visage était tuméfié. Ce visage…oui, Soren s’en souvenait. En entrant dans la ruelle, elle lui avait foncé droit dessus, comme endiablée. Culottée la demoiselle. Des coups de feu avaient été tirés mais rapidement ils en étaient arrivés au contact physique. Elle se défendait bien. Moins puissante que les bras lourds de Soren, elle compensait par une vitesse supérieure et une agilité aussi bonne que celle de Soren. C’était à n’en pas douter le fruit de longues années d’entrainement. Etrange pour une femme si jeune. Les coups avaient plu dans tous les sens. Soren avait en encaissé un grand nombre ce qui expliquait les douleurs à présent, mais sur le moment, ça l’avait à peine affecté. Les bienfaits de ses capacités. Les mouvements de la jeune femme étaient ceux d’un professionnel. Elle était elle aussi du métier. Faisant pleuvoir pieds et poings en tout sens, une personne ne s’y connaissant pas aurait pu trouver tout ça brouillon et pourtant, c’avait été comme s’ils dansaient tous les deux. Chacun s’adaptant au mouvement de l’autre. Enfin c’avait été comme ça jusqu’à ce que Soren prenne un méchant coup au visage. Déconcentré, la bête avait pris la place. Et après ? Pourquoi était-elle encore en vie ? Qui était cette jeune femme ?

- Je crois que ce serait plutôt à moi de te retourner la question.
- Compte la dessus oui.


Pour ajouter un petit coté mélodramatique à la scène, Soren aurait certainement craché au visage de la personne en face de lui s’il ne s’était agi d’une femme. Ah galanterie quand tu nous tiens. Quoi qu’à une certaine époque, il ne se serait pas gêné. Il aurait certainement reçu une bonne droite dans la face pour une telle remarque…ou peut être un coup de crosse. C’est ce qu’il aurait fait lui, juste pour rappeler qui controlait la situation. Bon dans le cas présent, c’était elle qui portait le flingue donc pas d’acte irréfléchi. D’ailleurs pourquoi avait-elle son flingue ? Il ne s’en séparait jamais. C’était un peu sa marque de fabrique, sa signature. Un gros calibre capable de faire des trous de la taille d’une bille dans à peu près n’importe quoi. Un flingue qui vous arrachait le poignet si vous n’y étiez pas préparé. Pas un petit pétard mouillé, c’était une véritable arme de tueur. Sans une raison valable, il ne l’aurait jamais laissée sur place. Cherchant dans les recoins sombres de son esprit, Soren rencontra quelques bribes d’images. Ou plutôt des sensations qu’avait éprouvées l’animal en lui. Il avait été désarmé, c’était évident, elle aussi. Mais il aurait du lui arracher la tête et reprendre son arme gisante sur le sol. C’était le plus logique. Seulement il s’était enfuit…parce qu’elle l’avait blessé. A l’arme blanche, au niveau des cotes. C’était donc ça le sang et la douleur. Un poignard. Elle l’avait attaqué au poignard, l’avait entaillé et il était parti en courant le temps de trouver une solution. Et voilà qui expliquait aussi pourquoi il avait pris en direction du parc. Dans un espace naturel, il était plus facile pour lui de traquer une proie. Tout s’expliquait à présent. Seulement il s’était effondré avant de pouvoir faire quoi que se soit. Il avait tenté de l’amener ici pour la chasser comme un animal, sur un terrain qui ressemblait plus aux landes de son pays, un espace pour lui, mais il s’était…quoi ? Evanouie de douleur ou simplement tombé de fatigue ? Le fait est qu’il était au sol, et que c’était lui la proie. Elle jouait avec lui comme il aimait jouer avec ses victimes avant de mettre fin à leur vie.

- Je m'appelle Aedis, et j'ai bien aimé la nuit que nous avons passée.

- Ravi que ça t’ait plu. On remet ça quand tu veux.
- J'aimerais en savoir un peu plus sur toi.

