DATE DE NAISSANCE ϟ Inconnue, il y a plus de 17 000 ans

CARACTÈRE EN CINQ ADJECTIFS ϟ Charismatique • Psychotique • Intransigeante • Hautaine • Influente

DONS ϟ On pourrait dire que Séléné est une télépathe de renom, que sa télékinésie est telle qu’elle lui permet même d’insuffler la vie aux objets et de manipuler les flammes, on pourrait préciser qu’elle se fond dans les ombres, et connaît probablement à la perfection les enseignements des runes et de la sorcellerie. On pourrait, mais on préfèrera préciser qu’elle est une vampire psychique, avide d’énergie vitale et d’âme, ses précieuses âmes… On préfèrera vous mettre en garde, vous prévenir que si vous croiser son chemin, vous n’en ressortirez probablement pas vivant, ou du moins pas le même. Externelle de la corruption, elle porte bien cette appellation, ruinant tout ce qu’elle touche, tout ce qu’elle regarde. Seulement, voilà, c’est car vous la craignez que Séléné est puissante. Elle a bien plus besoin de vous que vous n’avez peur d’elle, ayant besoin de se nourrir par le toucher de l’énergie vitale de ses victimes. Moins cette énergie coule dans son corps, plus elle vieillit, et surtout, surtout, plus ses pouvoirs deviennent faibles, en particulier sa télékinésie.

Niveau 1 • uc

CONVICTIONS ϟ A propos des mutants.10 lignes minimum.

we are the future, not them

Je ne me souviens pas de ma mère. Cela n’a rien de triste, de malheureux ou d’indigne. C’est ainsi. Je ne me souviens pas de ma génitrice. Je ne souhaite pas m’en souvenir. Encore enfant lorsqu’elle tomba enceinte – mais, après tout, l’époque était différente, ce fait était donc banal et commun, on en ferait pas une mauvaise téléréalité aux faux accents de soap opera minable -, elle poussa son dernier souffle avant que je n’ai pu articuler mes premiers mots, mes premiers cris dans une langue barbare et à présent morte, comme le reste de ma tribu.
Je n’était même pas une enfant, qu’un bébé, alors que les anciens virent en moi quelque chose de plus – plus grand, plus puissant, plus fort, plus parfait que tout ce qui existait à l’époque -, me reconnaissant comme une divinité. Ils enseignèrent à la tribu à donner leur vie – maigre sacrifice – pour moi. D’abord ma mère, puis les autres. Un par un tous sont morts dans l’espoir de me faire perdurer. Je suis tout ce qu’il reste d’une civilisation disparue, le dernier héritage de vos ancêtres, le dernier joyau encore brut. Absolue, éternelle, parfaite. Comme l’indique mon prénom. Séléné. Déjà à l’époque, il évoquait la grandeur d’une divinité. Je fus donc élevée dans l’idée que j’étais une déesse – ce que je suis, en définitive. Il ne me manque que quelques milliers d’âmes et je pourrais...passons.- et que chaque Homme, misérable et faible humain, devait se plier à mes désirs, mourir pour mon salut. C’est comme cela que j’appris à survivre – en tuant, trichant, corrompant, ne laissant derrière moi qu’une traînée de cendre et quelques rares fois des familles en larme. J’appris très tôt l’art des runes, de la magie, trouvant quelque chose de barbare et indigne de mon statut aux combats au corps-à-corps. Le monde m’était trop petit, trop fade, et les humains étaient sans goûts et sans attrait. Les monter les uns contre les autres était facile, lassant. Il s’agit de l’ultime et pitoyable ‘lorsqu’on vit pour toujours, à quoi bon vivre ?’, mais pas exactement. J’ai toujours parfaitement su que ma place n’était pas dans ce corps de chaire et de sang, ayant pathétiquement besoin de l’énergie vitale des autres pour garder jeunesse et beauté éternelle. C’était trop petit, trop réducteur. J’avais besoin de plus, et ma quête pour l’obtenir ne s’est toujours pas achevée. Insatisfaite du monde, j’avais donc une seule et unique conviction, trottant dans ma tête inlassablement – Il fallait que je retrouve ma place comme divinité. Il fallait que je me défasse de ce corps si limité d’humain, pour n’être plus qu’esprit et absolution. J’ai toujours considéré mes pouvoirs comme étant partie intégrante de mon être, et lorsque des millénaires plus tard on m’apposa l’étiquette ‘mutante’, je sus que je ne pourrais plus supporter cela encore bien longtemps. J’abhorre le Club des Damnés, ce qu’il est à présent et ce qu’il était au temps de Sebastian Shaw, mais n’est-ce pas le seul moyen que j’ai d’espérer pouvoir rassembler suffisamment d’âmes dans un même lieu, et pouvoir ainsi retrouver mon statut de divinité ? Voilà le seul maigre intérêt que tout ceci a à mes yeux.


Rome Antique

Séléné - Salutations, Eliphas.