Pour qui elle se prenait celle là. Parce qu’elle lui disait son nom, elle pensait qu’ils allaient faire amis amis. Et d’abord quel imbécile donne son nom à un assassin. Autant lui donner son adresse tout de suite, carte d’identité et tout le toutim. Lui qui l’avait prise pour une pro. Quelle honte de se faire avoir par ça. A moins qu’elle n’ait décidé de le tuer auquel cas elle pouvait lui dire tout ce qu’elle voulait. Hors de question. Il avait quelque chose à faire ici. Il devait en apprendre plus sur sa malédiction en retrouvant son père et ensuite il aviserait. Mais il lui fallait retrouver son paternel pour qu’ils aient une conversation qui serait plus ou moins plaisante selon le bon vouloir du vieux, et il était hors de question qu’une blondasse l’arrête. Elle voulait en savoir plus, très bien il allait lui montrer. Et cette fois, il contrôlerait.
La regardant droit dans les yeux, Soren inspirait rapidement et profondément. Il se concentra sur les battements de son cœur qui s’accélérèrent. Son sang circulait plus vite dans ses veines. L’oxygène affluait dans son corps à un rythme plus soutenu. Ses muscles se bandèrent et la douleur disparut alors que de nouvelles couleurs naissaient dans le décor environnant et que les plus infimes détailles du paysage lui apparaissaient. Soren se releva finalement du sol qu’il n’avait quitté jusque là et se planta droit devant elle.

- Et si je brisai chacun de tes os en démonstration…

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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeLun 10 Oct - 21:49

C'est qu'il reprenait vite du poil de la bête ce jeune homme. Au vu de ce qu'il avait subi, c'était tout de même plus qu'étonnant. Il n'était pas très coopératif, mais après tout, il n'allait tout de même pas tout lui déballer juste parce qu'elle le menaçait. Avec le genre de ton avec lequel il avait répondu à sa première question, elle lui aurait bien donné un coup de pied dans les côtes, histoire qu'il sache un peu que ce n'était pas conseillé de l'énerver. Mais il devait avoir retenu la leçon, d'autant plus qu'avec les bonnes grosses rangers qu'elle portait, elle risquait de lui faire plus de mal que de bien. Pas que le geste la dérange en lui-même, mais d'une part elle n'avait pas envie d'avoir à nettoyer des taches de sang, d'autre part elle voulait qu'il soit encore assez réceptifs pour répondre à ses questions.
Toujours est-il qu'elle apprécia l'ironie de sa réponse, inclinant la tête, elle répondit à son tour, avant de lui redemander à nouveau qui il était :


- Je suis libre tous les soirs à peu près...

Apparemment, il n'était toujours pas d'accord pour ne serait-ce lui révéler qu'une fausse identité. Allons donc, le voilà qui se relevait. Il semblait à nouveau frais et dispos, et il se pouvait que la demoiselle n'ai plus le dessus dans un affrontement entre les deux, au vu de son état actuel. Elle aurait aimé avoir un pouvoir actif entre les mains. Ou alors une épée. Ou alors, un pouvoir aussi utile que celui de l'homme qu'on appelait Wolwerine. Quelque chose de plus utile qu'un fichu vieillissement ralenti et qu'une barrière psychique. Dieu que ça l'énervait ! Surtout aux moments où ses adversaires, avec autant de sérieux que possible, se mettaient à la menacer.
D'un mouvement de pistolet, elle lui intima l'ordre de se rasseoir :


- Tout doux mon ami. J'ai été capable de te maîtriser cette nuit, et ce ne sont pas une ou deux ecchymoses qui vont changer les choses.

Lui laissant le temps de faire rentrer l'information, elle reprit :

- Je ne compte pas te tuer, sauf si tu m'y obliges. Mon contrat s'est achevé il y a de ça huit heures, et j'aimerais simplement en savoir un peu plus sur toi...

Elle réfléchit sur la manière de formuler les choses, sans baisser sa garde. Elle fit un signe au gardien pour lui dire de déguerpir, en emmenant le chien avec lui :

- T'es pas comme tout le monde... Tu es plus fort, plus résistant, plus agile... Et tu récupères bien mieux que n'importe qui. Corrige-moi si je me trompe, mais tu ne serais pas un mutant ?

De toute façon, s'il n'en était pas un, elle se contenterait d'éclater de rire, ou de prétendre à un terme général, à une métaphore. Et puis, s'il n'en était pas, qu'est-ce qui la retiendrait de lui tirer une balle dans le corps ?
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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeVen 14 Oct - 13:08

Planté comme un piquet devant la blonde, les yeux dans les yeux, à quelques centimètres seulement d’elle, Soren la dépassait d’une bonne tête. Il faut dire que physiquement, s’il avait les cheveux bruns, il avait tout le reste de typiquement nordique. Les épaules larges, le visage carré, le regard fier et la carrure d’un athlète, il avait hérité des attributs des anciens vikings scandinaves. Et pourtant, face à lui, elle gardait son assurance et sa répartie. Oui elle l’avait déjà surpassé et elle se savait un avantage sur lui. Mais elle était humaine… ou tout au moins Soren le croyait-il. Alors que lui, il avait l’endurance, il avait la puissance, il avait cette force animale au fond de lui qui lui faisait garder confiance. Et puis soudain, contrairement à tout ce à quoi Soren s’était attendu, elle lui annonçait qu’elle ne désirait pas le tuer. Elle avait beau l’avoir menacé avant avec le pistolet, lui avoir fait comprendre qu’elle désirait qu’il se rassoit, il n’avait pas bougé. Mais là, d’un coup, la tension redescendait. La pression ambiante s’effondra et, bien qu’il resta sur ses gardes, Soren se détourna d’elle.

-Mon contrat s'est achevé il y a de ça huit heures, et j'aimerais simplement en savoir un peu plus sur toi...

En savoir plus sur lui? Et pourquoi donc? Pourquoi cette jeune femme s'intéressait-elle à lui? Elle l'avait suivi et cherché alors même que son contrat était terminé. C'était pourtant une règle de base chez les mercenaires, on ne va pas plus loin que le contrat. On ne s'implique pas plus qu'il ne le faut auprès de l'employeur parce que si aucune limite clair n'est définie, l'employeur a tous les droits en l'employé tous les tords. Une fois Soren avait fait du zèle et il l'avait payé le prix fort. C'avait été un massacre. Bref, on ne dépasse pas les limites d'un contrat, c'était la règle d'or. Et pourtant, cette jeune femme était là. Elle avait certainement de bonnes raisons, mais ça ne pouvait être lié à son dernier boulot.
Bon si elle ne voulait pas le tuer, autant se mettre à l'aise. Soren était tout courbaturé après les évènements de la veille et faire quelques pas lui ferait le plus grand bien. Aedis gardait le silence. Ce silence lourd d'une personne qui sait quelque chose et qui, avant de le dévoiler, fait monter la pression. A deux ou trois pas d'elle maintenant, il s'adossa à un arbre et l'observa. Elle avait ce regard fier et droit d'une personne sure d'elle. Elle savait quel le tenait mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur cet avantage qu'elle était certaine d'avoir. Ce n'était pas un avantage physique car contrairement à ce qu'elle avait laissé entendre, elle était fatiguée et pas au meilleur de sa forme. Ce n'était pas non plus l'arme puisqu'elle ne voulait pas le tuer (bien qu'avec le calibre de l'arme, elle pouvait lui faire très mal sans mettre fin à ses jours). Alors quoi d'autre? C'était étrange. Soren ressentait une drole de sensation à son égard et il voulait savoir ce qui la rendait si sure d'elle. C'est pourquoi, finalement, il consentit à se dévoiler un peu :

-Je m'appelle Soren Flynt. Je suis le genre de personne qui, pour une belle somme d'argent, fait le boulot dont personne ne veut.


Une manière comme une autre de décrire son boulot. Peut être un peu plus douce que de dire qu'il buttait tout ce qu'on lui indiquait du moment qu'il était bien payé, mais tout de même une vision réaliste de son travail. Enfin ex travail puisqu'il désirait y mettre un terme. Il n'avait accepté ce petit job que parce qu'il était sur la paille. Cette nuit même, il retournerait voir sa cible et cette fois, il mettrait un terme à sa vie, garde du corps ou non.

-Je n'impose aucune barrière, aucune limite aux demandes qui me sont faite tant que le boulot est réalisable et c'est pourquoi dans mon pays, mon nom était craint. C'est la première fois que je tombe sur une personne qui me résiste comme tu as réussi à le faire.
- T'es pas comme tout le monde... Tu es plus fort, plus résistant, plus agile... Et tu récupères bien mieux que n'importe qui. Corrige-moi si je me trompe, mais tu ne serais pas un mutant ?