Eliphas possédait tout : Une grande carrière de Sénateur, le respect de l’armée romaine, une femme magnifique et possédant l’une des plus grande fortune de Rome, la reconnaissance du peuple… Oui, Eliphas possédait tout, mais tout ceci n’était que mensonge, et il le savait. Ils le savaient tous, le voyant pour ce qu’il était : Faible et minable, incapable de retenir sa femme Aurélia, qui le trompait allègrement avec son rival pour le siège du Sénat, incapable de se battre, à cause d’une mauvaise blessure qu’il reçu au combat lorsqu’il était encore membre de l’armée. Chassé de chez lui, seul dans la nuit noire, il croisa le chemin de Séléné, croyant à un hasard. Il n’y en avait absolument aucun. Séléné savait, comme tout les autres. Elle savait qu’Eliphas était faible, manipulable, pas assez important pour qu’on s’occupe de ce qu’il faisait, mais assez pour avoir accès à n’importe quel endroit de Rome sans être inquiété. Elle savait aussi qu’il aurait donné n’importe quoi pour être aimé, adoré, apprécié à sa juste valeur. C’est cette corde là que la femme tira savamment, croyant pouvoir avoir confiance en sa faiblesse et son caractère pathétique. Un tel homme ne pourrait jamais la trahir, n’est-ce pas ?

Séléné - Seul toi peut m’aider

C’était dit, fait, lâcher comme un appel à l’aide, d’une voix suave et larmoyante d’espoir qui aurait fait craquer n’importe qui. Pourtant, il était clair que celle qu’Eliphas considérait encore comme une apparition était mieux que lui, plus puissante que lui, plus importante que lui. Le Romain ne comprenait pas, n’arrivait pas à comprendre en quoi une femme aussi sublime, impérieuse, puisse avoir besoin de lui, puisse vouloir voir en lui le guerrier qu’il était autrefois, avant d’être corrompu par la Cité ; l’homme pouvant aimer passionnément et profondément qu’il avait été avant d’être trompé. C’était impossible. Ce qu’elle affirmait était impossible. Cette femme ne pouvait pas être réelle, pas savoir autant de choses sur lui… Et surtout, elle ne pouvait décemment pas affirmer l’avoir attendu depuis longtemps. Tout cela sonnait faux, transpirait le mal et les ténèbres. Seulement, Séléné savait lui parler, savait quelle corde tirer pour faire de lui son esclave, lui promettant une vie éternelle à ses côtés, et un amour qui ne tarirait jamais. Mais toute chose à un prix.

Eliphas - Et qu’attendrez-vous de moi en échange ?

La femme sourit, d’un sourire carnassier, sinistre, mais d’une certaine douceur, lâchant son prix. Un prix dérisoire, sans grande importance… Chaque âme de Rome.

Lorsqu’Eliphas quitta Séléné, il comptait refuser son offre. Mais un coup du destin l’empêcha de choisir : Son rival avait officiellement obtenu sa femme et sa place au Sénat. Déshonoré, perdu, il accepta l’offre de celle qu’il croyait être une déesse, prenant sa dague, performant le rituel. Tout aurait pu être parfait pour Séléné, elle aurait tué le mortel dès son travail effectué, et aurait tout ce pour quoi elle était née. Seulement la garde arrêta Eliphas, ne tardant pas à remonter jusqu’à Séléné. S’échappant, elle prit la peine de maudire le Romain, le condamnant à une existence supposément éternelle, errante et vide, dans laquelle il ne pourrait l’approcher. Le laissant ensuite brûlé, la femme quitta sa vie, le haïssant, et se dirigeant vers d’autres horizons.

Nova Roma, Brésil ; quelques années auparavant

Après encore bien des siècles cherchant à (re)devenir une déesse, Séléné créa Nova Roma, basée sur le modèle de la Rome Antique, décadente et sulfureuse. Supposée colonie d’anciens membres influents de Rome, il ne s’agissait en réalité que de l’invention de l’esprit tordu de Séléné, qui à l’aide d’un mutant empathe piégeait les touristes s’aventurant sur ses terres. Elle fût l’épouse de Marcus Domitius Gallio, homme influent de la cité, et tua sa propre lointaine descendante, femme de Lucius Antonius Aquilla, peu après la naissance de sa petite-fille Amara. Après tout, Séléné n’a jamais vraiment été très éprise de ses proches. A Nova Roma, Séléné était vénérée comme une déesse, prenant l’identité de la Prêtresse Noire, et avait savamment mit en place différents rites, dont celui du sacrifice d’adolescents, lors de l’année de leurs seize ans. Et la femme voulait Amara. Prendre la vie, l’âme, d’une de ses descendantes ne pourrait que la rendre plus forte, plus unique.
Lucius se croyant plus malin qu’elle, il cacha sa fille au sein d’une tribu indienne, mais l’arrivée des Nouveaux Mutants mit fin à la supercherie, et Séléné retrouva Amara. Sa chère, douce, stupide Amara…

Séléné - Croyais-tu réellement pouvoir m’échapper ?