BLAF. La claque dans la figure. Mutant. Ce mot Soren le connaissait. Il l'avait déjà lu dans des livres de science fiction ou l'avait déjà entendu dans des films d'épouvante qui passait parfois à la télévision. On l'utilisait pour désigner un genre de monstre, une créature qu'on ne saurait décrire. Et cette jeune femme l'utilisait pour définir ses capacités. Déjà, il était choquant qu'elle l'ait décrypté aussi vite. Elle lui avait tout déballé : la force, l'agilité, la récupération. Il ne restait que la vision mais c'était une chose qu'on ne pouvait remarquer. Et cela ne semblait pas l'impressionner outre mesure. Mais qu'en plus, elle donne un nom cette chose... c'était... Soren n'avait pas de mot. Il était bouche bée. Un mutant. Ce qu'il considérait comme une malédiction, elle appelait ça mutation. Comment ? Pourquoi? Au bout de plusieurs secondes qui lui semblèrent une éternité, il réussi à articuler :

-Qui es-tu?




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Aedis Darrek

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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeDim 16 Oct - 16:07


Aedis sourit. Soren Flynt ? Voilà qu'il était encore plus bavard qu'elle. Quant à son métier... Un peu le genre de truc qu'elle-même avait faits il n'y avait pas si longtemps que ça. Mais les revenus de son nouveau métier étaient plus stables, et être près des Grands de ce monde permet d'être au courant de choses que la population est sensée ignorer... C'était d'autant plus vrai que les-dits "Grands" traitaient ceux qui les entouraient et qui n'avaient pas leur mot à dire comme de simples meubles. Comme les esclaves il y avait de longues années. Années qu'Aedis avaient connues, et qu'elle n'avait que peu appréciées. Elle avait parfois l'impression que le monde allait en régressant. Le Moyen Âge avait certes connu, d'une certaine façon, l'esclavage... Pas dans ces conditions... Et aujourd'hui, le monde était revenu à une forme d'exploitation des plus démunis qui lui rappelait les serfs médiévaux. Le temps était une boucle, qui ne faisait que se répéter. "Plus jamais ça", avait-on dit il y a cinquantaine d'année. Et la suite avait prouvé le contraire. Et le futur sans doute aussi.
Soren continua à lui parler de son métier, et plus précisément de ses limites. Comme pour elle, l'aspect financier comptait aussi pour lui, d'après ses mots. Et il avait une certaine réputation, apparemment. Qu'elle venait de détourner légèrement. Un sourire narquois aux lèvres, elle fit comme lui, s'adossant à un tronc. Baissant le bras, quoiqu'en laissant le doigt sur la gâchette, elle répondit, à moitié ironique :


- Je ne suis pas comme le menu fretin qui court les rues...

Enchaînant sur les mutants, elle sembla l'abasourdir. Il semblait curieux et la jeune femme était heureuse de lui éclairer sa lanterne :

- Je suis une mutante... Et je fais partie d'un groupe qui pense que nous valons... Mieux qu'eux.

Une moue sur le visage, elle désigna les alentours, et tous ces... humains qui marchaient, insensibles à ce qui se tramait : un couple avec un landau, deux joggeuses en petite tenue, un gamin avec un bout de bois, un homme en costard-cravate, téléphone en main, montre au poignet.

- Nous tous... Nous valons mieux que ceux qui rampent comme des larves au sol... D'un seul claquement de doigt, d'un seul pas, nous pouvons les écraser.

Remettant machinalement un de ses cheveux en place, elle monta le bras tenant le pistolet, l'agitant n'importe comment, avant de se remettre dans sa position initiale, contre sa jambe.

- Qu'est-ce que c'est, face à un homme manipulant les métaux ? Face à une frêle demoiselle qui lancerait des jets de flammes ? Une femme qui lirait dans tes moindres pensées ?

Elle secoua la tête, sourire aux lèvres :

- Même au plus petit d'entre nous, le monde nous appartient... Mon pouvoir n'a rien d'impressionnant... Du moins physiquement. Pour tout te dire, il s'avère qu'il me semble avoir dépassé le demi-millénaire.

Elle rit, d'un rire clair, qu'elle aurait voulu acerbe. Mais qui ne put se révéler que franc. Elle n'avait pas parlé ainsi depuis des années. Ceux du Club partageaient ses pensées... Et n'aurait fait que l'approuver, avant de se détourner, connaissant déjà tout ces détails.

- Excuse-moi de ne pas être plus précise. J'ai arrêté de compter il y a pas mal de temps.