La question était rhétorique, bien sûr, un sourire carnassier s’étendant sur les lèvres fines de la mutante, lui donnant alors plus un air de prédatrice que de femme fatale. On n’échappait pas à Séléné. On ne la traquait pas non plus, jamais. Tous ceux ayant tenté de la retrouver finir morts, la plupart du temps tués de ses mains, quelques fois d’épuisement. Non. Qu’on fuit ou se précipite vers elle n’y changeait rien – Elle venait en temps et en heure pour ceux qu’elle avait choisi, tel la mort. Et aujourd’hui, elle voulait Amara. Le sang, la vie d’une de ses descendantes ne pourrait que la rendre plus puissante, la rassasier un peu plus. Alors, elle conduisit Amara jusqu’au volcan où étaient fait les rituels, et l’y poussa sans aucun remords. N’ayant pas prévu qu’en cours de route, la gosse ait hérité de quelques capacités mutantes, et se retourne contre elle. Nova Roma finit en ruine, Séléné en fuite et une nouvelle fois désabusée des êtres humains – On ne pouvait faire confiance à cette vermine. Se dirigeant vers les nouvelles indes, les Etats-Unis, la brune se rappela de ce qu’elle avait un jour entendu – Il existait là-bas un groupuscule de mutants tentant de prendre le contrôle de la planète. S’ils n’étaient certainement pas ses égaux, peut-être seraient-ils moins incapables que le reste…


Extrait d’une lettre de Friederich Von Roehm, Tour Noire du Club des Damnés, à Sebastian Hiram Shaw - Datée du 26 janvier 1959

Sebastian,

Si je vous écris aujourd’hui, j’avouerais être avant tout motivé par les conséquences à long terme de cette missive. Je tenterais donc d’être le plus bref possible, je me doute à quel point votre temps est précieux. J’ose espérer attirer votre attention, vous ramenez l’espace d’un cours voyage à New York pour pouvoir vous présenter la personne que je souhaites vous introduire. Il s’agit d’une divinité.

J’ai toujours été très clair compte tenu de mes orientations et croyances envers le Club, et je ne peux de vous demandez de me croire lorsque je vous affirme avoir rencontrer la déesse de la lune en personne. Si vous me croyez fou, sachez pourtant qu’elle est bien réelle, de chaire et de sang, et m’est apparue comme dans un rêve il y a une semaine de cela, rentrant dans ma bijouterie. J’ai moi-même eu du mal à le croire, croire que cette parfaite inconnue me cherchait, mais la description que les Grecques en ont fait restait fidèle à l’originale, à l’exception près qu’elle était vêtue de noir, tel l’ange de la mort qu’elle est probablement, en définitive. Si elle semblait affaiblie, affirmant avoir entendu mes prières et être là pour me venir en aide, elle n’en restait pas moins rayonnante de puissance. C’est pour cette raison qu’il me semble qu’elle serait une addition considérable à notre cause. Bien qu’elle ait les moyens financiers de nous supporter, je me doute que nous sommes loin de manquer d’appuis de ce côté là. Nous n’avons pas, par contre, de membre aussi létal qu’elle à nos côtés, comme si elle n’était que destruction et désolation.

Si je vous écris donc, Sebastian, c’est pour vous demander de bien vouloir la rencontrer et sérieusement considérer son addition au Cercle Intérieur. Je terminerais cette lettre en vous donnant le nom qu’elle aborde pour le moment, celui de Séléné Gallio, bien que je doutes que de quelconques recherches vous mèneraient quelque part – Il vous faudrait la rencontrer pour comprendre, sentir ce que j’ai pu ressentir en la croisant, comme si sa simple présence nous mettait mal-à-l’aise.

Sur ce, Sebastian, j’espère que vos affaires en Argentine se passent convenablement.

F. Von Roehm.

Dernières notes de Friederich Von Roehm, avant sa mort, sur Séléné

Je vois bien qu’elle est de plus en plus instable. Elle ne l’avouera jamais, restant redoutable, mais je sens bien que son appétit, son besoin d’âmes, se fait de plus en plus omniprésent, dévorant, comme s’il n’y avait plus que cela à ses yeux, que le temps lui était compté, ce qui n’est évidemment pas le cas. C’est probablement psychologique – À force de ne chercher à n’être que pouvoir et esprit, son corps humain doit s’essouffler, mais comment lui faire entendre raison ? Ne serait-ce que sous-entendre qu’elle a besoin d’aide serait signer mon arrêt de mort. En parler à qui que ce soit d’autre serait signer mon arrêt de mort. Quoi que je fasse, je suis donc pieds et poings liés, forcé de regarder cette comédie qu’elle met en place chaque jour, comme si tout allait parfaitement bien. Je crois que c’est la mort de Shaw qui la pousse dans ses derniers retranchements – Avec lui, au moins avait-elle quelques garanties qu’elle réussirait à lui extorquer quelque chose. Cela a dut changer à l’arrivée de Magnéto, et je suis presque sûr qu’elle en est folle de rage.

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