Son autre pouvoir était plus intéressant pour tous ceux qui voudraient l'arrêter, elle ne l'évoqua donc pas, se contentant d'observer les réactions de Soren Flynt.
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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeLun 17 Oct - 15:30

Soren était venu aux états unis pour retrouver son père et avoir des réponses sur ce qu’il considérait être une malédiction pour les trop nombreux péchés qu’il ait commis par le passé. Jamais il n’avait parlé à quiconque de ses capacités physiques, on l’aurait pris pour un monstre, ce qu’il pensait lui-même d’ailleurs. Il avait cet instinct animal au fond de lui qu’il ne pouvait dominer et qui faisait de lui une bête quand il n’arrivait plus à contrôler ses pouvoirs. Qu’en aurait pensé sa mère si elle avait su, elle la croyante invétérée. Elle aurait pris son fils pour un démon. Alors, bien qu’utilisant ses dons, Soren les avait tu. Et voilà que cette jeune femme parlait librement de mutation. Elle lui servait toutes les réponses directement sur un plateau. Soren doutait qu’elle lui mente, elle n’avait aucune raison de le faire après tout, c’était elle qui avait les cartes en mains, il lui était inutile d’embrouiller le jeune homme. Un mutant, c’était donc ce qu’il était. Ici, le phénomène semblait être connu ou du moins certaines personnes étaient au courant de l’existence de ce genre de transformation. Elle lui parlait d’hommes et femmes capables de cracher du feu, de manipuler le métal ou même de lire dans les pensées. Et ces personnes se regroupaient en groupe. Il n’était pas seul. Il n’étai pas un animal de foire. Il n’était pas maudit. Tout cela était courant.
Chaque mot qu’Aedis prononçait était pour Soren une nouvelle gifle en pleine figure. Les mutations étaient aussi diverses que variées. Elle-même se disait âgée de plusieurs siècles. C’était difficile à imaginer en la regardant mais comment quelqu’un comme lui pouvait-il douter de ce genre d’affirmation. Il pouvait voir des couleurs qui n’existaient pour aucun humain, il voyait dans le noir et les battements de son cœur faisait naitre en lui des capacités surhumaines. Alors pourquoi pas une vie immortelle pour cette jeune femme dont l’expérience de combat l’avait troublé. Les années d’entrainement pouvaient expliquer qu’elle lui resiste comme elle l’avait fait malgré le réveil de ses plus bas instincts. C’est au prix de grands efforts que Soren ne tomba pas le cul par terre…littéralement. Si elle n’avait été en face de lui, il se serait certainement écroulé sous le flux d’informations, mais il devait garder sa prestance. Il était hors de question de montrer un quelconque signe de faiblesse. Par contre, il avait du mal à déglutir, les mots ne sortaient plus de sa gorge… Pour ne rien laisser paraitre, il fit quelques pas, examinant ceux qu’elle lui montrait. Les gens ordinaires.
Oui, lui aussi s’était souvent senti supérieur à eux. Il était un loup dans une immense bergerie. Chacun d’eux pouvait être une future cible, une mission potentielle. Et il aurait accepté n’importe quelle mission qu’on lui aurait confiée car il était plus rapide qu’eux, plus fort et plus agile. Il était un chasseur et eux n’étaient que des vers… des larves comme elle disait. Ils n’étaient pas comme lui. Pas comme eux. Ils ne savaient même pas que des gens comme lui existait, s’ils l’avaient su, cela aurait créé une émeute. Ils étaient faibles et insignifiant. Soren s’était toujours senti différent, à l’écart…et maintenant il n’était plus seul.

- Tu es plutôt bien conservé pour tes cinq siècles.

Une blague ? Oui c’était à peu près la seule chose qu’il pouvait sortir pour évacuer le poids de cette révélation. S’il s’était mis à poser des questions, elles auraient fusées plus vite que les réponses n’aurait pu lui être fournies. Combien de mutants existaient ? Toutes les mutations étaient-elles possibles ? Quel était ce groupe de personne auquel elle disait appartenir ? Tant d’autres encore. Mais maintenant qu’il savait qu’il n’était pas le seul dans son cas, il trouverait certainement les réponses à toutes ces questions. Une grande ville comme New York recelait certainement plus d’individus dans son genre que les petits patelins de fjords. Individus. Il n’arrivait toujours pas à se faire à cette idée de mutation. Il n’arrivait pas à employer ce terme pour désigner ce qu’il était. C’était comme si quelque chose le retenait. Comme si cette idée de mutation en remettait une autre en cause et il ne pu se retenir de poser la question :

- Sommes nous toujours humains ?
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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeLun 17 Oct - 19:00

Aedis éclata de rire. Ce n'était pas faute d'imagination, à peu près tout le monde lui avait fait cette vieille blague, mais elle trouvait ça tellement hilarant... Et terrifiant. Penser à l'âge qu'elle avait réellement et l'âge qu'elle avait physiquement, voilà qui la plongeait dans une perplexité sans nom. Elle même, pendant certaines époques, avait considéré sa mutation comme une malédiction. A deux occasions plus particulièrement, mais elle n'aimait pas y penser. L'un des inconvénients qu'elle avait, c'était qu'elle avait la mentalité, ainsi que les capacités d'une femme qui aurait 30 ans, comme son apparence : peu, voire pas de pertes de mémoire, et un ressenti face aux évènements plus étalés dans le temps. Sa notion de deuil, par exemple, se retrouvait rallongée. C'était comme si son propre esprit se trouvait dans une bulle, qui mettait plus de temps à réagir, et que les évènements autour d'elle passaient à une vitesse anormalement rapide. Heureusement, ça ne s'appliquait pas sur l'instant présent; et elle avait la possibilité de parler, réagir, se battre, comme n'importe qui. Ses sentiments étaient plus sur la durée, c'était tout.
En tout cas, elle sentait que ses déclarations avaient bouleversées le jeune homme.


- Merci ! C'est vrai que je fais moins que mon âge.

Et heureusement. Le contraire devait être assez horrible à voir. Soren lui posa ensuite une question qui l'embarrassa. L'humanité et les mutants. Dire que les mutants étaient plus qu'humains était une réponse trop facile. Elle décida de le dire d'une façon plus... réaliste quant à sa pensée :

- Je n'en sais rien. Nous sommes meilleurs, plus qu'eux. Mais nous partageons encore bien des choses... Certains plus que d'autres. Je crois que... Non, nous ne sommes plus humains... En fait, nous sommes aux humains ce que l'homo sapiens est à l'homo habilis.

Etait-ce Erik, ou Xavier, qui avait dit ça ? Sans doute les deux, à un moment où un autre. Tous les deux avaient changés. Surtout... Non, pas l'un plus que l'autre. Elle secoua la tête, et reprit :

- Les avis diffèrent à ce propos. C'en est même assez... Violent.
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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeDim 23 Oct - 18:21

Humain ou pas ? Une question qu’il était normal de se poser aux vues des dernières nouvelles. Pour la jeune femme, ils ne l’étaient pas. Ils étaient autre chose. Mais quoi ? Oui ils étaient supérieurs, mais c’était une chose que Soren avait déjà comprise. Les mutants avaient des capacités hors du commun, ils étaient supérieurs aux personnes sans pouvoir, mais cela les différenciait-il vraiment des humains ? Ils respiraient le même air, mangeaient la même nourriture… Même quand il s’était pensé maudit, le mercenaire s’était toujours considéré comme un être humain. Remettre cette notion en cause n’était pas chose aisée. Et Soren comprenait qu’elle puisse faire débat. Lui-même se sentait partagé. Une part de lui tentait de s’accrocher à sa part d’humanité. Il avait fait des rencontres, bonnes comme mauvaises, il avait eu de bons liens, rares mais réels, il avait eu une famille. Tout cela était gravé en lui et faisait de Soren qui il était. Douter de cette idée d’humanité, c’était envoyer valser tout ce passé. Et d’un autre coté, il s’était toujours senti en marge. Supérieur comme le disait Aedis. Il était meilleur que toutes ces personnes qui l’entouraient. C’était une étrange lutte interne, mais qui , selon les dires de la blonde, existaient au sein même de la race mutante.

- Il y a donc des dissensions entre les mutants sur ce sujet. Et j’imagine que cette « violence » n’est pas du gout de tout le monde. Surtout si elle affiche les gens comme nous.

Soren s’imagina une rencontre qui en viendrait aux poings entre deux mutants aux pouvoirs trop visibles. Il n’avait pas réellement idée du champ des possibilités de mutation, mais elle lui avait parlé des lancer des flammes ou de contrôler le métal. Il visualisa des voitures en feu voler à travers la rue. Lui qui avait tout fait dans son pays pour cacher l’existence de ses capacités, il imaginait mal qu’on puisse vouloir se dévoiler. Les mutants deviendraient la cible des humains.

- Comment vous assurez vous de ne pas vous dévoiler ? Avec un don comme le tien, ce ne doit pas être très difficile, mais pour d’autres ce ne doit pas être aussi simple.

C’est la que les premiers mots d’Aedis lui revinrent à l’esprit. Elle faisait partie d’un groupe de personne qui pensait que les mutants valaient mieux que les humains. Un rassemblement de mutant à n’en pas douter. Il imagina un groupe de dandys, gentlemen de bonne familles se réunissant autour d’un brandi. Le genre d’homme puissant qu’il côtoyait avant. Un instant, Soren se dit qu’il avait sa place parmi eux… avant de se souvenir qu’il n’était plus dans son pays natal, et qu’ici, il n’était personne. Et puis avait-il vraiment envie d’appartenir à un groupe, de se créer des attaches, de se retrouver poings liés. Ce n’était pas du tout son genre. Par contre, il aimerait bien en savoir un peu plus sur les activités qu’un groupe de mutant pouvait avoir.

- Et si au passage tu m’en disais un peu plus sur tes amis qui pensent comme nous que nous valons mieux que ces vers.

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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeDim 23 Oct - 20:49

Aedis acquiesça. La notion du dissension était peut-être même un euphémisme pour parler de ce qui se tramait derrière tout ça. Elle hocha la tête : effectivement, la violence n'était pas tout à fait approuvée par Charles et ses alliés. Une bande de faibles qui se terraient dans un manoir, attendant qu'on les attaque. Ils étaient bien protégés, mais ce n'était pas en éduquant de jeunes mutants que les choses allaient changer. Surtout que l'attitude de Xavier était illogique : si d'un côté il appelait à la réunion des humains et mutants, de l'autre, il séparait les jeunes des gosses normaux. Ces derniers, s'apercevant tout à coup de leur petitesse, ne pouvait que réagir négativement.

- Tu as sans doute entendu parler de la crise cubaine, et de la guerre qui a failli éclater entre Russes et Américains. Et bien, c'était nous.

Une nuance de fierté pointait dans sa voix, en même temps qu'une once d'agacement. Foutu Charles. Elle rit en entendant la suite des questions du Soren.

- Oh, le gouvernement est au courant. Mais nous savons tous, quelque soit notre camp, que dévoiler notre identité n'est pas dans notre avantage... Pour l'instant. Les seuls crétins qui se font voir sont très vite interceptés par l'un d'entre nous... Ou, s'ils ont moins de chance, par le gouvernement.

Elle frissonna. Le gouvernement. Pour rien au monde elle ne révèlerait sa nature non-humaine à quelqu'un d'autre qu'un mutant. Se retrouver enfermée, comme un rat de laboratoire, alors que des scientifiques essaieraient de connaître le secret de sa longévité. Marmottant quelque chose comme "jamais, jamais", elle se ressaisit bien vite. Plutôt mourir que finir entre les mains de personnes qui la prendrait pour une erreur bonne à engranger de l'argent.

- Détrompe toi. J'ai certes plus de facilité que les mutants qui ressemble à des démons, mais c'est bien plus dur que pour quelqu'un... Qui manipulerait le feu par exemple. Je ne peux pas rester plus de 20 ans dans la même identité. Mais c'est vrai que quelqu'un qui perdrait le contrôle de son pouvoir et faire tomber de la neige en plein été après une crise de colère, c'est difficile à gérer.

Entraînement. Entraînement, entraînement, entraînement. Et maîtrise de soi. Voilà les maîtres mots du parfait mutant.
Bien, voilà qu'il voulait en savoir plus sur le Club. Tout ceci n'était pas très régulier... Aussi fit-elle une moue avant de répondre, un peu hésitante :


- On nous appelle le Club des Damnés... Nous avons une couverture humaine... Mais à part décider de la décoration du hall et dilapider l'argent du Club en cocktails et filles de joie, ils ne servent à pas grand chose. Elle fit une pause, avant de faire une moue : Je peux difficilement t'en dire plus. Autant mes propres coordonnées, je pourrais les divulguer à n'importe qui, tellement nous sommes bien protégés... Autant, en dire plus sur le Club à un inconnu serait une erreur. Je ne sais pas si mes supérieurs apprécieraient... Et je n'ai pas survécu toutes ces années pour finir empalée, carbonisée ou autre joyeuseté.

Néanmoins...

- Néanmoins, je dois pouvoir m'arranger pour que tu ais un entretient avec notre dirigeant... Ainsi qu'une petite visite des locaux. Mais c'est une offre à double tranchant... Nous avons assez de mutants télépathes ou spécialisés pour effacer des pans de mémoire entier sans que tu t'en rendes compte.

Son alarme interne résonna. Elle en disait un peu trop.
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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitimeVen 11 Nov - 9:32

Le soleil s’élevait petit à petit dans le ciel, annonçant pour les humains une nouvelle journée. Une journée comme une autre. Pour Soren, c’était le début de ce qui semblait être une nouvelle vie. Maintenant il savait. Il avait les réponses qu’il était venu chercher… et il ne savait pas quoi en faire. Il était un mutant, une espèce connue et reconnue par les gouvernements mondiaux, une espèce dont les actions avaient un impact sur le monde. Oui bien sur il avait entendu parler du conflit qui venait d’avoir lieu aux portes de cuba, mais jamais il ne se serait douté que des gens comme lui avaient eu un rôle à jouer dans cette crise. Là il comprit à quel point ils étaient différents de la population normale.
Il les voyait assis en train de prendre leur petit déjeuner sur un banc, en train de faire un jogging, écouteurs aux oreilles, en train de sortir le chien. Ils étaient si inoffensifs, semblaient si fragiles. Les mutants jouaient à la guerre et cela avait un impact mondial. Il était normal que le gouvernement cherche à les attraper. Enfin normal… c’était la loi du plus fort contre le loi des grands nombres qui se jouaient, et un jour, il faudrait qu’un camp se démarque. S’il avait un rôle à jouer, Soren le jouerait. Il n’était pas un pleutre. Si le gouvernement venait le chercher, il s’occuperait de leur cas. Il était hors de question de se faire capturer. En attendant, il ne devait pas se dévoiler. Il devait se mêler au troupeau. De toute manière, son pouvoir n’était pas vraiment détectable. Même quand il perdait le contrôle, il ne faisait pas tomber de la neige comme disait Aedis. Il devenait incroyablement agile et puissant. Rien qui pouvait le faire passer pour un monstre. Seuls les gens comme elle, qui connaissaient l’existence des mutants, pouvaient avoir un doute. Il lui suffisait de laisser sa petite vie suivre son cour. Mais quel cour ?
L’objectif de Soren en venant aux Etats unis était de retrouver son paternel pour avoir des explications. Maintenant il les avait. Et après ? Voulait-il toujours retrouver son père ? Ca pourrait être une bonne idée. Savoir si lui aussi savait. Savoir s’il était un des leurs. Savoir pourquoi il les avait abandonné lui et sa mère. Et puis une fois en possession de ces réponses, il aviserait.

Perdu dans ses pensées, Soren n’écoutait plus que d’une oreille pas vraiment attentive la jeune blonde postée derrière lui. Mais quand elle se mit à lui parler de « ses amis », il se reconcentra. Ils étaient donc bien comme il les avait imaginés. Un groupe de personne assez riche qui aimait profiter de la vie mais qui n’agissait pas beaucoup. Ils se retranchaient dans leur maison, leur club. Soren avait-il envie de les rencontrer ? Plus autant en réalité. Il avait été intrigué au début, mais rester dans l’inaction, ce n’était vraiment pas son truc. Maintenant qu’il savait, sa vie prenait un nouveau tournant, et c’était à Soren d’en choisir la destination. Il était à la croisée des chemins et il n’allait pas s’enterrer dans un club de gens coincés. S’ils avaient un boulot interessant à lui proposer, peut être y réfléchirait-il, mais en attendant :

- Merci pour l’invitation, mais ce sera sans moi. Je n’aime pas m’attacher.

Le visage baigné par la chaleur du soleil, Soren prit une grande inspiration et commença à avancer droit devant lui. Il était temps pour lui de commencer sa nouvelle vie. Une vie qu’il tracerait lui-même.

- C’était sympa hier soir. Si tu as envie de rejouer ou si tu as un boulot à proposer, passe faire un tour dans le Bronx.


Et sans même la regarder, Soren s’éloigna. Son plan ? Il n’avait aucun plan à présent. Juste récupérer le bolide sur lequel il était arrivé et rouler droit devant lui…


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MessageSujet: Re: Petit contrat & rencontre musclée Petit contrat & rencontre musclée Icon_minitime

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